Point de Vue Immigration et Islam
Point de Vue Immigration et Islam

En recevant le dernier Télérama N° 3693, je m’attendais à un article sur la liberté d’expression suite au meurtre horrible du professeur d’histoire. Mais non, au lieu d’un tel article, je découvre un article sur Mr F Héran, élu au collège de France, qui prétend démonter le cliché des migrants perçus comme une menace en s’appuyant sur des chiffres. Dans le contexte des récents actes de terrorisme islamiste impliquant des réfugiés (le faux mineur pakistanais à Paris, le tchétchène à Conflans et le tunisien à Nice), j’ai trouvé que la ligne éditoriale de Télérama était vraiment mal choisie.
J’ai donc lu avec attention l’interview de Mr F Hérin, (1). J’ai été consterné par son aplomb et sa manipulation des chiffres (par exemple minimisation du nombre de passage d’immigrants 300 000 à 400 000 par an en le rapprochant du nombre de passages à nos frontières 85 à 90 millions par an). Ayant très vite compris que sa démonstration était très dogmatique en s’appuyant uniquement sur des chiffres, sur des comparaisons avec d’autre pays, et sur notre riche PIB (il oublie que notre dette est supérieur au PIB), j’ai cherché d’autre informations sur le sujet de l’immigration.
J’ai trouvé un article du Figaro qui donne des chiffres provenant de l’INSEE (2 ). On y trouve des graphes intéressants, notamment sur l’origine géographique des migrants, point totalement occulté par Mr F Héran . Sans surprise, un graphe de 2011 montre que les deux tiers des « acquérants » de la nationalité française viennent de l’Afrique! On voit qu’un changement majeur est survenu au moment de la décolonisation dans les années 60; l’immigration maghrébine a alors représenté environ 25 à 30% de l'immigration totale. Elle a été suivie d'une immigration en provenance d'Afrique subsaharienne ; alors qu'elle ne représentait que 2% du total en 1975, celle-ci compte aujourd'hui pour 14%. Dans l'ensemble, l'Afrique, avec 43% de l'immigration en 2013, est passée devant l'Europe, dont la part est tombée entre 1975 à 2013 de 66% à 36%.
Toutefois l’origine ethnique, et encore moins religieuse, n’est pas prise en compte dans ces chiffres et ces graphes car c’est politiquement incorrecte. Il y a bien la démographe Mme Michèle qui a essayé d’introduire la notion d’ethnie dans ses études mais elle a été fortement décriée par la bien-pensance. Voir le lien ci-dessous
https://www.scienceshumaines.com/michele-tribalat-une-demographe-qui-derange_fr_25561.html
Plus j’avançais dans mes recherches sur la question de l’immigration et des réfugiés en France, plus je me rendais compte que les études occultent un point important : la capacité de certaines populations migratoires à s’intégrer dans notre pays sur le plan politique, de la culture, de nos mœurs et de nos coutumes, même après plusieurs générations.
Pour ma part, j’estime que l’Islam est encore un obstacle majeur à franchir pour les populations musulmanes rigoristes, et même impossible pour les islamistes qui veulent imposer un islam politique en totale contradiction avec la loi de 1905 et notre code civil. Ce groupe rigoriste que l'Ifop évaluait à 28% des musulmans de France en 2016 (soit plus de 1 millions de personnes), réunit des croyants qui ont adopté un système de valeurs opposé aux valeurs de la République, s'affirmant en marge de la société. Les jeunes, les moins insérés dans l'emploi et les convertis sont les plus disposés à adhérer à ce modèle, jusqu'à 50%.
Les relations sociales dans la vie quotidienne sont alors fortement affectées par :
●l’interdiction absolue de critiquer l’islam. Une date clé est 1988 quand Salman Rushdie a écrit les Versets Sataniques, entrainant une fatwa des mollahs. Charlie Hebdo a pris courageusement le relais avec les conséquences que l’on connait.
