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Immigration de masse, insécurité, risque de guerre civile... Le cri d’alarme de Pierre Brochand (ex-DGSE)                                            "EXCLUSIF - Vingt ans après les émeutes qui avaient éclaté à Clichy-sous-Bois puis dans toutes les banlieues, l’ancien directeur général de la DGSE dresse le constat inquiétant d’une France au bord de la « confrontation interne »."                                                                          Une tribune à lire dans FigaroVox :                                                                                                  https://www.lefigaro.fr/vox/societe/immigration-de-masse-insecurite-risque-de-guerre-civile-le-cri-d-alarme-de-pierre-brochand-ex-dgse-20251017                                                                                                                                                               LE FIGARO MAGAZINE. - Il y a tout juste vingt ans, le 27 octobre 2005, éclataient les premières grandes émeutes de banlieue. Plus qu’une expression de violence passagère, était-ce le début d’un long processus nous conduisant à une forme de « guerre civile » ?                                            Pierre BROCHAND. - Avec le recul, ce qui s’est passé, il y a vingt ans, apparaît, d’abord, comme un révélateur cruel de l’état du pays. Depuis les années 1980, s’était dessiné un paysage inédit : des émeutes ethniques, jamais vues, fusaient ponctuellement en zones urbaines, sur fond de délinquance, d’islamisation et de séparation. La vague d’octobre, en étendant l’incendie à plusieurs villes simultanément, a sonné un réveil en fanfare. Deux tiers de nos compatriotes en ont déduit qu’il fallait « arrêter l’immigration ». Ceux qui détenaient le pouvoir ne les ont pas écoutés. Résultat : rien n’a été fait. Ce qui nous amène directement aux angoisses d’aujourd’hui, que résume la prophétie de « guerre civile ». Je doute que celle-ci se réalise à court terme. En revanche, je tiens pour certaines les affirmations suivantes :                                 – Si nous restons bras croisés, nous irons vers le pire.                                 – Ce pire sera la régression de notre pays en tous domaines, à commencer par la sécurité de ses habitants et, plus généralement, leur bonheur de vivre.                                 – L’épicentre en sera la débâcle de la confiance sociale, clé de voûte des peuples heureux, dont la perte disloque non seulement les sociétés « multi » mais aussi les fondements de l’État-providence.                                 – Je ne vois pas d’autre ferment à ces ébranlements que l’irruption d’une immigration de masse, aux caractéristiques antagoniques des nôtres.                                              Qu’est-ce qui vous rend dubitatif à l’égard du terme « guerre civile », pourtant repris par nombre de responsables politiques ?                                            D’abord, les mots eux-mêmes. Je viens de le dire : pour moi, le fait générateur de troubles à venir ne peut être qu’importé. En effet, dans une démocratie avancée et apaisée, les différends, entre autochtones, ne semblent plus de nature à ressusciter la Révolution ou la Commune. La parenthèse de la « question sociale », ouverte en 1848, refermée en 1968, a laissé la place à des compromis quantitatifs sur le partage d’un gâteau commun, autour de la notion de pouvoir d’achat. De même, les problèmes sociétaux, qui ont pris la suite, n’ont jamais donné lieu à échanges de coups de feu : la haute tenue de la Manif pour tous en a fourni la preuve.                                 Pour faire simple, je dirais qu’entre citoyens de souche, la violence, politique et sociale, n’est plus de mise : pour eux, l’Histoire est finie, au sens de Fukuyama. Leurs débats sont canalisés pour converger fatalement vers un centrisme bien-pensant, quel que soit le numéro de la République. Ceux qui le contestent ne sont pas nombreux : les black blocs ont affiché leurs limites, l’ultradroite parade modestement. L’échec des « gilets jaunes » a, en outre, confirmé qu’aucun projet, centré sur la redistribution du gâteau, ne pouvait renverser la table.                                 Pour la même raison, j’écarte les concepts de « décivilisation » et d’« ensauvagement », qui, en douce, tendent à mettre tout le monde dans le même sac. J’irai plus loin : c’est le thème même de l’immigration, qui, par rétroaction, risque de susciter les plus graves dissensions chez les natifs, entre « universalistes » (mondialistes mercantiles, humanistes rêveurs, wokistes justiciers) et « localistes » (patriotes têtus, régionalistes renaissants, communautaires de tradition). Schisme, qui, d’ailleurs, réintroduit, dans le jeu belliqueux, certains de nos extrémistes, tenants d’une mythique « convergence des luttes », prêts à servir de cheval de Troie aux factions les plus militantes de l’immigration.                                     Nos immigrés sont entrés avec de lourds bagages culturels, religieux, historiques, qu’ils n’ont pas abandonnés à la frontière                          Pierre Brochand                                 Ensuite, le fait que les fauteurs de troubles de 2005, comme leurs prédécesseurs et successeurs, soient majoritairement de nationalité française ne change en rien le diagnostic. Nos immigrés sont entrés avec de lourds bagages culturels, religieux, historiques, qu’ils n’ont pas abandonnés à la frontière. Ces bagages étaient même si pesants qu’une partie de leurs arrière-petits-enfants continuent à les porter.                                 Énumérons-les, une fois encore, puisque tout en découle : origine du tiers-monde, mœurs communautaires, majorité musulmane, culture de l’honneur, passé colonisé, démographie dynamique, endogamie élevée, faible niveau culturel, productivité et employabilité inférieures, coagulation en isolats géographiques et, surtout, donc, aggravation de ces dispositions au fil des générations dans un contexte global de vengeance du Sud sur le Nord. De ce point de vue, la distinction entre guerre « civile » et « étrangère » ressort brouillée.                                 Nous sommes, au minimum, dans un cas hybride, qui efface, dès le départ, la dimension fratricide des luttes entre Armagnacs et Bourguignons, catholiques et protestants, et où la géopolitique intervient au moins autant que la politique. C’est pourquoi je préfère parler de confrontation interne, vulnérable à des ingérences extérieures. Dans ce tableau, il faut toutefois réserver un sort particulier à l’outre-mer, héritier lui aussi de l’ère coloniale, et doté d’une géographie lointaine et insulaire : on peut y voir des « laboratoires », où des débuts d’insurrection ont déjà opposé des citoyens français, selon leur origine ethnique.                                 