Blog Post

Ça bloque et ça débloque un max dans l’Éducation Nationale 

  • par Natacha GRAY
  • 09 juil., 2019

Y a-t-il encore un peu de bon sens dans cette pétaudière qui ressemble de plus en plus à un navire en perdition et un asile de fous?

Triste constat

Y a-t-il encore un peu de bon sens dans cette pétaudière qui ressemble de plus en plus à un navire en perdition et un asile de fous? Le blocage y est devenu une alternative (voire un préalable) à la discussion et la négociation: étudiants, élèves et enseignants ont ainsi pris l’habitude depuis deux décennies de bloquer des amphis, des établissements du secondaire, des rectorats (où les plus radicaux ont même cherché cette année, à Toulouse, à empêcher les sujets de concours nationaux de sortir le matin des épreuves !), et aujourd’hui jusqu’aux notes du bac, ce totem autrefois sacré et intouchable, en retenant les résultats et les copies de certains candidats. Mais si l’on bloque des gens, des lieux, du matériel au sens physique du terme, il faut bien reconnaître qu’à l’inverse on y « débloque » à mort sur le plan du bon sens et des valeurs défendues, et cela à tous les niveaux, et pas simplement du côté d’une partie des enseignants jusqu’au-boutistes qui, par leur démarche suicidaire, aussi injuste que contre-productive, se sont tiré une rafale de balles dans le pied. Tous les récents événements, ainsi que la situation quasi désespérée des personnels et des résultats que traduisent les différents mouvements de protestation qui ont vu le jour cette année, prouvent que, dans cette grande maison, presque tout le monde marche désormais sur la tête.

Depuis quelques mois, et plus encore ces deux dernières semaines, l’Éducation nationale est en effet revenue au cœur des préoccupations médiatiques, et pas vraiment de la belle manière :
- Report des épreuves du brevet et mise en évidence, dans le même temps, de la stupidité et de l’hypocrisie d’un calendrier scolaire établi par des technocrates ou idéologues qui ne sont et ne vont pas sur le terrain;
- Blocage des notes du baccalauréat par une minorité de professeurs grévistes et solution de bricolage par le ministre pour dénouer la situation, avec comme conséquence une rupture (provisoire) d’égalité entre candidats et des menaces de sanctions aussi lourdes qu’inédites sur les grévistes, ce qui risque de tendre encore davantage une situation devenue explosive;
- Résultats catastrophiques des concours d’entrée dans l’enseignement (CAPES et agrégations) qui confirment un mouvement accéléré de désaffection pour le métier d’enseignant et l’incapacité désormais à remplir parfois jusqu’à la moitié des postes proposés ;
- Congés maladie longue durée, démissions, reconversions, voire suicides en progression inquiétante sur lesquels chefs d’établissements, rectorats, ministère et médias jettent un voile pudique en tentant de leur trouver d’autres causes et en se défaussant de toute responsabilité ;
- Succès autant inattendu que massif du mouvement des Stylos rouges, né sur Facebook après celui des Gilets jaunes, faisant entendre sur les réseaux la voix de dizaines de milliers de professeurs démotivés, ulcérés, qui décrivent des faits (et non des sensations) avec force anecdotes révélant déceptions, humiliations et déclassement tout en réclamant une revalorisation de leur salaire et de leur profession : leur audience a largement contribué à organiser la protestation autour de la grève du bac, malgré les réticences des syndicats ;
- Avalanche de témoignages saisissants, inquiétants et souvent émouvants tant la désespérance affleure sous chaque mot, autour du mouvement #pasdevagues lancé initialement sur Twitter où des milliers d’enseignants relatent les raisons de leur découragement, les agressions physiques, les insultes, les menaces, la peur au ventre en allant travailler, les difficultés à exercer leurs missions, à vivre décemment de leur salaire après 5 à 8 ans d’études, la remise en cause de leur autorité par des élèves soutenus par leurs familles (qui cassent du prof comme d’autres, souvent les mêmes d’ailleurs, cassent du policier) et du contenu des programmes s’il contrevient à leurs croyances, les coups de canifs permanents à la laïcité, à la « liberté pédagogique », le nivellement par le bas pour « avoir la paix » et ne pas « stigmatiser », voire l’impossibilité d’enseigner face à certains individus ingérables, jeunes ou parents intrusifs, et le silence, voire les dénis de réalité de leur hiérarchie qui ne leur apporte aucun soutien dans la majeure partie des cas. Pire, à chaque problème avec un élève, l’institution fait peser sur eux, avant toute discussion, une présomption de culpabilité.

Nous reprenons donc ici notre série d’articles initiée en 2018 , constats, explications, propositions sur le sujet de l’École, afin d’y voir un peu plus clair dans cette marmite en ébullition. Plus d’un an après ces premiers tableaux inquiétants, non seulement la situation n’a pas changé, mais elle a de toute évidence empiré malgré la bonne volonté d’un ministre manifestement limité par le manque de moyens et en qui la confiance d’une partie du corps professoral s’est érodée puis carrément rompue. Jean-Michel Blanquer a sans doute déçu, parce que le corps enseignant attendait trop de lui, et trop vite, commis des erreurs de méthode, semblé prendre des décisions incompréhensibles en reniant ses engagements (par exemple en laissant passer, finalement, l’accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées, même si la décision finale ne lui est pas imputable ) mais c’est un paradoxe qu’il soit le premier à subir l’arme ultime de la rétention des notes, donc du sabotage d’examen, que les professeurs ont souvent agitée par le passé mais sans passer à l’acte, notamment en 2015, pour une réforme qui comporte, certes, des zones d'ombre, des risques d'inégalité entre établissements faute de financement suffisant, mais également de très nombreux points positifs, en tous cas infiniment moins contestée et destructrice que celle du collège, dont on mesure aujourd’hui les effets dévastateurs.

