2 décembre 2018 : le jour où la France de Macron a fait faillite. Mythe ou réalité ?
2 décembre 2018 : le jour où la France de Macron a fait faillite. Mythe ou réalité ?

La mise en redressement judiciaire de l’enseigne Alinéa pour cessation de paiement le 15 mai 2020 ne sera malheureusement qu’un exemple de la gabegie du gouvernement des gilets jaunes et démontre pour nos commerces que le confinement sera la conclusion de ses effets nocifs.
Le samedi 17 novembre 2018, un mouvement citoyen divisé en plusieurs réseaux appelé « Les Gilets Jaunes », né du mécontentement de la baisse du pouvoir d’achat depuis le début de la présidence d’Emmanuel Macron, investissait les ronds-points aux abords des centres commerciaux. Fort d’un succès de plus de 300 000 personnes (ce chiffre peut paraître bas, mais ce mouvement n’a demandé à aucun syndicat d’y participer, bien au contraire), soutenu par un grand nombre de Français de tout bord social et de tout âge, cet essai se transformait en plusieurs manifestations les samedi suivants. Malheureusement, les manifestations se faisant aussi dans les centres-villes et sur les Champs-Elysées à Paris, elles dégénèrent assez vite et nous avons vu arriver une escalade de violence, barricades en feu, jets de pierres sur les forces de l’ordre, magasins pillées, vitrines cassées.
Au bout du troisième samedi où notre pays était montré en feu dans le monde entier, Emmanuel Macron décida de prendre la parole le lundi 2 décembre 2018 pour apporter ses réponses aux revendications. C’est précisément ce jour, là où le soi-disant « nouveau monde » et la France de Macron ont fait faillite. Sûr de lui, sûr de ses propositions, sûr que les dix milliards de cadeaux balancés feront taire les manifestants, c’est bien au contraire la révolte et la colère qui vont lui revenir en boomerang et qui vont plomber notre économie et nos commerces.
Si au début, les commerçants qui souffrent eux aussi de la baisse leur pouvoir d’achat, se reconnaissant en eux, soutenaient les « Gilets Jaunes », il devenait primordial pour leurs affaires de faire un mois de décembre normal, qui représente parfois jusqu’à 20% du chiffre d’affaire annuel, et que le mouvement se manifeste d’une manière différente après les premières décisions du Président de la République. Hélas, mille fois hélas, c’est bien l’inverse qui se produira et les samedis du mois de décembre n’ont été que manifestations qui ont dégénéré en véritable scènes de guerre !
Après ces samedis noirs, et la trêve des fêtes de fin d’année, on pensait que le mouvement s’essoufflerait, mais si le nombre de « gilets jaunes » qui défilaient baissaient en nombre, le mouvement, lui, se radicalisait de plus en plus. Samedi après samedi, les manifestations violentes continuaient sans que le gouvernement n’arrive à faire régner l’ordre ; on a changé le ministre de l’intérieur mais Castaner s’est montré impuissant, sa gestion calamiteuse, se mettant à dos à la fois les forces de l’ordre et les citoyens. Pendant de longs mois, les mêmes scènes se sont reproduites, montrant l’incapacité du pouvoir à répondre ou tout simplement n’a-t’il pas fait preuve d’amateurisme.
Les commerçants ayant leurs boutiques sur rue, ainsi que les enseignes proches de ronds-points bloqués ont été les plus pénalisés et ont vu leur chiffre d’affaire amputé en moyenne de 20%. Dans les villes, les commerçants ont souvent dû baisser le rideau par peur de casse de leur magasin , et ceux qui avaient sorti la tête de l’eau depuis 2017 et après quelques années difficiles ont de nouveau replongé.
Après l’automne 2019, avec une réforme des retraites mal préparée, sans véritable concertation avec les principales branches, une grève dans les transports a amplifié l’asphyxie de notre économie, nos TPE et nos commerçants en premières lignes de nouveau avec des manifestions répétées.