Enfin, une « vraie » guerre civile est une lutte armée, au sein d’une même collectivité, entre parties organisées qui s’en disputent le contrôle. Soit le basculement, brutal et total, d’un pays tout entier dans une violence physique concertée. Je le redis : cette vision paraît simpliste. Car d’innombrables hypothèses, plus complexes, sortant des sentiers battus, peuvent se vérifier. Même si nous pensons très fort à l’Empire romain, nul précédent ne saurait nous guider. Gardons à l’esprit qu’aucune société, avant la nôtre, n’a vécu sous le règne de l’individualisme de masse, sorte de terra incognita, sans carte ni boussole.                                             Si nous ne nous dirigeons pas tout à fait vers une « guerre civile », vers quoi allons-nous ?                                            Mon sentiment est le suivant. Bien avant d’en arriver à une bataille à mort pour la souveraineté, nous allons continuer de nous enfoncer dans des sables mouvants. Le raz-de-marée migratoire, s’il persiste, va produire un enchaînement de dégradations, à la fois sous-jacentes dans la durée et explosives dans l’instant. L’immigration actuelle est un fait social total dont les ondes de choc se font sentir partout. Pour les schématiser, elles raniment, d’abord, les clivages non négociables, c’est-à-dire non solubles en procédures, que nous pensions derrière nous : discorde religieuse, inimitié coloniale, fléau racial, gouffre culturel, allégeances nationales incompatibles, auxquels s’ajoute, pour faire bonne mesure, inadéquation économique.                                 En bref, nous prenons, en pleine figure, le boomerang d’une Histoire, loin d’être finie ailleurs. Cheminement souterrain, donc, quand ces disruptions, imperceptibles au jour le jour, finissent par émerger à force de cumulation. Bouffées détonantes lorsque, de ces transformations, naissent des contradictions que les mécanismes d’absorption – autrefois performants avec les eurochrétiens – ne parviennent plus à surmonter. La violence devient, alors, la seule issue.                                 Violence multiforme – délinquante, nihiliste, métapolitique –, d’abord sporadique et dispersée, mais prenant une tournure agglutinante, au fur et à mesure qu’empirent les dérèglements. Soit, au final, un processus quasi volcanique, associant un magma souterrain, porteur de tendances lourdes, et des éruptions soudaines, survenant à tout prétexte. Étant entendu que le choix n’est pas toujours entre la vie et la mort, mais aussi entre une existence qui mérite d’être vécue et d’autres qui n’en valent pas la peine. Sinon, à quoi bon ?                                 J’ai bien conscience qu’ainsi esquissé, ce futur reste nébuleux. Ce qui n’interdit pas d’ouvrir un cadre de réflexion, qui, tout en essayant d’exclure la paranoïa – tâche parfois difficile – met en évidence un éventail de possibles.                                                Sous la forme de l’État de droit, l’État régalien n’est plus que l’ombre de lui-même                          Pierre Brochand                                             Vous parlez d’un « cadre de réflexion ». Pouvez-vous mieux le cerner ?                                            À mon avis, il faut commencer par prendre conscience du point d’arrivée, lui, irrécusable : une France à majorité africaine et musulmane, bien avant la fin de ce siècle. Bouleversement que je défie quiconque d’espérer paisible et débonnaire. La logique conduit, donc, d’abord à identifier les acteurs de cette tragédie. Si l’on en croit la grille de lecture en vigueur, ils sont en nombre illimité, puisque tout n’est que cas particuliers. Ce n’est pas mon approche. Mon expérience professionnelle m’incite à commettre le péché d’amalgame. Les groupes restent des agents historiques déterminants, et le redeviennent encore plus quand refont surface les casus belli d’antan. Pour moi, ces groupes sont au nombre de quatre.                                 Le plus proactif est constitué de « ceux venus d’ailleurs ». Le critère pertinent, pour l’analyser, est celui de l’acculturation. Faute de statistiques, je m’en tiendrais à l’intuition. Sur un effectif qui atteint désormais 25 à 30% des résidents (sur trois générations), les « assimilés » ne sont plus, à mon sens, que 5 à 10%, les « intégrés » comptent pour 30 à 40% et le reste flotte de la non-adhésion à la haine sur fond d’assistanat.                                 La jeunesse masculine en représente le fer de lance. C’est à travers cette dernière strate que sont ravivés, dans l’espace public, les us et coutumes des pays de départ, avec lesquels nous n’avons jamais demandé à cohabiter. J’attire l’attention sur le fait que l’intégration, « espoir suprême et suprême pensée », n’est qu’un CDD (le respect de la loi contre l’emploi, chacun gardant son quant-à-soi) : en période de basculement, les intégrés pèseront naturellement dans ce sens.                                 Restent « ceux d’ici », les « déjà-là », rejoints par la frange des assimilés. Là aussi, en usant d’une sociologie de la hache, j’y distinguerai trois sous-groupes. « Ceux d’en haut » forment un noyau dur minoritaire, à l’abri des métropoles, à partir desquelles ils font rayonner l’idéologie du « laissez passer, laissez tomber », apothéose prétendue de la « civilisation ». Métropoles où se nouent, d’autre part, des relations pragmatiques de connivence, au moins matérielles, avec « ceux d’ailleurs », rassemblés alentour.                                 « Ceux d’en bas » (65 à 70% du grand total) n’ont pas la même vision : soumis en permanence à des chocs avec des « civilisations » (minuscules, plurielles) aux pratiques antithétiques des leurs, ils n’acceptent plus cette situation et cherchent à le faire savoir poliment, sans y parvenir. Néanmoins, le haut et le bas se retrouvent pour rejeter l’autodéfense et se blottir derrière un quatrième agent : les forces de l’ordre, seule formation armée autorisée sur le territoire français.                                 Ce monopole de la violence est, toutefois, soumis à fortes contraintes. D’abord budgétaires : l’efficacité de ces « gardiens de la paix » est conditionnée par la taille de leurs effectifs, ce qui pose le problème crucial de leur saturation en cas de coup dur. Restrictions juridiques, surtout, sous la forme de l’État de droit, pierre angulaire de la « société des individus » : sous ce régime, l’État national régalien, modèle prédominant auparavant, n’est plus que l’ombre de lui-même. D’une certaine façon, il est même un adversaire à désarmer, car menaçant, du reste de son autorité, les droits fondamentaux de chacun, étrangers et malfaisants compris.                                 