Sans doute les professeurs étaient-ils trop impatients, car ils avaient beaucoup misé sur ce ministre qui semblait les comprendre si bien, probablement aussi sont-ils inquiets et échaudés par la réforme du collège du quinquennat précédent, mais de toute évidence certains sont, tout simplement, complètement à bout. La parole s’est libérée et le ministre actuel subit la crise de nerfs, voire le pétage de plombs, d’enseignants démoralisés, découragés de ne pas être entendus depuis tant d’années, déclassés et méprisés, parmi lesquels beaucoup sont si désespérés qu’ils considèrent qu’ils n’ont « plus rien à perdre ». Un élément de langage qui relève de la rhétorique d’extrême-gauche, souvent entendu cette année dans la bouche des Gilets jaunes mais qui traduit ici une exaspération et une véritable désespérance dont on mesure mal les risques sur la stabilité voire la survie de l’institution. Et au-delà d’une simple formule choc, c’est une réalité, pour beaucoup qui se sentent piégés, trahis mais enfermés à vie dans le système sans possibilité d’en sortir, sans espoir d’amélioration (car rien, jusqu’à présent, n’est fait pour favoriser leur reconversion, bien au contraire). C’en est au point qu’à la limite, peut-être inconsciemment, une sanction disproportionnée ou une radiation pour ce que le ministère considère comme une faute professionnelle grave, apparaîtrait peut-être à certains à la fois comme une injustice mais aussi comme un coup de pouce du destin pour les précipiter vers une nouvelle vie et hors de l’École qu’une majorité d’entre eux (68% selon un sondage récent de SOS éducation) disent vouloir quitter mais ce à quoi une infime minorité parvient. Nombreuses en effet sont les embûches qui se dressent sur le chemin de la reconversion ou, tout simplement, de la démission, aujourd’hui systématiquement refusée, ce qui accentue le sentiment d’enfermement et la certitude de ne jamais pouvoir « en sortir ».

Entre les fantasmes des uns, il est vrai de moins en moins nombreux même si frustrations et préjugés ont la vie dure (ceux qui prétendent encore que les enseignants sont des privilégiés suffisamment payés avec trois mois de vacances), l’ignorance crasse du terrain dans les rectorats et chez de nombreux technocrates du ministère qui pensent sincèrement que les professeurs exagèrent ou généralisent des cas particuliers, le caractère complètement hors-sol des instituts de formation que le ministre tente avec peine de réformer, déconnectés des classes réelles et toujours englués dans les errances du pédagogisme, la lâche frilosité de chefs d’établissements qui font semblant de ne rien voir, l’intrusion souvent agressive de parents dans un domaine auquel ils ne comprennent rien, l’attitude réfractaire à toute critique et à l’effort, donc au dépassement de soi, d’une majorité d’élèves, enfants-roi de la génération j’ai-le-droit » de plus en plus ingérables, biberonnés à la « bienveillance » et nombreux à refuser toute autorité, le jeu trouble de la plupart des syndicats tiraillés entre leurs adhérents et leurs jeux de rôle dans la cogestion avec les instances ministérielles, et enfin – last but mot least - la radicalisation et les œillères idéologiques de nombreux professeurs, l’Éducation nationale, qui a renoncé à instruire et transmettre, semble aujourd’hui une machine à broyer (élèves comme professeurs), produisant à la chaîne échecs et inégalités, voire même une « fabrique du crétin » comme le suggérait le titre provocateur de Jean-Paul Brighelli en 2005.

On dira, à juste titre, au sujet des professeurs (au milieu desquels l’auteur de ces lignes, fille de prof, a été élevée puis qu’elle a côtoyés comme collègues pendant une trentaine d’années), qu’ils sont les premiers responsables de leurs malheurs actuels, qu’à force de crier au loup à chaque brise réformiste de la part d’un nouveau ministre (surtout si ce dernier avait – horresco referens- le malheur d’être de droite), ils ne sont plus audibles lorsqu’effectivement, ils auraient des raisons de se plaindre une fois que la tempête menace ou qu’elle a tout ravagé; que pour ce qui est de la perte d’autorité, des atteintes à la laïcité, des ravages du pédagogisme, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, au gauchisme culturel qui imprègne la maison depuis 1968, qui leur est inoculé dès l’université puis dans les instituts de formation et qu’ils diffusent à leur tour car, comme le disait Bossuet de Dieu, la société à présent « se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». Il est vrai qu’à justifier tous les écarts, minimiser les contre-valeurs que certains idéologues et familles installent peu à peu au cœur de l’École, accepter que l’on piétine le contrat républicain, que l’on s’attaque insidieusement à la laïcité, de petit coup de canif en petit coup de canif, en confondant égalité des droits et égalitarisme niveleur, en cassant le thermomètre pour justifier leurs multiples dénis de réalité, en abandonnant la transmission des connaissances pour se faire les promoteurs d’un vivre ensemble fantasmé, en soutenant la relativité des connaissances et en acceptant de mettre sur le même plan sciences et croyances au nom d’un multiculturalisme mal pensé (ou, plus prosaïquement, pour avoir la paix), en troquant le sens de l’effort et la juste sanction pour une bienveillance molle qui n’est que le faux-nez du laxisme et de la démission face aux difficultés, bref en se comportant trop souvent davantage comme des militants, des assistantes sociales ou des nounous que comme des transmetteurs de savoir, introduisant en permanence l’idéologie en un lieu où la neutralité tant politique que confessionnelle est pourtant inscrite dans leur statut, ils ont eux-mêmes donné à leurs élèves, leurs parents, l’institution, le fouet pour les battre.
Tout ceci est vrai. Est-ce une raison pour ne pas réagir ? Ce ne sont pas simplement les professeurs qui sont menacés et qui, comme on l’a rappelé ci-dessus quittent le navire, à la moindre occasion, les uns après les autres. C’est la société tout entière. Va-t-on laisser l’école s’effondrer, les concours de l’enseignement faire fuir les meilleurs et continuer à recruter par défaut, comme aujourd’hui, en grande partie ceux qui n’ont pas eu d’autre choix (même s’il y a, évidemment, toujours des vocations et des profils d’excellence) et produire les monstres qui empoisonnent notre société et dont certains ont juré de la détruire ?