Ce qui a permis de tenir pour nos entreprises et commerçants, c’est déjà un décalage dans le temps des paiements : on payait les fournisseurs au début de la crise des gilets jaunes à 30 jours, puis au fur a mesure du temps cela a été 45, 60 voire 90 jours, les découverts bancaires ont augmenté, mais l’arbre qui cachait la forêt était un fonds de roulement d’argent qui rentrait sur les comptes.
Le résultat désastreux au bout du compte c’est que nos entreprises n’avaient malheureusement plus de trésorerie ou un mois maximum d’avance pour les mieux loties.
La crise sanitaire et le confinement mis en place le 16 mars 2020 avec la fermeture des entreprises ne sont pas les responsables uniques de la crise économique qui s’annonce mais simplement ils ont miss en lumières les difficultés latentes de nos entreprises. N’ayant pas de trésorerie disponible, en ne rentrant plus d’argent frais pendant cette période et payant leurs achats à plus de 60 jours, elles se retrouvent en cessation de paiement virtuelle et le Prêt Garanti de l’Etat s’il est accepté va pour certaines reculer l’échéance car elles ne pourront pas au final le rembourser, et s’il n’est pas accepté c’est que la situation étant déjà mauvaise, elles vont déposer le bilan dès le début du déconfinement. Et nous nous apercevons que l’on soit une TPE avec 1 salariés ou un grand groupe comme Airbus on est tous logé à la même enseigne. La casse sociale en sera terrible.
En seulement 2 mois au cours de ce printemps 2020, c’est toute l’économie de notre pays qui se retrouve à l’agonie et sous perfusion. La crise sanitaire a eu raison de notre équilibre économique qui était déjà bien fragile.
A coup de réformes imposées, de bouleversements non maîtrisés (mouvement des gilets jaunes, détresse du personnel hospitalier…), et de directives ubuesques, la France subit les conséquences graves d’une politique mâtinée de poudre de perlimpinpin.
Car la crise sanitaire, aussi terrible et douloureuse soit-elle pour de nombreux Français ayant perdu un proche, a malheureusement bon dos face aux décisions hésitantes et fluctuantes d’un gouvernement qui perd un peu plus chaque jour la confiance de ses concitoyens.
Tirons la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard, avant que les fleurons de notre économie, tout comme nos petits commerces, ne se délitent tour à tour dans le chaos. Les mesures d’urgence annoncées permettent certes de donner un peu de souffle sur le court terme mais à plus long terme, comment allons-nous nous relever et concrètement, quel est le plan d’action proposé par l’Etat pour éviter la faillite de notre système ?
Cette guerre, telle que présentée par Emmanuel Macron, sera longue et nécessite justement de repenser complètement la ligne de conduite de la France et sa ligne d’horizon. Il nous faut agir maintenant pour redéfinir une vision claire pour notre pays et préserver demain. Il n’est pas acceptable pour les Françaises et les Français, ni respectueux, de modifier en permanence ce que sera leur avenir. Notre peuple mérite mieux que cela.
Les entreprises françaises s’orientent déjà vers de nouvelles façons de travailler et mettent en place une conduite du changement à 18 mois, à 2 ans, voire à 5 ans. Pourquoi notre gouvernement agit-il à la petite semaine ?
Nous devons mettre en œuvre un véritable plan de relance de l’économie en nous appuyant sur ce que nous avons toujours défendu : l’esprit de combativité et non l’assistanat à tout prix, la réalité du terrain et non les idéologies bien-pensantes et donneuses de leçons, le leadership de la France au plan mondial et non la soumission ou la résignation, la confiance envers le peuple de France et non son infantilisation ou le nivellement par le bas, et enfin la conviction que la reprise économique passera avant tout par de profondes transformations.
Le modèle de France redessiné par Macron est au bord de la faillite. A force d’instiller un air de monde nouveau tout en s’arrangeant en coulisses de la schizophrénie politique, le gouvernement se prend les pieds dans le tapis. Mais les Français ne sont pas dupes. Notre devoir est de mettre au jour la réalité de la situation de notre pays et des désengagements de nos dirigeants qui seront préjudiciables pour l’avenir. Nous restons mobilisés sans relâche pour faire bouger les lignes.