Cette impuissance voulue est source d’une incohérence mortelle. En effet, l’immigration ne tombe pas du ciel. Elle est, elle aussi, la conséquence du renversement de paradigme, survenu dans les années 1970, quand nous sommes passés de l’autodétermination des peuples, délimitée par des frontières, à celle des individus, libres de se mouvoir à l’échelle planétaire. Révolution qui, d’un même élan, a donné le feu vert à des exodes massifs, et empêché la puissance publique des pays de destination de les entraver.                                 Or, la survie d’un tissu social, aussi fragile que le nôtre, ne tient qu’à un fil : celui d’une homogénéité culturelle parfaite, autour d’un « néochristianisme païen » unanime, seul à même d’intérioriser l’injonction du vivre-ensemble. Personne ne niera que les nouveaux venus n’ont pas du tout – mais, alors, pas du tout – suivi ce parcours historique, qui nous a conduit à l’épuisement de l’inimitié. D’où la quadrature du cercle : une société qui se veut ouverte mais ne peut se perpétuer que fermée à ceux qui ne partagent pas sa xénophilie. Voilà pour la distribution de la pièce, où nous jouons notre survie.                      Les réseaux sociaux enclenchent des spirales de contamination aussi soudaines qu’incontrôlables. OLIVIER CORET / OLIVIER CORET pour le Figaro Mag                                             Si nous continuons d’explorer votre cadre de réflexion entre ces acteurs, quels sont les paramètres principaux des évolutions à venir ?                                            Ce que vous me demandez, c’est comment va évoluer le rapport des forces. Si l’on reprend la métaphore d’un fleuve souterrain incandescent, la question devient : quels sont les éléments qui l’accélèrent et ceux qui le ralentissent ?                                 L’accélérateur décisif est, bien sûr, la démographie, indicateur le plus fiable des temps futurs. On ne le répétera jamais assez : nous nous acheminons vers une inversion de majorité, ethnique et religieuse, dans notre pays. Ce n’est plus l’épaisseur du trait. De surcroît, ce chassé-croisé, hors de contrôle, tend à l’exponentialité : il se nourrit des droits opposables, dont se prévalent les immigrés, mais aussi de l’auto-engendrement des diasporas, qui génèrent un fort excédent naturel, disparu chez « ceux d’ici ».                                 En outre, l’immigration est une grandeur non scalable, dont la qualité mute avec la quantité. D’où la notion de masse critique, au-delà de laquelle ce qui était possible en deçà ne l’est plus. Les quartiers où tous ces seuils sont dépassés sont la vitrine de ce qui nous attend. On y retrouve les réminiscences des pays de départ, dont aucun n’est démocratique, développé et égalitaire : incivisme, xénophobie, intolérance, banditisme, omerta, consanguinité, corruption, clientélisme, etc. Ce chamboulement, annoncé par l’arithmétique, ne peut se dérouler sans convulsions.                                 Il y a aussi des « retardants » au processus. Mais ce ne sont, hélas, que des expédients temporaires visant à reculer pour mieux sauter. Le premier est l’évitement, entre anciens et nouveaux. Chacun vote avec ses pieds et se regroupe par affinités, preuve par neuf qu’on ne s’apprécie que mollement : « ceux d’en haut » dans la zone verte des centres-villes, « ceux d’en bas » en France périphérique, « ceux d’ailleurs » dans les banlieues. À ce contournement primaire s’ajoutent des fuites secondaires : la ruée vers l’enseignement privé, l’expatriation des jeunes diplômés, l’alya des Français juifs. Mais le vase déborde déjà : en attestent la répartition autoritaire des demandeurs d’asile en milieu rural et l’implantation obligatoire de logements sociaux dans des villes qui n’en veulent pas.                                 Ensuite, viennent les petits arrangements pour acheter la paix sociale, voire des gains électoraux, sans secouer le cocotier. Ces concessions unilatérales se pratiquent à tous les échelons, depuis la politique de la ville au niveau national, jusqu’aux compromissions municipales, avec des consultants peu recommandables (imams, caïds, grands frères). On songe à la du Barry : « Encore une minute, monsieur le bourreau ! » Autre aspect : les deux minorités actives, susceptibles de coordonner les « révoltés » – trafiquants et Frères musulmans –, n’ont pas intérêt à renverser immédiatement la table. Les premiers en sont au stade embryonnaire de la cartellisation (DZ Mafia), avec pour ambition d’éliminer la concurrence et d’exploiter la poule aux œufs d’or, sans l’achever. Les seconds préfèrent l’entrisme à bas bruit afin d’imposer progressivement les codes de leur religion, en comptant sur l’inexorable loi du nombre pour triompher.                                 Reste le plus grand frein à la belligérance : le comportement des « natifs d’en bas ». Chacun admire leur retenue («vous n’aurez pas notre haine »). Certes, leurs votes, croissants, en faveur de la « maîtrise des flux » montrent que leur imaginaire demeure national. Mais leur choix dans l’isoloir ne se double d’aucune démonstration de rue, pourtant circuit le plus court pour se faire entendre en France. Le poids des seniors ne pousse, évidemment, pas à l’action ni aux changements de cap. Mais, surtout, l’ensemble de la société vit sous les sédatifs obligatoires, que réclame le traitement de l’anarchie individualiste et de l’agressivité multiculturaliste.                                 Citons pêle-mêle : la recherche du bien-être par la consommation, comme unique but commun ; la manipulation des émotions tétanisantes, telles que la peur (épidémies, Russie, climat) et la culpabilité (Vichy, colonialisme, racisme) ; le recours transversal au divertissement. Encore davantage, l’individu-roi, replié sur lui-même, attache un prix démesuré à sa vie biologique, occasion unique à ne pas rater, face à des extraterrestres (terroristes, délinquants) dont les valeurs « héroïques » lui sont devenues illisibles.                                 C’est pourquoi les manifestations qu’il s’autorise – marches blanches, bougies, peluches – clament, avant tout, son refus d’en découdre. Les Français n’ont-ils pas restitué 150.000 armes en 2022 ? Notre orgueil de civilisé est de refouler nos pulsions. Attitude louable et honorable. Mais, alors, ne nous plaignons pas si nous sommes confrontés à des dissidences, que notre passivité enhardit.                                                "La tiers-mondisation de notre corps social n’ira pas sans gros dégâts collatéraux"    Pierre Brochand                                             Vous évoquez un fleuve souterrain qui avance, mais aussi fait éruption en surface. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce point ? Notre pronostic vital est-il engagé, comme vous l’envisagiez en 2023 ?                                            Il faut partir de l’état des lieux ! 1500 portions de territoire, en « peau de léopard », échappent au plein contrôle des autorités publiques, et la pression sociale qui s’y exerce va à rebours de nos façons de vivre et de penser. Se répand, dans ces contre-sociétés enclavées, une guérilla de basse intensité contre ce qui y subsiste de l’État national et, plus généralement, d’influence française (pompiers, médecins, enseignants, arbitres). Un pessimiste y décèlerait même le retour, en mode mineur, des insurrections coloniales : commissariats-fortins, check-points, « hits and runs » réciproques, caves-sanctuaires, contraste jour/nuit, lutte pour la « conquête des cœurs » (la politique de la ville, resucée du Plan de Constantine, contre l’entraide sociale fournie par imams et dealers), recherche d’interlocuteurs valables, « porteurs de valise », omerta ordinaire, etc. Ne manque – et ce n’est pas rien – que l’armature du FLN.                                 La crainte la plus plausible est que cet écosystème ne gagne en extension, fréquence et intensité, en vertu de la combinaison d’effectifs qui s’accroissent et d’une distance culturelle qui ne se réduit pas. Le modèle, que je privilégie, vous l’aurez compris, est celui de plaques tectoniques, mises en branle par le couple infernal individualisme-immigration, dont le frottement produit des étincelles qui finissent par embraser la plaine. Sur cette base, rien, hélas, n’interdit que soient franchis, un à un, des seuils critiques irréversibles : usage d’armes létales, pénétrations en « zone verte », submersion des forces classiques, entrée en scène de l’armée, prises d’otages, etc.                                 Parmi les phénomènes déstabilisants, un sort à part doit être fait au terrorisme, bien sûr, mais encore plus aux pillages, auxquels les jeunes des quartiers se sont déjà adonnés : rien n’est plus facile, contagieux et efficace pour réduire à zéro la confiance sociale, libérer les instincts et mettre à genoux une société, bien au-delà des méfaits eux-mêmes. Et, voilà que, pour couronner le tout, pointent les drones, innovation stupéfiante qui met à portée de chacun des capacités incalculables de dissémination de la terreur.                                 En fond de tableau, il faut aussi garder à l’esprit que nous vivons sur le fil du rasoir, en raison de notre dépendance à des réseaux, qui sont autant de catalyseurs de chaos. Les réseaux « sociaux » remettent au premier plan la psychologie des foules, décuplent le potentiel de tangage et enclenchent des spirales de contamination aussi soudaines qu’incontrôlables. Quant aux « vitaux » – électricité, eau, gaz, transports, communication –, leur rupture nous renverrait en un éclair à un état de nature, où régneraient les moins inhibés, dont on devine qui ils seraient. À l’échelle nationale, ce scénario, qui suppose un haut degré de planification et exécution, relève de la science-fiction et nous éloigne des quartiers pour nous renvoyer vers des activistes indigènes, voire des services étrangers. Mais, on ne saurait écarter des applications locales, dont tireraient parti les éléments incontrôlés, dont il est question ici.                                 Quant aux détonateurs proprement dits, la liste en est plus longue qu’on ne croit : aux attentats d’ampleur, « bavures », heurts communautaires habituels s’ajoutent des situations insoupçonnées, comme une brutale sortie de l’euro, suscitant une ruée vers les banques et, par engrenage, une déstabilisation de la rue, livrée aux exactions.                                 Sans doute aucun de ces « fantasmes raisonnés » ne se produira, à brève échéance. Sans doute allons-nous continuer à vivre sur les pentes d’un Etna, dont les projections ne frapperont pas tout le monde, tout le temps, mais de plus en plus de monde, de plus en plus souvent. En tout cas, restons sûrs que la tiers-mondisation de notre corps social n’ira pas sans gros dégâts collatéraux, y compris physiques. Jusqu’à l’engagement du pronostic vital ? À très long terme, on ne peut malheureusement qu’opiner, en raison de la dynamique démographique, hors laquelle, il faut bien le reconnaître, tout n’est que bavardage, plus ou moins informé.                                             Cette grande régression peut-elle être enrayée ? Un redressement est-il possible ? Comment ?                                            Contrairement aux apparences, c’est votre question la plus facile, car les réponses existent et sont devenues banales. Mais, elles sont aussi inévitablement féroces, à proportion du temps et du terrain perdus. S’il reste une petite chance d’éteindre la mèche, il n’est d’autre voie que celle d’un radicalisme sans remords.                                 Soit, à la fois, réduire les flux d’entrée à leur plus simple expression, reprendre le contrôle des diasporas et rétablir l’ordre public. Ce qui est tout à fait possible, mais exige un formidable regain de volonté. D’abord, prendre des mesures immédiatement opérationnelles en matière d’immigration (gel des régularisations, réduction drastique des naturalisations, raréfaction des visas des pays à risque). Puis, enjamber le préambule constitutionnel, indispensable au rétablissement des droits, collectifs et autonomes, du peuple français.                                 Enfin, sur ce canevas, faire flèche de tout bois : externaliser les demandes d’asile, ramener à zéro l’attractivité sociale et médicale de la France, dégonfler les diasporas en agissant sur les titres de séjour, muscler la laïcité en l’étendant à l’espace public. Plus généralement, s’attaquer au virus mortel de l’impunité, par une réforme pénale décomplexée, s’adressant au moins autant aux peines, telles qu’elles sont décidées et appliquées, en cas de récidive, qu’à leur quantum.                                 Sous cette brève formulation, l’ordonnance cache, on le sait, une entreprise herculéenne, dont, les choses étant ce qu’elles sont, j’ai le plus grand mal à imaginer qu’elle soit mise en œuvre. Mais, à l’inverse, je suis en mesure de garantir à vos lecteurs que, si nous persistons à céder au biais de normalité, pour repousser à plus tard ce qui aurait dû être fait hier, nous ne préparons pas à nos descendants des lendemains qui chantent.
 