C’est une nouvelle génération d’élèves, formés par une école nouvelle qui, sur de nombreux points, ressemblera beaucoup à l’école d’autrefois, mais munie de nouveaux outils, qui reconstruira la France de demain par un savoir commun et des valeurs partagées, intégrant comme hier par assimilation et ressemblance, au lieu, comme aujourd’hui, de juxtaposer des différences et des inégalités. Il faut exiger des programmes qui ne conduisent plus à la haine de ce que nous sommes mais qui unissent à nouveau dans la fierté du passé, l’identité du présent et des projets où tous se reconnaîtront. Il est urgent d’y réfléchir ensemble, loin des postures politiques et des calculs électoralistes, et de soutenir les professeurs, en même temps que leur ministre, dans un certain nombre de leurs combats. Méprisés par les parents et leurs élèves, abandonnés d’une hiérarchie obnubilée par le pas de vagues et le court-termisme, aujourd’hui dans la perte de confiance face à un ministre qui avait néanmoins pris en compte leur malaise, le premier pourtant à ne pas faire de déni de réalité, les voilà bien seuls face aux maux qui par ailleurs gangrènent l’ensemble de la société (individualisme, islamisme, violence verbale et physique, sexisme, homophobie, antisémitisme, refus du moindre effort et de l’autorité, perte des valeurs traditionnelles qui permettaient le véritable vivre ensemble …), seuls pour tenter de redresser la barre et préparer la société de demain. Le risque est grand qu’ils baissent les bras. Pour nombre d’entre eux, c’est déjà fait. Soutenir ne veut pas dire évidemment en accepter les méthodes. Nous reparlerons dans un troisième article du très discutable blocage du bac, loin du manichéisme militant ou médiatique.

En attendant le suivant sera consacré au report du brevet et aux contradictions du calendrier scolaire.

[1] Natacha GRAY

 https://www.lignes-droites.fr/education-nationale-les-lignes-rouges-sont-franchies

https://www.lignes-droites.fr/education-nationale-le-constat-dune-crise-multiforme-et-generalisee

 

[1] La situation est plus complexe qu’il n’y paraît. Le Ministre s’était déclaré contre le port du voile pour les mères accompagnantes mais il ne souhaitait pas qu’il y ait une règlementation à ce sujet, s’en remettant aux décisions des chefs d’établissement, au bon sens et à la discussion sur le plan local. "Nous souhaitons tous des sorties scolaires avec des parents qui participent et des parents qui n'ont pas de signes ostentatoires". Il y a eu un amendement LR à ce sujet au Sénat, qui s’est clairement positionné contre les accompagnantes voilées lors des sorties scolaires, dans la droite ligne de la circulaire Châtel de 2012 (abrogée deux ans plus tard par N.Vallaud Belkacem !). Mais l’amendement sénatorial a été rejeté par le gouvernement (et non par JMB seul) et à l’Assemblée nationale où la gauche et une partie de LREM, comme le député G. Attal ou Marlène Schiappa, étaient vent debout contre une mesure jugée discriminatoire. Le président de la République n’a pas tranché non plus, défendant l’interdiction (en 2018) et son contraire (2019) ou plus exactement les deux « en même temps ». Finalement, Sénat et Assemblée ne parvenant pas à s’entendre, c’est une CPN (Commission paritaire nationale : 7 sénateurs et 7 députés) qui a tranché en faveur des femmes voilées, ce qui est présentée comme une grande victoire par les islamistes, notamment l’association Allab. Ajoutons que la même CPN a abandonné la mention parent 1 et parent 2 (devant remplacer père et mère) également refusée par le Sénat (échange de bons procédés entre les représentants des deux assemblées ?).

 

[1]  https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/01/enseignants-en-reconversion-le-parcours-du-combattant_5483877_3224.html

 

[1] Barbara LEFEBVRE, Génération « j'ai le droit », la faillite de notre éducation, Albin Michel, 2018

 

[1] Isabelle DIGNOCOURT, L'éducation nationale une machine à broyer : Comment sauver nos enfants? Éditions du Rocher, 2017

 

[1] Jean-Paul BRIGHELLI, La fabrique du crétin : la mort programmée de l’école, éditions Gawsewitch, 2005
par Lignes Droites 28 avr., 2024
par Eule 27 avr., 2024

Billet d'humeur d'un de nos fidèles membres : 


Chers amis,

Je voudrais livrer quelques réactions à la réunion de Lignes Droites sur l’islam du 3 avril 2024.

