Les boulets, les rouges, et l'ambulance Castaner
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Je n’aime pas Charlie Hebdo. Ce journal de bandes dessinées d’extrême gauche, aligne tous les poncifs les plus grossiers sur l’économie, l’écologie, les sujets de société. Ce sont des anticapitalistes à gros grains.
Pourtant s’il y en a bien en France pour dénoncer le danger de l’expansion de l’Islam, ce sont eux. Ce courage, ils ont longtemps été les seuls à l’avoir, et ils l’ont payé cher. Lors des attentats, mais aussi après. Un des survivants les plus connus, Riss, déclare :
"En janvier 2015, on nous infligea de belles théories pour expliquer que les manifestations du 11 janvier (après l'attentat) étaient le fait d'une France blanche de zombies catholiques. On eut droit aussi au réquisitoire infamant du racisme"
"2015 me fit comprendre ce qu'avait été la collaboration, car je pus observer à quel point le confort intellectuel copulant avec l'instinct de survie pousse les esprits les plus brillants vers la complaisance et la lâcheté ».
Qu’en est-il quatre ans plus tard, et des centaines de victimes du terrorisme après ? La mort récente de quatre personnes assassinées par Mickael Harpon, un fou endoctriné, à la préfecture de police, est pour de nombreux opposants rien de plus qu'une bonne occasion de tirer à boulets rouges sur le ministre de l’Intérieur en poste, Mr Castaner. On lui reproche que les services dont il est responsable n’ont pas su détecter et exploiter les signes de radicalisation pour prévenir le drame.
Mais concrètement que reproche-t-on à Castaner. De ne pas avoir arrêté préventivement en raison de ses croyances religieuses un individu ? De ne pas avoir constamment surveillé un des 12000 fichés S pour radicalisation (sans compter les 8000 autres) ? Comme si, face à des milliers d’individus pour certains déterminés à se dissimuler, alors que le phénomène de radicalisation conduisant à un passage à l’acte est parfois extrêmement soudain, nos services étaient doués du pouvoir de géolocaliser en permanence tous ces individus et de lire dans leurs cerveaux. Alors oui sur ce dossier les services du ministère de l’Intérieur auraient pu faire mieux, et oui, en tant que ministre Castaner en est responsable mais pour autant est-il réaliste d’exiger l’infaillibilité ?
Pendant ce temps, on apprend dans le Point que l’ex-imam de la mosquée radicalisée que fréquentait l’assassin est un Marocain qui, après avoir bénéficié d’un titre temporaire de séjour en 2014, avait fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire en 2015. Le titre de séjour lui avait été accordé en tant que parent d’un enfant francais, et l’obligation de quitter le territoire signifiée car il n’avait pas apporté la preuve qu’il subvenait aux besoins de cet enfant. En même temps, il est fiché S. Néanmoins, il n’est pas expulsé et reste sur le territoire. Il devient deux ans plus tard imam de la mosquée de la Fauconnière en 2017 (de février à décembre), celle qu’a fréquentée l’auteur de l’attentat de la préfecture. Finalement, en 2019, on lui délivre un titre de séjour, en tant que parent francais.
Donc dans l’ordre : on accorde une carte de séjour sans vérifier le motif à un étranger. Lorsqu’après coup on lui demande de fournir les preuves nécessaires, ce qu’il ne fait pas, il est déjà sur le territoire. Par la suite, on ne l’expulse pas alors qu’il est fiché S. Et pourtant on ne peut pas vraiment dire qu’il se cache : il devient imam d’une mosquée.
Deux après l’attentat de Charlie hebdo, un peu plus d’un an après ceux du Bataclan, six mois après celui de Nice, sans compter tous les autres, on a un fiché S, séjournant irrégulièrement, qui devient imam d’une mosquée en Ile de France. Et pour couronner le tout, en 2019, on lui redélivre une carte de séjour. A-t-on, cette fois, contrairement à 2015, pris la peine de vérifier avant qu’il subvenait bien aux besoins de son enfant ? Voilà qui mériterait enquête
Plutôt que de tirer sur l’ambulance-Castaner (car a-t-on jamais eu de ministre moins à la hauteur de la tâche que cet endormi tout juste bon à enchaîner les déclarations hâtives et à se faire prendre en photo en boîte de nuit pendant que ses agents s’épuisent), on ferait mieux de réclamer des comptes à tous ceux qui ont permis à cet individu malfaisant, de s’installer sur notre territoire, d’y rester, de bénéficier de la tribune d’une mosquée pour contaminer les esprits d’un grand nombre de personnes, dont celui de Mickael Harpon.
Il est aussi temps de s’interroger sur la complaisance de notre société et tout particulièrement de nos médias, qui nous empêche de réclamer les mesures de bon sens que la situation de l’Islam dans le monde, avec la montée du radicalisme attisée par les conflits permanents entre chiites et sunnites, aurait dû nous faire prendre depuis longtemps. Dégageons manu-militari tous ces prédicateurs infâmes. Refusons leur tout droit au séjour, quelqu’en soit le motif, car le combat contre leur idéologie mortifère est une cause plus grande que le rapprochement de quelques familles. Nettoyons l’écurie d’Augias qu’est l’Islam de France : réservons nous le droit de révoquer les imams, et d’écouter ce qui se dit dans les mosquées. Criminalisons le discours fondamentaliste, comme nous criminalisons les néo-nazis, et disons-le clairement : les deux se valent.
Lentement, insidieusement, notre pays se dirige vers le scénario de Soumission écrit par Michel Houellebecq. Il est temps de réagir.