  

Une tribune publiée le 24 Septembre qui trouve définitivement sa réponse 2 semaines plus tard avec l'installation d'un campement sauvage sous le métro Stalingrad, dans le XIXe arrondissement de Paris par ces même migrants !                                                                                                                                                                                                                                               La France n'accueillera-t-elle aucun migrant de Lampedusa, comme l'affirme Darmanin ?                                                                                                                                                     Par Mayeul Aldebert                                                                                                                                                                                   https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-france-n-accueillera-t-elle-aucun-migrant-de-lampedusa-c...                                                                                                                                                                                                                             LA VÉRIFICATION –                                                             Le ministre de l'Intérieur a expliqué en revanche que la France accepterait les «réfugiés politiques».                                                                                                        «                                                                        La France veut une position de fermeté                                                                    ».  Depuis l'arrivée de 9000 clandestins en deux jours sur la petite île  italienne de Lampedusa, au large des côtes tunisiennes, le ministre de  l'Intérieur français affiche plus que jamais sa volonté de lutter contre  l'immigration clandestine. Lundi dernier sur Cnews et Europe 1, mardi  sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, jeudi sur BFMTV... «                                                                        La France n'accueillera pas de migrants présents à Lampedusa                                                                    », a martelé tout le long de la semaine Gérald Darmanin tout en affirmant, après une rencontre à Rome avec son homologue italien, que la France aiderait l’Italie à tenir sa frontière.                                                                                                                                                                                       «                                                                        Si les personnes n'ont pas l'asile, elles doivent être renvoyées immédiatement                                                                    », a-t-il aussi affirmé, précisant que les réfugiés politiques, en revanche, seraient accueillis conformément au «                                                                        devoir de la France                                                                    ». L’hexagone a-t-il seulement les capacités de refuser sur son territoire les migrants arrivés à Lampedusa ?                                                                                       En théorie, selon le règlement de Dublin, dont  la troisième formule est entrée en vigueur en 2013, c'est à l'Italie  qu'il reviendrait d'étudier la demande d'asile des 9000 migrants de  Lampedusa en tant que pays d'arrivée. Mais depuis les premières grandes  vagues migratoires de 2015-2016 et l’intensification des flux, les  principaux pays d’arrivée, Italie en tête, ne veulent plus - et ne  peuvent plus - assumer l’accueil et l’enregistrement des migrants  nouvellement venus. Résultat : les migrants échappent à la surveillance  des autorités administratives et rejoignent clandestinement les pays du  nord de l’Europe, généralement en ligne de mire.                                                                                       «                                                                        Les migrants vont arriver à la frontière  franco-italienne dans les jours qui viennent, exactement comme quand, en  2015, la Grèce a laissé passer des milliers de migrants qui voulaient  se rendre en Allemagne                                                                    », explique Damien Simonneau, maître de  conférences en science politique à l’Inalco. D’autant plus que 60% des  personnes arrivées à Lampedusa, selon Gérald Darmanin lui-même, sont  francophones et privilégient donc logiquement la France.                                                                                       «                                                                        Le ministère de l’Intérieur a renforcé les  moyens, notamment à Menton pour essayer d’intercepter et de renvoyer,  mais même avec ces renforts, les Alpes sont poreuses                                                                    », assure de  son côté Patrick Stefanini, conseiller d'État honoraire, et ancien  directeur de campagne de la candidate LR Valérie Pécresse à l’élection  présidentielle.                                                                                       «Réfugiés politiques»                                                                                       À ce manque cruel de moyens, une directive de  la Cour de justice de l’Union européenne vient de conclure, dans un  arrêt publié jeudi, que la France ne pouvait procéder au refoulement  vers un pays voisin d’un ressortissant étranger entré irrégulièrement  sur son territoire. En effet, ce dernier doit bénéficier, selon la  directive européenne dite «                                                                        retour                                                                    », d’un délai pour quitter volontairement le territoire.                                                                                       Surtout, Gérald Darmanin a évoqué l’accueil, si ce n’est des migrants de Lampedusa, des «                                                                        réfugiés politiques                                                                    ». Or cette catégorie n’existe pas telle quelle, mais procède d’un examen de la demande d’asile. Encore une fois, «                                                                        tout  dépend de ce que les Italiens décident de faire : vont-ils envoyer les  migrants dans des centres fermés à Lampedusa et en Sicile en attendant  le traitement de leur demande ? Vont-ils les renvoyer ? Ou les laisser  passer ?                                                                    », ajoute Damien Simonneau.                                                                                       En attendant l'entrée en vigueur, au niveau européen, du pacte asile et immigration  qui prévoit notamment une relocalisation obligatoire des demandeurs  d'asile dans les États membres, l'Italie ne peut compter que sur le bon  vouloir, au cas par cas, de ses voisins européens pour absorber les  arrivées en masse. En ce sens, l'Union européenne a adopté en 2022 un  mécanisme de solidarité volontaire pour relocaliser les demandeurs  d’asile. Depuis Lampedusa dimanche dernier, Ursula von der Leyen a  d'ailleurs exhorté les pays européens à utiliser ce dispositif. Mais  d’après les données de l’Agence européenne pour l’asile, seulement 1160  personnes ont ainsi été relocalisées en 2022, dont 1043 en Allemagne,  qui a précisé par ailleurs depuis cet été refuser désormais les migrants  venus d’Italie.                                                                                       Sans mécanisme de relocalisation ni de volonté  italienne de garder les migrants aux frontières extérieures de l’Union,  la France va nécessairement devoir absorber une partie des récentes  arrivées. «                                                                        Le ministre a raison d'affirmer cette posture de principe. Est-ce qu'il a les moyens de la mettre en œuvre ? Non                                                                    », commente Patrick Stefanini. «Ses                                                                         propos s'inscrivent dans une stratégie politique assumée pour marquer des points dans l'électorat de droite                                                                    », analyse pour sa part Damien Simonneau.
 
