Non au racisme et non à la haine du flic
NON AU RACISME ET NON A LA HAINE DU FLIC

La mort aux États-Unis de George Floyd tué par un policier est malheureusement la mise en lumière du racisme envers les noirs dans ce pays (surtout dans les états du sud). N’oublions pas qu’il y a encore moins d’un demi-siècle des noirs étaient interdits de rentrer dans des établissements ou ne pouvaient même pas s’assoir sur des toilettes dans le lieu où ils travaillaient. Des hommes comme Matin Luther King ou encore Malcom X, qui ont défendu la cause des noirs y ont laissé leurs vies. En 2008, chose inimaginable encore 4 ans avant, les américains élisaient un Président noir Barack Obama. Une grande vague d’espoir naissait ainsi de voir disparaître définitivement ce racisme, et que les inégalités entre les blancs et les noirs n’existeraient plus. Or, c’est bien le contraire qui s’est passé pendant les huit années de la Présidence d’Obama avec comme point final l’élection de Donald Trump et son populisme. Obama s’il avait une grande cote de popularité dans l’Amérique urbaine, n’a jamais pu ou su l’élever dans l’Amérique profonde ou justement le rejet du noir américain, de l’étranger n’a cessé d’augmenter. La crise financière des subprimes de 2008 ( crédit immobilier à taux invariable non capé accordé à des familles à bas revenus), a jeté dans la rue de nombreuses familles qui se sont retrouvées sans rien du jour au lendemain, et dont la majorité d’entre elles étaient noires. Et l’on sait à quelle vitesse, sans rien et sans espoir on peut vite basculer à l’extrême, dans la délinquance. Le cas George Floyd n’est pas isolé, il a pu être filmé dans son intégralité mais des scènes où un policier blanc a tué un homme noir on en a vu plusieurs, mais sans vidéo complète on avait des versions différentes selon de quel côté où on se trouvait. Malheureusement les gouverneurs des Etats, les procureurs généraux, les shérifs ont toujours protégé les crimes commis par certains policiers. Et c’est évidement là que se trouve le problème, car en protégeant des hommes véreux, racistes, on jette en pâture toute une profession, des hommes et des femmes qui dans une très grande majorité font admirablement bien leur travail. Mais est-ce que la mort de George Floyd est l’occasion - à contre sens des violences commises dans toute l’Amérique où nous voyons des scènes d’émeutes, des pillages de magasins - d’actes de guerres commis contre des policiers et qui finalement éclipsent les manifestations pacifiques et ne servent pas la cause de la lutte contre le racisme et contre certaines violences policières ? A titre personnel je ne le pense pas et finalement cela donne droit à des déclarations de Donald Trump qui ne fait qu’attiser les tensions.
La mort de George Floyd a aussi déclenché des réactions en dehors des frontières américaines et des manifestations se sont déroulées partout dans le monde.
Mais peut-on comparer la situation américaine à la situation française ? Peut-on comparer le racisme des blancs américains et le racisme des blancs français ? Peut-on comparer les incidents ou les bavures de policiers blancs envers les noirs ? A mon avis c’est incomparable.
Comme je le disais nous avons un racisme viscéral et primaire chez certains américains alors qu’en France, il se déclenche principalement par rapport à son propre vécu, à une situation économique, ou à une vague d’immigration. C’est dans les années 80, que nous avons vu naître un racisme économique dû à l’arrivée du chômage en France, conséquence de l’immigration de masse des années précédentes et parallèlement, le Front national se développait rapidement.. Par la suite, le communautarisme, le trafic de drogue dans les cités et les zones de non droit se sont étendus. Les premières tensions entre policiers et des jeunes issus de l’immigration sont arrivés par la suite. Mais dire que qu’il existe une police raciste, ce n’est pas vrai. D’ailleurs en 2005, lors des émeutes qui ont éclaté dans les cités à la suite de la mort de deux jeunes noirs électrocutés, on ne parlait pas de racisme chez les manifestants mais d’une guerre tout court contre l’Etat de droit. Ce sont dans les dernières années qu’on a commencé à instrumentaliser ce qui a été nommé « le racisme de la Police ». Dès qu’une intervention était menée face à des délinquants qui n’ont parfois plus de limites, on accusait tout de suite sans preuve ou sans enquête la police de racisme dès qu’était concerné un homme issu de l’immigration et que rien n’était fait au niveau de l’État pour condamner les policiers en questions. A contrario quand une voiture des forces de l’ordre se fait incendier avec des policiers à l’intérieur, là on ne parle pas de la haine du flic et on tente même plutôt de justifier ou de défendre les actes commis à leur encontre. Il n’y a pas de police raciste, il y a comme partout une petite minorité de policiers qui le sont, et s’il y a des dérapages, la justice les a toujours condamnés comme pour les policiers accusés de viols, de détournement ou de trafic d’influence.
De plus, jeter des slogans comme quoi les policiers noirs seraient des vendus est profondément choquant et on peut se demander qui sont les racistes, les manifestants ou les policiers !
Enfin comparer la mort de George Floyd à celle d’Amada Traoré est sans fondement. Pour le premier nous avons une vidéo qui montre bien l’acte volontaire du policier, alors que pour le deuxième rien ne vient accréditer un meurtre ! Tout n’est que supposition et même si nous devons toujours regretter la mort d’un homme, ce n’est pas une raison d’en faire un martyr de la République et de la Police, parce qu’aux États-Unis il y a un vrai racisme d’une partie de la Police, et qu’il faut rappeler que les policiers sont directement recrutés et placés sous l’autorité du Maire ou du Shérif (lui-même élu par la population), alors qu’en France, ils sont sous l’autorité de l’État à travers le Préfet ou le ministère de l’Intérieur. Il est aussi assez consternant que ni le Président de la République ou le 1er ministre ne s’exprime sur ce sujet et qu’aucun ne vienne en soutien a nos forces de l’ordre, eux qui savent si bien écrire, si bien tweeter pour dénoncer des déclarations de leurs opposants !
A ce jour, seul le ministre de l’intérieur a pris la parole pour annoncer des mesures d’encadrement de la police encore plus drastiques, et par cet acte il insuffle le doute auprès de l’opinion publique alors qu’il s’agirait plutôt de réaffirmer notre pleine confiance envers celles et ceux qui nous protègent au quotidien et tout simplement de les soutenir.
Depuis plus de vingt ans nos forces de l’ordre travaillent dans des conditions plus que difficiles et sont confrontées à une montée de la violence dans les quartiers.s. A cela vient se rajouter depuis dix ans la montée de l’islamisme radical, des actes terroristes (dont plusieurs sont déjoués chaque semaine) et dont on paye un lourd tribu humain.
Rappelons-nous en 2015 et 2016, après les tragiques attentats qui ont touché notre pays, les policiers étaient applaudis dans les rues. Pourquoi un tel revirement aujourd’hui alors que plus que jamais, la France a besoin d’une police mobilisée et engagée ?
Il est inacceptable que l’on remette en cause l’ensemble de cette profession qui fait tant pour nous protéger chaque jour et qu’il faut défendre face à cette montée de la haine du flic.