Sur la façon dont les « Chrétiens voient les Musulmans », toute la littérature universitaire sur la communication interculturelle explique les obstacles à la compréhension entre les membres de cultures différentes par l’ethnocentrisme. C’est devenu une tarte à la crème. On se culpabilisera donc en bon Chrétien de ne pas chausser les bonnes lunettes pour comprendre les Musulmans. Mais pourquoi ne pas inverser le problème ? Car il y a réversibilité. C’est que le Musulman n’est peut-être pas enclin par sa propre culture « religieuse » à chausser les bonnes lunettes pour comprendre le Chrétien. Il a de la chance, lui, que sa religion et son espace culturel ne le culpabilisent pas. Pauvre Europe judéo-chrétienne qui combat au quotidien aujourd’hui ses propres racines !

Sur la distinction entre Islam et Islamisme on saura gré au second orateur d’oser dire qu’il n’y a pas de différence de nature mais seulement de degré entre l’Islam et l’Islamisme. C’est quand même bon de le rappeler quand toute l’hypocrisie de la classe politique française « républicaine » s’acharne à mettre en garde les âmes égarées par le « nationalisme » ou l’aveuglement idéologique de droite et d’extrême droite sur l’abominable péché de l’amalgame. Les Islamistes doivent bien rigoler !

Enfin, merci à madame Bergeaud-Blacker d’entrer dans le vif du sujet. Son livre montre assez éloquemment que l’Islamisme est une entreprise totalitaire, comme tous les fascismes de droite et de gauche (Stalinisme, Hitlérisme, « Mussolinisme », Mélenchonisme, même combat). Le déni consiste non pas à ne pas voir ce que l’on voit, mais à ne pas vouloir voir ce que l’on voit. Que voit-on ? Des actes de barbarie contre les personnes issues de la civilisation occidentale, Chrétiens, mais aussi Musulmans occidentalisés. Des actes de barbarie contre des jeunes d’origine maghrébine, scolarisés dans les écoles publiques de la République et qui veulent s’intégrer. Ces jeunes sont la cible des talibans de France parce qu’ils trahissent leurs idées et font obstacle à leur volonté d’instaurer l’ordre islamique partout dans le monde, en commençant par son maillon faible, les démocraties occidentales où l’Etat national est en déconfiture, où l’Etat français ne protège plus ses citoyens. C’est classique. Pendant la guerre d’Algérie, le FLN a commencé par liquider les Musulmans modérés avant de s’attaquer à la communauté française d’Algérie. L’idéologie du « droit-de l’hommisme », répandue par les institutions européennes, qui se traduit par la jurisprudence des Cours constitutionnelle et Conseil d’Etat français, conjuguée au cynisme de l’extrême gauche islamo-gauchiste entrave l’action politique contre cet islamisme de combat. Dans ces conditions qui se dégradent de jour en jour au vu et au su de tout le monde, la soumission, évoquée par Houellebecq, s’invite au cours de l’Histoire. On aimerait passer à la vitesse supérieure et examiner plutôt les conditions dans lesquelles l’Occident peut encore faire face à sa disparition programmée par l’Islam. Faute de quoi la vraie question est « Quand ?», quand l’islamisation de la société française sera-t-elle achevée ? Dans une, deux, trois générations ?




par Lignes Droites 25 avr., 2024

Compte–Rendu de la Conférence organisée par Lignes Droites 31 le 2 avril 2024 à Toulouse : Islam et Islamisme


Dans cette conférence qui a rassemblé un auditoire de plus de 100 personnes, trois intervenants particulièrement qualifiés ont exposé leur vision sur les sujets de l’islam et de l’islamisme, cités ci-dessous par ordre d’intervention:

M. Mathieu Taieb , ancien officier supérieur de l’armée de terre, musulman converti au catholicisme, auteur de Devenir votre frère, publié en 2023 aux éditions MAME

Le père François Jourdan , docteur en théologie, en histoire des religions et en anthropologie, auteur de L’islam sans faux-semblants, publié en 2022 aux éditions Salvator

Le Dr. Florence Bergeaud-Blackler , sociologue, chargée de recherche au CNRS, auteur de "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête", publié en 2023 aux éditions Odile Jacob (cf notre rubrique " lectures choisies ").


Les points à retenir de ces trois interventions de haute qualité sont les suivants:

  • L’islam est à la fois une religion et un système d’organisation sociale prétendant régir à peu près tous les aspects de la vie.
  • Le Coran bien que considéré comme provenant directement de Dieu sans médiation humaine comporte de multiples incohérences et contradictions ; les milliers de hadiths quant à eux en introduisent de nouvelles. Cette structure et ce statut doctrinal de ses textes fondateurs, l’organisation de son clergé ainsi que le fait que cette religion (contrairement au christianisme) ne pratique pas la théologie et n’a pas de magistère, favorisent des interprétations diverses sans en permettre l’analyse contextuelle ni la critique, qui restent interdites. L’organisation de la pratique d’un islam compatible avec les valeurs des sociétés occidentales s’en trouve contrariée.
  • Seule l’analyse contextuelle du Coran, qui requiert l’abandon du concept de son « incréation », permettra une évolution de l’islam. Cette analyse a été tentée par des intellectuels musulmans mais ils sont censurés et à ce jour inaudibles. Lorsque cette analyse prendra de l’ampleur elle mènera sans doute à une crise profonde et certainement violente au sein même du monde musulman.
  • « Islam » signifie soumission. Il s’agit de la soumission à la loi islamique. Ainsi les musulmans pratiquants passent leur temps à « cocher des cases », des cases de conformité à la loi. Chaque case cochée les rapproche du salut. Pour certains, cela consiste simplement par exemple à respecter le ramadan ou consommer halal ; pour d’autres le meurtre de mécréants est une case à cocher.
  • L’islam exclut la liberté de conscience en interdisant l’apostasie (en théorie punie de mort). Mathieu Taïeb sait qu’il encourt cette sentence et s’est converti en connaissance de causes.
  • En tant que religion l’islam est radicalement différent des deux autres monothéismes et les points souvent présentés comme communs (Abraham, Jésus, Marie entre autres) n’en sont en réalité pas. Une différence fondamentale réside dans la notion d’alliance entre Dieu et les hommes qui est la pierre angulaire du judaïsme et du christianisme mais est impensable en islam.
  • L’islam est une religion tournée vers le passé, au sein de laquelle penser l’avenir au sein d’un projet politique autre qu’exclusivement islamique (contrairement aux religions catholique et judaïque) n’est pas possible.
  • L’islamisme est un islam, mais ce n’est pas tout l’islam. On ne peut pas confondre islam et islamisme: l’islam aurait pu évoluer autrement, de façon plus conforme au respect de nos démocraties occidentales, lors de son arrivée en Europe, si d’autres mouvances que celles du type des frères musulmans y avaient influencé son évolution.
  • Le frérisme procède d’un projet conçu dans les années soixante qui vise à faire de l’Occident une terre d’islam. Le frérisme est un islam adapté aux sociétés démocratiques et qui développe une influence économique et culturelle (à travers les œuvres caritatives, les clubs de sports, les écoles, les hôpitaux, les prisons, …) pour façonner la société occidentale. Il fait système, se situe dans le temps long, exige une fidélité absolue.
  • Le frérisme éduque les enfants dans le séparatisme: il leur enseigne que leurs racines, leur histoire et leur culture ne sont pas celles de la France.
  • Le frérisme utilise les failles des sociétés occidentales pour se développer: il joue avec intelligence de la culpabilisation que lui offrent nos médias et nos élites culturelles complaisants lorsqu’ils accusent les uns et les autres d’islamophobie. L’accusation d’islamophobie est l’un de ses outils plus puissants pour contraindre aux silences ceux qui dénoncent ses pratiques et ses buts, et constitue par la-même une arme terrible de l’occident contre lui-même. Le frérisme utilise également des partis de gauche (partis “coucous”, qui l’aident et le protègent jusqu'à ce que, devenu assez fort pour vivre sans eux, il les cannibalise) qui lui offrent l’accès aux décisions politiques. Enfin, le wokisme est un allié objectif du frérisme qui anesthésie les esprits et neutralise les résistances.
  • Le frérisme exclut les autres mouvances de l’islam, et en particulier celles qui pourraient construire une approche compatible avec les valeurs des démocraties occidentales.
  • La solution pour porter un coup d’arrêt à l’expansion frériste et pour aider nos concitoyens musulmans à bâtir un islam respectueux des valeurs de notre République se trouve, une fois de plus, en nous-mêmes et demande que nous mettions un point d’arrêt à la faiblesse qui régit nos sociétés depuis bientôt soixante ans. Elle réside en particulier dans:

  1. La fermeté de nos institutions lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois, notamment celles relatives à la laïcité (la CEDH a jugé à deux reprises que l’islam est incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme). L’entrisme islamiste se glisse dans chaque interstice de notre législation, et cela rendu possible par le fait que l’application de nos lois n’a pas lieu avec la fermeté nécessaire.
  2. La capacité de notre société française à résister aux différentes provocations de l’entrisme islamiste, et à résister aux tentatives de culpabilisation basées sur les accusations d’islamophobie comme aux attaques du wokisme. Nous n’avons aucune raison d’avoir honte de ce que nous sommes, et n’avons de leçon à recevoir de personne (et surtout pas des islamistes et de leurs affidés) lorsqu’il s’agit de l’aptitude de notre civilisation à développer une société harmonieuse, juste et équilibrée. Ceux d’entre nous qui détestent notre passé et promeuvent la haine de nous-mêmes, qui sont aujourd’hui prépondérants dans les médias et les élites culturelles, doivent cesser de faire le jeu des islamistes.
  3. La rupture des partis de gauche complaisants avec l’islamisme: les partis de gauche, élus grâce aux voix islamistes, leur donnent aujourd’hui la possibilité d’avoir accès à des décisions politiques qui favorisent leur développement (par exemple dans les écoles et les associations sportives grâce aux élus municipaux).
  4. La promotion d’un projet d’islam compatible avec les valeurs de notre République: une majorité de musulmans français respectent et valorisent les institutions et les principes de la République, et souhaitent jouer leur rôle de citoyen. Nous devons les aider à rompre avec les islamistes et à construire un projet d’avenir respectueux de notre République.
  5. La pression des nations occidentales sur les nations islamiques afin de les obliger à reconnaître les droits de l’homme: certaines nations islamiques jouent un rôle important dans la promotion de l’islamisme en France (à travers le financement, l’immigration, la formation des imams, …) et les nations occidentales doivent les amener graduellement à rompre avec les attitudes et les stratégies qui leur permettent de promouvoir l’islamisme.
par Charlotte Paroielle (Le Figaro) 22 avr., 2024
Tout comme aux États-Unis, on commence à voir en France quelques signes encourageants face au mouvement woke ! Le collectif Némésis fait partie de ce mouvement qui va contribuer à mener une révolte salutaire ! Un portrait à lire dans le Figaro.