  

Le 15 novembre, l'ancien patron des services secrets et  ambassadeur a prononcé un discours sur l'immigration à l'Amicale  gaulliste du Sénat. Un texte exceptionnel que                                                         Le Figaro                                                     s'est procuré. Pierre Brochand y résume tous les enjeux que fait peser une immigration incontrôlée et propose des solutions. Un texte un peu long mais passionnant qui analyse parfaitement les enjeux de la politique migratoire.                                                                                                                                                                                               Un discours aussi détonant qu'il fait couler d'encre. Dès  les premiers mots, le ton est donné ; Pierre Brochand estime que                                                                 «  de tous les défis qu'affronte notre pays, l'immigration est le seul qui  menace la paix civile et, à ce titre, j'y vois un préalable à tous les  autres »                                                            , et dont il juge l’impact                                                                 « globalement négatif »                                                            .                                                                             Son intervention est divisée en trois parties : “d’où venons-nous ?”, “Où en sommes-nous ?” et “Où allons-nous ?”                                                                        Cette tribune est accessible pour les abonnés sur le site du Figaro, ou en libre accès pour tous sur le site "Tribune juive"                                                                                                                                                                              https://www.lefigaro.fr/vox/societe/pierre-brochand-ex-dgse-pourquoi-l-immigration-est-l-enjeu-centr...                                                                                                                                                                              https://www.tribunejuive.info/2022/12/07/pierre-brochand-ex-dgse-pourquoi-limmigration-est-lenjeu-ce...                                                                                                                                                                                                  Pierre Brochand a été directeur général de la Direction générale de  la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, ainsi qu'ambassadeur de  France, notamment, en Hongrie et en Israël.
 
