3 questions à ... Olivier Arsac
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Nous poursuivons cette série d'interviews avec Olivier Arsac
, adjoint au maire à Toulouse en charge de la prévention et de la sécurité, sans étiquette maisfier de ses valeurs de droite(une qualité rare au sein du conseil municipal toulousain !).
Olivier Arsac, que signifie pour vous « Etre de Droite » ?
Bien sûr, et heureusement, un certain nombre de valeurs sont communes à la Gauche et à la Droite, constituant ainsi le creuset national républicain. Cependant, il me semble que les gens de Droite, plus que les gens de Gauche, ont un attachement très fort à l’indépendance Nationale et au contrôle de l’immigration. Ils sont pour l’assimilation des immigrés tandis que les gens de gauche se contentent de leur intégration.
De plus, les gens de Droite ne supportent pas le désordre. C’est la raison pour laquelle ils ont un attachement particulier à l’autorité l’Etat. Plus que les gens de gauche, qui eux se sentent citoyen du monde, ils sont attachés à la grandeur de la France qui ne peut pas, d’après eux, se fondre dans des grands ensembles tels que l’OTAN ou l’Europe, parce qu’ils sont d’abord citoyens de la France.
Bien sûr, au sein même de la Droite, il y a plusieurs nuances et vous l’avez compris, moi-même je m’inscris dans la tradition Gaulliste, parfois dit-on aussi Souverainiste. Pour moi, le principe de liberté doit primer, en tout cas sur le plan micro-économique. L’excès de règles et de normes qui entravent les PME est très pénible. Mais en même temps cette liberté doit être encadrée sur le plan macro-économique. En quelque sorte, je suis Colbertiste sur le plan macro-économique. J’adhère assez facilement à l’idée que l’économie soit régulée à travers les grands leviers, les grandes institutions bancaires et industrielles, le contrôle des flux, et dirigée par l’Etat.
Enfin, comme tout Gaulliste, j’ai une fibre sociale. Mais il y a social et social. Pour moi, le vrai social c’est la qualité des services publics et non pas distribuer inconsidérément de l’argent à des gens qui ne travaillent pas. Les gens de Droite sont attachés au social mais détestent l’assistanat.
Telle est mon identité politique.
Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?
Enfant, j’étais tellement passionné par l’Histoire de France, qu’il en découla rapidement l’envie d’un engagement politique aux côtés de ceux qui étaient le plus attachés à la grandeur de la France et c’est ainsi que je m’orientai vers les mouvements Gaullistes.
Ma première campagne électorale était la campagne pour le « Non » au traité de Maastricht. J’ai ensuite poursuivi au RPR, tendance Pasqua/Seguin, puis aux côtés de Charles Pasqua. J’ai également soutenu Jean-Pierre Chevènement à l’époque où il se posait comme l’homme de la Nation. Plus récemment, Nicolas Dupont-Aignan, pour son combat valeureux, eut mon soutien. Aujourd’hui, j’observe quelques jeunes Députés, tel que Julien Aubert, porter encore la flamme…
Quelle ligne voudriez-vous faire bouger ?
Plus qu’une ligne à faire bouger, je rêve d’un renversement total de la politique nationale depuis Giscard. La France s’oriente toujours plus vers une financiarisation, vers une ouverture des frontières, vers un affaiblissement de l’Etat et vers plus d’immigration tandis que la qualité des services publics, et l’immigration n’y est pas étrangère, s’affaisse.
Je rêve d’un retour aux sources où l’Etat s’occupe des choses essentielles et pour cela je suis conscient qu’il faudra un jour renverser la table et revenir sur des engagements que trop de personnes n’osent pas, aujourd’hui, remettre en cause. A titre d’exemple, sortons de l’OTAN, sortons de l’Euro !
Sortir de l’OTAN pour retrouver une grandeur diplomatique, sortir de l’Euro pour retrouver des marges économiques et les vertus de la dévaluation compétitive, sont des solutions que l’on a oubliées et qui, pourtant, avaient fait leurs preuves.
De même, affecter l’argent aux domaines régaliens et aux grands services publics, ou abreuver le peuple en aides sociales nombreuses et généreuses, il faudra choisir !
Quel constat faites-vous sur le climat politique en général ? Quels sont vos peurs et vos espoirs ?
Pour moi, le Président Macron est le Président du néant.
Il n’a pas de colonne vertébrale ni d’ambition. Son règne est le règne du tout et de son contraire. Il est capable d’aller en Vendée célébrer l’histoire de France et d’aller en Algérie célébrer la repentance. Il est capable, en pleine crise sanitaire du Coronavirus, de souhaiter le retour de la souveraineté industrielle alors que, quand il était conseiller du Président Hollande, il a organisé la vente des turbines nucléaires d’Alstom aux Américains.
Comment lui faire confiance ?
De même, si par le passé, la Gauche s’honorait de compter dans ses rangs des personnes brillantes comme Chevènement, il n’y a plus aujourd’hui qu’une gauche mondialiste et des minorités, et une gauche de l’écologie utopique qui rejette le progrès et la science. Cette gauche utopique qui sera celle des coupures d’électricité et des collusions avec l’islamisme.
A Droite, je me désole que LR soit sans ligne politique et sans leader.
Plus à Droite encore, le Rassemblement National qui tient le même discours que le RPR d’il y a trente ans mais parce qu’il s’appelle Rassemblement National et est dirigé par la famille Le Pen, empêche la Droite de s’unir et d’apporter une alternative. Se faisant, le Rassemblement National sert le système plus qu’il ne le combat.
Évidemment, tout cela est déprimant et la perspective d’un second tour Macron/Le Pen pour 2022 désole le corps électoral. Et pourtant, j’observe que la fracture sociale est toujours là à laquelle s’est ajoutée une fracture géographique, une fracture politique et même une fracture ethnico-religieuse que le président lui-même résume par l’expression « séparatisme islamique ».
Mais la France a régulièrement connu ce genre de périodes. Souvenons-nous que la période révolutionnaire de 1789/1799 fut une période de grands tumultes et de grands désordres. Souvenons-nous que Richelieu part à la conquête des places fortes protestantes parce que les régions protestantes n’obéissent plus au roi de France et que le royaume est au bord de la scission.
A chaque fois, ces périodes ont toujours fait émerger des grands hommes qui ont rétabli l’ordre, la puissance de l’Etat, l’harmonie et le progrès. Richelieu d’une part, Bonaparte d’autre part. Plus récemment, le Général de Gaulle.
L’espoir n’est donc pas tout à fait mort pour que la France reste éternelle.