RÉCIT- Le collectif Némésis, marqué très à droite, multiplie les actions contre l’islamisme ou la délinquance étrangère, angles morts des combats féministes traditionnels.

« Le féminisme est devenu un véritable champ de bataille», assure d’emblée la présidente et fondatrice du collectif Némésis, Alice Cordier. « Mais nous, nous sommes là pour lever des tabous que les associations féministes de gauche ou d'extrême-gauche ont trop longtemps mis sous le tapis». Ainsi, dès la première page de son site, le collectif suivi par près de 65.000 personnes sur X donne le ton : il faut «dénoncer l'impact dangereux de l'immigration de masse sur les femmes occidentales» et «promouvoir la civilisation européenne, non pas comme ayant réduit les femmes au rôle d'objet, mais comme le berceau de leur épanouissement».

Némésis récuse désormais le qualificatif d’« identitaire»  : « Nous l’avions choisi à l’époque pour montrer que nous allions parler des femmes françaises. Nous n’avions pas vocation à parler de toutes les femmes du monde », tient à préciser Alice Cordier. « Aujourd’hui, il est trop associé à une identité fermée sur elle-même. On lui préfère l’expression de féminisme de droite, ou encore de féminisme du réel».

Face à elles et dans le cadre d’un duel «sororicide», les associations mastodontes, dont #NousToutes ou Osez le féminisme!, s’emportent. «C’est simple, pour nous, le féminisme d’extrême-droite n’existe pas, tacle Gwen de #NousToutes. Car si le féminisme est pluriel, il ne peut en aucun cas défendre des idées racistes, anti-immigration, anti-choix et très conservatrices». Pourtant, le mouvement né en octobre 2019 ne cesse de prendre de l’ampleur.

Cologne, la naissance de la «colère»

Mais d’où vient-il précisément ? À l’aube de l’année 2016, l'idée de ce groupe germe dans l’esprit de plusieurs jeunes femmes, dispersées aux quatre coins de la France. Âgées de moins de 20 ans, ces dernières sont choquées par les terribles événements qui secouent l’Allemagne dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier. Ce soir-là, plus de 1000 femmes sont agressées simultanément, dont environ 650 à Cologne et 400 à Hambourg, par plus de 2000 hommes, selon un rapport de l'Office fédéral de police criminelle allemand.

En quelques jours, la polémique enfle sur les réseaux sociaux car ces crimes auraient été commis par des migrants ou des bandes d’hommes d'origine étrangère. Un fait qui plonge les associations féministes dominantes dans l’embarras. Chez nos voisins d’Outre-Rhin, le sujet enflamme l’opinion publique et un collectif organise une manifestation pour que la chancelière Angela Merkel durcisse le ton contre les demandeurs d'asile condamnés. Une enquête publiée six mois après les agressions montre que parmi les 120 suspects identifiés à cette date, la plupart était d'origine algérienne ou marocaine. Et près de la moitié d’entre eux étaient en Allemagne depuis moins d'un an. «Nous sommes la génération Cologne» , signe donc Némésis sur son site internet. En résumant : «L’île où les naufragés du féminisme peuvent se réfugier». «Car dans cette affaire, les femmes n’ont pas été crues. Alors que d’habitude, les victimes sont toujours écoutées immédiatement» , déplore Alice Cordier.

Mais dès le départ, le combat était en fait plus large : «Le jour où nous avons fondé le collectif, nous étions sept. On s’était rencontré via des groupes Facebook avant de se voir en vrai autour d’un verre. On s’est rendu compte que loin d’être antiféministes, on ne se retrouvait simplement pas dans les groupes déjà existants», détaille Alice Cordier. Parmi elles, une jeune femme en veut particulièrement aux associations féministes majoritaires et très marquées à gauche : agressée par un homme au nom à connotation maghrébine, la jeune femme a été obligée de «franciser» ce dernier pour «éviter la polémique». Le témoignage allait en effet être rendu public et ne devait pas participer à la « stigmatisation » des personnes issues de l’immigration.

Cristallisation sur l’Islam

«Il y avait donc de la colère entre nous» , résume Alice Cordier. «Encore aujourd’hui. De la colère contre le silence de certains médias, contre l'inaction de l'État, contre le fait que les féministes ne nous défendent pas alors qu'elles se targuent de défendre toutes les femmes. D'où le nom de Némésis, la déesse de la colère». «Dans les mythologies grecque et romaine, Némésis renvoie aux notions de vengeance et de pudeur» , précise Jean-Yves Camus, qui dirige l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès. Le mot signifie certes la colère mais celle qui s’abat sur les hommes capables d’ «ubris» , donc de «démesure» , poursuit le spécialiste.