  

Les attaques contre les forces de l’ordre se sont multipliées ces derniers mois.                                                                    De nombreux facteurs sont à l’œuvre chez une part croissante de ceux qui  vivent en France qui expliquent cette tendance : inaptitude à  comprendre le concept d’intérêt général, quand ce n’est pas tout  simplement la volonté de ne pas y souscrire ; éducation lacunaire  des jeunes générations ; relativisme des valeurs qui rend la violence  physique acceptable et indifférencie les représentants de l’Etat; perte  d’autorité de l’Etat ; laxisme judiciaire.                                                                    Pour une partie grandissante de la population qui vit en France, le  pacte social sur lequel repose notre société n’a plus rien de sacré et  ceux qui l’incarnent n’ont donc aucun statut à part. Parmi ceux qui  l’incarnent, les forces de l’ordre sont celles qui  représentent l’Etat que l’on ne veut plus voir –quand on ne veut pas  explicitement le détruire. De plus, ce sont celles qui s’interposent  entre les délinquants et leurs méfaits. Elles sont donc les première  visées par ceux qui s’abandonnent à l’ensauvagement.                                                                    Pourtant la solidité, l’effectivité, l’efficacité de nos forces de  l’ordre sont un élément essentiel de notre démocratie : partout où elles  ne sont plus en situation de jouer leur rôle, la démocratie recule :  l’opprimé n’a plus d’appui, le faible n’est plus  protégé contre la brutalité du fort, celui qui travaille ne peut plus  faire valoir les résultats de son mérite, et le droit ne vaut plus.  Enfin, le sentiment d’injustice, puissant moteur des communautarismes,  s’y développe, chez ceux de nos concitoyens qui  s’astreignent à respecter à la loi et qui constatent que d’autres s’en  exemptent sans que quiconque les contraigne à jouer le jeu collectif.  L’affaissement de la puissance de frappe des forces de l’ordre, dans un  vieux pays démocratique rongé par les communautarismes  comme la France, est un coup de plus porté à la justice sociale et au  respect de chacun de nos concitoyens.                                                                    La capacité des forces de l’ordre à accomplir leur mission est certes  une question de moyens, mais d’abord et surtout une question de volonté  politique : le respect que la population leur accorde contribue de façon  significative à leur aptitude à faire valoir  leur autorité. Ce respect se crée d’abord et avant tout au sommet de  l’Etat.                                                                    Le sommet de l’Etat doit créer les conditions pour que nos forces de  l’ordre soient respectées comme elles le méritent et comme notre  démocratie le requiert. Il doit non seulement prendre leur défense a  priori et de façon systématique, sauf si des abus sont  prouvés ; il doit ensuite mettre fin au relativisme ambiant qui, en  sapant les piliers sur lesquels sont fondés notre société, en détruit  les valeurs.                                                                    Tout ne se vaut pas : gagner de l’argent en vendant de la drogue ne vaut  pas gagner de l’argent en contribuant au développement de la société ;  régler un différend par la violence ne vaut pas régler un différend dans  le respect de nos lois ; aider un migrant  illégal à enfreindre nos lois ne vaut pas aider une personne dans le  besoin qui s’est toujours conformée au respect de nos lois.                                                                    Le président de la République a un rôle important à jouer pour passer ce  message. Il doit adopter des positions fermes, claires et conformes à  la ligne fixée par nos lois : par exemple, il doit clairement dire qu’un  immigrant illégal est un immigrant illégal.  Ce n’est pas parce qu’une poigné d’agités a décidé d’aider des  immigrants illégaux à enfreindre la loi et à entrer illégalement sur  notre territoire, et ce n’est pas parce que ces agités trouvent dans  certains médias plus d’échos que ceux qui veulent faire  respecter la loi, que les forces de l’ordre ne doivent pas faire  appliquer la loi. Un criminel est un criminel et il doit appliquer sa  peine. Ce n’est pas parce que la justice décide, pour de nombreuses  raisons dont certaines teintées d’idéologie, qu’un criminel  ne doit pas appliquer sa peine, que le criminel n’a pas commis de  crime.                                                                    Notre prochain président de la République aura pour premier devoir de  mettre fin à dix ans d’un discours présidentiel qui, par son ambigüité,  son manque de courage, et sa soumission aux idéologies dominantes, aura  terriblement accéléré la dépossession par les  forces de l’ordre de l’autorité dont elles devraient jouir. Son  discours devra sans ambigüité mettre fin à la repentance, à la tolérance  pour les actes illégaux, au laxisme, aux critiques sur les valeurs et  sur l’identité de notre nation. Il devra clairement  affirmer que la mission des forces de l’ordre est essentielle au  développement harmonieux de notre société.                                                                      Nicolas Bonleux
 
  

A peine arrivée, elle annonce qu’elle s’est convertie  à l’islam et ne dit que du bien de ses ravisseurs. Or si on réécoute les rares vidéos de ces dernières années où elle disait qu’elle était malade et qu’elle suppliait qu’on s’occupe d’elle, on peut se demande si elle était sincère ou si elle faisait leur jeu. A croire que désormais les jihadistes (que cette pauvre femme refuse de nommer ainsi) aujourd’hui enlèvent leurs propres soutiens.                                                                                           La contrepartie est exorbitante : c'est probablement plus de 200 djihadistes qui ont été libérés mettant en péril la vie de nos militaires au Mali. Ces propos ont à juste titre indigné bon nombre de nos concitoyens.                                                                                           Si seulement cela pouvait servir de leçon aux futurs dirigeants : On ne négocie pas avec des preneurs d’otages.                                                                                                                                                     Une tribune de Céline Pina à lire dans Causeur :                                                                                                                    https://www.causeur.fr/sophie-petronin-lotage-qui-affectionne-les-jihadistes-184937
 
  