●le refus de la laïcité et des valeurs républicaines, notamment la loi sur la séparation des églises et de l’état en 1905, et la liberté d’expression héritée du siècle des lumières. Ce dernier point entraine des immixtions dans le contenu pédagogue des écoles.
●des restrictions alimentaires (porc interdit, viande halal imposée, alcool interdit) avec ses conséquences dans les cantines, commerces communautaires et maintenant des rayons dédiés dans les grandes surfaces.
●une forte discrimination sur les relations homme – femme : port du voile dans l’espace publique exhibé comme un étendard, homosexualité condamnée, présence du mari lors des actes de médecine, divorce gérée par la charia (comme un cas au Danemark), mixité dans les piscines.
●des pratiques religieuses qui s’invitent dans le domaine public et parfois dans les entreprises (les cinq prières quotidiennes), mais aussi le ramadan parfois source de problème de voisinage. L’excision est probablement encore pratiquée.
●des actes de terrorisme depuis les années 80, de nombreux attentats à la bombe en 1995 au milieu de la guerre civile en Algérie, de plus en plus d’ attaques islamistes meurtrières depuis 2012, année marquée par les tueries de Montauban et d’enfants à l’école juive. Je ne citerai pas les dernières attaques que tout le monde a en mémoire !
On observe alors une intégration longue et difficile, et même impossible après plusieurs générations contrairement aux migrants d’après-guerre qui se sont rapidement intégrés en une ou deux générations. Une partie de la population musulmane et les convertis (les pires !) est devenue le terreau de l’islamisme (islam politique pour rappel) qui met en avant la victimisation et le racisme pour mieux manipuler cette frange et les convertis, et pour en faire des petits soldats du terrorisme avec le soutien d’idéologues identitaires, racialistes ou « décolonalistes », voir même la complaisance de certains partis politiques. Le réseau internet joue un rôle primordial dans cette propagande terroriste.
A la fin de l’interview, F Hérin effleure le problème de l’intégration en évoquant l’enseignement de la langue arabe pour lequel il est favorable. C’est un peu avouer que les migrants de langue arabe, donc majoritairement musulmans, ont du mal à s’intégrer, et que l’apprentissage de leur langue originelle les aiderait.
En conclusion, je pense que notre réticence dans l’accueil de nouveaux migrants hors UE réside surtout dans le fait qu’ils sont majoritairement de confession musulmane, une religion trop éloignée de nos valeurs héritées de notre histoire. L’islamisme et les salafistes utilisent ce fossé pour conquérir le monde. Tous les moyens sont bons : infiltration dans les associations, dans les écoles, dans les mosquées, dans les quartiers à forte population musulmane, dans les magasins communautaires, dans les partis politiques, et l’utilisation d’internet comme outil de propagation.
En plus de
notre affirmation sans faiblesse de notre attachement à nos valeurs héritées de
notre histoire, et de notre combat sans
merci de l’islamisme, un atout
important réside dans le groupe des
musulmans modificateurs ( 3
) qui doivent clamer haut et fort qu’ils
adhèrent aux valeurs républicaines de la France et qu’ils rejettent
l’islamisme. Il faut inventer un Islam de France comme l’avait dit l’ex PR N
Sarkozy; c’est notre salut pour que la
population française accepte mieux une
immigration qui doit être mieux contrôlée car
ce changement prendra des années, voir des décennies ! La loi sur le séparatisme devrait
encadrer partiellement ce besoin de
réformer l’islam en France ; le
groupe des musulmans modificateurs (hommes et femmes), doit impérativement procéder à des réformes qui pourraient devenir un courant de
l’islam occidental.
(1): Telerama : “Sans les immigrés, notre pays ne tiendrait pas longtemps”
(2): Figaro : Les chiffres de l'immigration en France
(3): Le Point : Ayaan Hirsi Ali : « Les attentats islamistes sont des actes de guerre »