Cette nouvelle mouvance pense ainsi «qu'aujourd'hui, les femmes sont menacées par deux types de comportements : la négation de la différenciation des genres (différentiation ne signifie pas inégalité mais complémentarité) par la gauche radicale et la soumission à une culture musulmane vue comme intrinsèquement opposée à la liberté des femmes» , détaille-t-il. Car la base de ce féminisme, « c'est l'ethno-différentialisme», poursuit le spécialiste . «C'est-à-dire la conviction qu'il existe une incompatibilité radicale entre la civilisation européenne et, essentiellement, l'islam en tant que système politique - et pas seulement religieux - qui stipule la soumission comme valeur centrale, que ce soit celle de la femme à l'homme ou de la raison à la charia ».

C’est en effet principalement sur l’islam que les deux pôles militants s’écharpent : «On ne peut pas être pour le port du voile en France, et contre celui-ci en Iran» , tranche d’abord Alice Cordier «D'ailleurs, je reçois beaucoup de messages d'Iraniennes qui nous saluent» , poursuit-elle. Gwen, de #NousToutes, voit les choses différemment. Elle, qui refuse d’évoquer la «religion» mais préfère parler de « patriarcat », avance : «Ce que nous défendons, c'est la liberté de choisir. Si des femmes souhaitent le porter en France, elles le portent, et si elles ne veulent pas le porter en Iran, elles ne doivent pas être obligées à le faire».

Des échanges impossibles

Le dialogue est d’autant plus difficile que les militantes ne se croisent pas souvent. « Discuter serait stérile car on ne parle pas le même langage », lance en effet la porte-parole de #NousToutes dès qu’elle se voit proposer un échange avec les militantes identitaires. Et cela peut avoir des répercussions sur la polarisation de chaque camp. Pour la féministe Marguerite Stern, ancienne membre des Femen, ce militantisme marqué à droite est une réponse - si ce n’est une réaction - à la prise en main du féminisme par les «intersectionnelles de gauche» et à l’impossibilité de dialogue.

La militante à l’origine des collages féministes qui ont fait le succès de ces mouvements de gauche ces dernières années, estime qu’il existe aujourd’hui une sorte de «pureté militante et une injonction à la pensée unique» dans ces groupes. Elle et Dora Moutot, avec qui elle a créé l'association «Femelliste» pour «lutter contre les dérives de l'idéologie transgenre », en ont d’ailleurs fait les frais. «Elles ne veulent pas nous voir, on n'est jamais conviées aux différents festivals féministes. Dès que l'on sort du dogme du féminisme d'extrême gauche, dès qu'on n'adhère plus à tous les points mis en place, on n'a plus voix au chapitre», assure Dora Moutot. En soufflant : «Et ce féminisme est célébré partout, par les médias, par le service public… »

Leur « dogme » se fonde sur de multiples idéaux affichés par #NousToutes sur leur site : antiracisme, identité de genre, statut de «migrant·e·s», entre autres. « À l’époque, on nous avait reproché de ne pas assez prendre des positions sur des sujets, et justement on a essayé de le faire », justifie Gwen, de #NousToutes. Mais pour Nelly Garnier, élue LR de la ville de Paris qui a travaillé sur la question, ce jeu peut être dangereux : «Quand on met le féminisme au service d'une autre cause, on se pose toujours la question du combat que l'on porte en premier», analyse-t-elle. Par exemple, certains mouvements [de gauche] ont passé sous silence les viols du 7 octobre pour ne pas nuire à la cause palestinienne», détaille-t-elle. Et pour l’élue, les défauts sont identiques à droite : « Aujourd'hui, je m'inquiète qu'il se passe la même chose quand on met le féminisme au service d'un discours anti-immigration ».

Némésis se défend pourtant et explique pourquoi elle ne parle que de ce sujet : « Évidemment, sur les actions qu'on mène, nous avons fait un focus sur les violences dont personne ne parle », détaille Alice Cordier. « On n'aurait pas de plus-value sur les violences conjugales car #NousToutes le fait déjà très bien. Or, le but est de taper sur toutes les violences, donc on a décidé de faire le sale travail, de parler de sujets dont personne ne veut lever le tabou ».

Des happenings chocs

Et pour imposer ses sujets dans le débat public, le petit groupe multiplie les «happenings» , c'est-à-dire les interventions chocs lors de manifestations pour la cause féministe, où elles ne sont pas les bienvenues. « La première fois, en novembre 2019, un mois après notre création, nous sommes arrivées dans le cortège de #NousToutes et tous les médias avaient les yeux rivés sur nous : on critiquait les féministes de l’époque comme Marlène Schiappa ou Caroline de Haas qui avait proposé d’élargir les trottoirs pour mettre fin au harcèlement de rue ». Plus récemment, Némésis a même fait un choix plus radical : « Après avoir été exclues à plusieurs reprises de manifestations, nous avons décidé de venir en burqa, avec des pancartes chocs : “Ma burqa, mes choix” et “Mon coran, mes lois”. Et loin d’être virées, on a gagné le concours des 10 meilleures pancartes », détaille encore la fondatrice du collectif.