Nous y voilà enfin, à ce fameux discours sur l'islamisme et la défense de la laïcité attendu depuis si longtemps ! Ne gâchons pas notre plaisir : alors que depuis 2012, la situation ne cesse de se dégrader, nous pouvons nous réjouir que le sujet soit enfin abordé et qu'Emmanuel Macron ait le courage de parler de manière claire des dangers spécifiques de l'islamisme :                                                                                            "Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste. C'est le cœur du sujet"                                                                                          ... même si sur la forme, parler de "séparatisme islamique", c'est déjà un peu édulcorer les choses !                                                                                      Pour autant, on peut s'inquiéter à la vue des mesures envisagées. Peut-on sérieusement croire que le développement de l'enseignement de la langue arabe va nous aider à lutter contre l'islamisme, alors que cela aurait plutôt tendance à l'aider à étendre son influence. Pour bien le comprendre, il est indispensable de relire la "                                                        Stratégie de l’Action Islamique Culturelle à l’extérieur du Monde islamique                                                    ", texte tout à fait officiel qui a été cosigné par l'ensemble des états membres de l'OCI, (Organisation de la Coopération Islamique, organisme constituée des 57 principaux pays musulmans de la planète) en 2000. Il y est expliqué de manière très claire que le développement de l'enseignement de l'arabe est un des piliers du développement de la charia en Europe. Il est évoqué en particulier l'objectif d'obtenir la "généralisation de cet enseignement en considérant la langue arabe comme outil de consolidation de l’identité civilisationnelle". Nous y sommes ! Le bon sens et la bonne compréhension de l'utilisation de la langue arabe devrait nous amener bien au contraire à interdire par exemple les prêches en arabe.                                                                                                                                                      De même, on va faire signer aux associations "un contrat de respect des valeurs de la République". Ce type de charte existe déjà à l'école publique, et tout le monde s'accorde à dire ça ne résout rien ... Concernant les associations, tant que certains politiques (y compris à droite) auront la faiblesse de distribuer de l'argent public en subventions aux "grands frères" pour des raisons électoralistes, le problème restera totalement inchangé.                                                                                       Par ailleurs, si effectivement on veut lutter spécifiquement contre l'islamisme, pourquoi toutes ces mesures finalement très générales, et en particulier contre tout ce qui touche à la liberté de l'enseignement et au fait que ce sont les seuls parents qui sont responsables de l'éducation de leur enfants ? On annonce donc que les écoles hors contrats (bien plus souvent catholiques que musulmanes) seront soumises à "un encadrement renforcé", et que l'école à la maison (que beaucoup de mères de famille utilisent pour des raisons qui n'ont absolument rien à voir avec un quelconque "séparatisme") sera pour ainsi dire désormais interdite. Finalement, ne s'agirait il pas de sauver envers et contre tout, et "quel qu'en soit le prix", le naufrage de l'éducation nationale ?                                                                                        Pour finir, on pourrait se demander si cette nouvelle loi, qui vient s'empiler sur tout le reste, va vraiment permettre d'améliorer les choses, ou au contraire de les complexifier encore un peu plus ! N'a-t-on pas déjà en place tout l'arsenal législatif qui devrait nous permettre de lutter contre l'islamisme si on en avait vraiment la volonté ? Pourquoi trop souvent n'est il pas appliqué ? Et en quoi cette nouvelle loi serait-elle mieux appliquée que les précédentes ? Quand on envisage par exemple de "donner la possibilité" aux préfets d'appliquer telle ou telle mesure administrative (sans aucune automaticité, ils pourront faire interdire par exemple des menus différenciés ou des horaires différents pour les hommes et les femmes à la piscine), auront ils vraiment le courage et les moyens sécuritaires pour appliquer ce type de mesures alors qu'ils n'osent pas aujourd'hui la plupart du temps faire appliquer les décisions d'expulsion ? Bref, en attendant d'avoir le texte final de la loi, il reste beaucoup de questions qui peuvent nous laisser dubitatif face à ce beau numéro de communication !
 
  

Une fois n'est pas coutume, Emmanuel Macron s'est exprimé de manière claire et ferme au Panthéon à l'occasion de la célébration du 150ème anniversaire de la proclamation de la République                                                  , pointant du doigt                                                                                    «                                                                                           ceux qui, souvent au nom d'un dieu, parfois avec l'aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d'un groupe                                                                  »                                                                  .                                                                              Et ajoutant :                                                                                                                                                                                                                               «                                                           La République, parce qu'elle est indivisible, n'admet aucune aventure séparatiste                                                                       »                                                                                                                                                          «La République ne déboulonne pas de statues»                                                                                                                   «On choisit la France, on ne choisit pas une part de son histoire»                                                                                                                                   Souhaitons que tout cela ne soit pas que des paroles et puisse se concrétiser face au communautarisme,                                                   aux théories indigénistes,                                                    et aux tentations fréquentes aujourd'hui de réécrire l'histoire :                                                                                                                                                      Analyse de l'intervention d'Emmanuel Macron par Pierre Lepelletier à lire dans                                                         le Figaro                                                     :                                                                                                                   https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-republique-n-admet-aucune-aventure-separatiste-declare-e...
 
  

Témoignage très instructif de Catherine Massaut, magistrate. Politisation des juges, incohérence de l'échelle des peines, refus des politiques de faire évoluer l'                                                  ordonnance du 2 février 1945 sur les mineurs,                                                    manque de cohérence dans le travail de la police et de la justice, Catherine Massaut décrit de manière claire les obstacles à affronter et les évolutions nécessaires pour redonner de la crédibilité à notre justice :                                                                                                                   https://www.tribunejuive.info/2020/08/28/catherine-massaut-pour-que-linsecurite-change-de-camp/
 
  

Le pédopsychiatre et psychanalyste Maurice Berger analyse l’origine de  la montée des violences en France et propose des mesures fortes pour  endiguer ce phénomène. Il rappelle en particulier l'importance de l'éducation familiale et relativise au contraire les paramètres psychosociaux.                                                                                           A lire sur le site du Figaro Vox :                                                                                                                   http://www.lefigaro.fr/vox/societe/maurice-berger-la-montee-des-violences-en-france-est-trop-importante-pour-se-contenter-de-declarations-indignees-20200826
 
  