Laquelle voit d’ailleurs l’avenir d’un bon œil. « Nous sommes aujourd’hui 200, dans une quinzaine d’antennes à travers la France. Mais cela va grossir ». D’autant que pour la militante, le féminisme «woke» tel qu’il existe aujourd’hui est voué à disparaître : « Depuis 5 ans, le paysage médiatique a changé. Les événements dramatiques vont se multiplier montrant que les combats de ces féministes sont contradictoires », appuie-t-elle en faisant référence à plusieurs affaires récentes dont celle de Shemseddine - un jeune homme roué de coups à mort car coupable d’avoir échangé des messages relatifs à la sexualité avec la sœur de l’un de ses agresseurs. Et le collectif ne s’arrête pas là. Il se réjouit d’avoir ouvert son groupe à d’autres horizons : « Nous avons dans nos rangs des macronistes, des LR et des RN et Reconquête. Nous avons aussi des gens de différentes obédiences religieuses et des femmes issues de l’immigration», explique Alice Cordier, avant de lancer, bravache : «Je donne cinq ans pour que la majorité pense comme nous».



par François Xavier Bellamy 26 mars, 2024
Discours de François Xavier Bellamy prononcé au cours du meeting de lancement de la campagne pour les européennes :

par Ludovic Lavaucelle 25 mars, 2024
"Cela devait passer « comme une lettre à la poste »… Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar a dû admettre lapidairement que « le gouvernement s'était trompé » . Le référendum du 8 mars dernier proposait une révision de la Constitution, jugée par les élites libérales comme « arriérée et sexiste » . Pour engager la République d'Irlande sur la voie d'une véritable libération – promesse de lendemains enchantés – il fallait débarrasser le pays des traces sexistes qui entachaient sa Constitution. D'abord, redéfinir la famille – toujours liée au mariage. "

par Victor Eyraud, Entretien avec Guilhem Carayon dans VA 18 mars, 2024
Une interview de Guilhem Carayondans Valeurs Actuelles parVictor Eyraud en réaction à l'occupation d'un amphithéâtre de Sciences Po Paris pardes militants pro-palestiniens :
par Roland Mézières 09 févr., 2024

Vendredi matin 26 janvier 2024, j’ai eu un moment de colère après avoir écouté les informations. En effet j’apprends que la loi immigration et intégration a été quasiment censurée par le Conseil Constitutionnel. Dans le contexte d’une autre actualité brulante qu’est la colère des agriculteurs, j’ai fait alors ce constat effrayant : la France est sous une triple tutelle ; Bruxelles, le 49.3 et le Conseil Constitutionnel.


Et je me suis logiquement interrogé sur l’utilité du Sénat et de l’Assemblée Nationale, notre parlement qui représente le peuple. Par ailleurs, je me suis demandé à quoi servait la Cours des Comptes qui publie des rapports souvent pertinents mais qui ne sont jamais pris en compte, surtout quand ils sont volontairement révélés quand il est trop tard.


Fort de ses réflexions, je me suis penché sur le processus qui avait conduit à ce triste constat sur la loi immigration. La loi a été initiée par le gouvernement en février 2023, elle comportait alors 27 articles. Elle a été ensuite enrichie (on dit amendée) par le Sénat pour vraiment réduire l’immigration, puis longuement débattue à l’Assemblée Nationale dans une ambiance houleuse, et finalisée grâce à une Commission Mixte Paritaire avant d’être difficilement votée par l’Assemblée Nationale le 19 décembre 2023. Dans la foulée le PR soumet la loi composée de 86 articles au Conseil Constitutionnelle. La loi va alors être vidée de sa substance parlementaire mais le texte originel et gouvernemental va être globalement conservée dans la loi 2024-42 promulguée le 26 janvier 2024. Tous les dispositifs visant à vraiment réduire l’immigration et surtout la décourager (quotas, regroupement familial, aides sociales, aides médicales, etc.), ont été censurés car considérés comme des cavaliers législatifs (je n’ai pas bien compris sinon qu’il est interdit d’amender une loi avec des dispositifs en lien direct ou indirect avec l’immigration, donc le sujet de la loi). Fin de l’histoire ! Mr Darmanin et Mr Macron sont satisfaits, ils ont gagné.


La gauche est contente, l’ultra-gauche casse tout à Rennes avant même de connaitre la décision du Conseil Constitutionnel, la droite crie au hold-up démocratique, L Wauquiez dénonce même un coup d’état de droit. Devant ce tôlé, Mr Fabius, président du Conseil Constitutionnel, s’inquiète pour son institution mais pas pour le peuple ; il faut noter qu’il n’a rien fait à propos de la grasse rémunération des membres (environ 15000€/mois), qui a une base illégale selon Le Monde du 26 juin 2020 ! Quant à Mr Moscovici, un autre éléphant du PS, il savoure son entourloupe en retardant la publication du rapport sur l’immigration.


Circulez braves gens, il n’y a rien à voir. On s’occupe de tout…c’est promis nous allons renvoyer tous les OQTF chez eux. Deux millions d’immigrés depuis 2017 quand même, « ya du boulot » !!!!!


Mais l’histoire n’est pas finie sur ce sujet, des QPC (Question Prioritaire sur la Constitution) nous guettent. Rêvons et espérons que le monde agricole va mettre un sérieux coup de pied à tous ces technocrates de Bruxelles et du gouvernement !

par Jean-Pierre Riou (Contrepoints) 23 janv., 2024
« C’est notamment la raison pour laquelle l’agence des réseaux allemands (Bundesnetzagentur) vient d’interdire en décembre dernier toute fermeture de centrale à charbon jusqu’à avril 2031. »
Une analyse intéressante de la politique énergétique européenne et de des contradictions ! 
A lire dans Contrepoints :
par Lignes Droites 14 janv., 2024

Nicolas Bonleux, président de Lignes Droites, a participé à l'émission "La mêlée de l'info" sur Radio Présence jeudi dernier, 13 janvier.
Vous pouvez écouter ou réécouter l'émission en replay ici :

Plus de posts
Share by: