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La grande panne de la droite

  • par Atlantico.fr
  • 22 août, 2020

Entre les Gilets jaunes, l’insécurité, la gestion de la crise du Covid, etc., les opposants de droite à Emmanuel Macron devraient caracoler dans les sondages. Mais il n'en est rien, malgré un contexte qui a tout pour les porter.

Atlantico : Comment expliquer l'absence d'impact politique du Rassemblement national (RN) et des Républicains (LR) depuis l'élection d'Emmanuel Macron, et en particulier depuis le début du mouvement des Gilets jaunes,  malgré un contexte politique favorable ?

Edouard Husson : Lorsque vous voulez battre un adversaire, c'est à vous de lui imposer une stratégie, qui l'oblige à sortir de ses habitudes. Or le Rassemblement National et les Républicains ne contestent pas la stratégie d'Emmanuel Macron; au contraire, ils l'acceptent. Le RN accepte le "ni droite ni gauche" du président; ce faisant, ils se condamne d'emblée à perdre puisqu'il est beaucoup plus difficile de rassembler droite et gauche dans les catégories populaires que dans les classes supérieures. Emmanuel Macron réussit le grand écart, pour l'instant, d'avoir à la fois des bobos et des cathos, des strauss-kahniens et des fillonistes, des mitterrandiens et des gaullistes. C'est encore praticable parce que nous parlons de groupes qui, sociologiquement se rassemblent beaucoup. Pour un ancien électeur filloniste, à moins d'être un catholique pratiquant et articulé, la question de la "PMA sans père" est très abstraite et ne détourne pas de voter LREM; pour un "bobo" du centre de Paris,la peur sociale, révélée par les Gilets Jaunes, est un puissant incitatif à voter avec le bourgeois de droite.  En revanche, plus vous allez descendre dans l'échelle sociale et plus vous allez voir s'affirmer un clivage droite/gauche. Les "Gilets Jaunes" ont une composante de gauche et une composante de droite très affirmées. Dans les banlieues, la question du racisme et de l'antiracisme fait que la polarisation Mélenchon/Marine Le Pen est très forte quand le vote se radicalise. Vous aurez beau dire, il reste une droite et une gauche et l'escamotage du clivage par Emmanuel Macron est très fragile: une partie de son électorat de 2017 s'est abstenu ou a voté Vert lors des municipales. Vous voyez d'ailleurs la fragilité du "macronisme" au fait qu'aucun candidat LR n'est crédité de plus de 12% dans les sondages: le macronisme avec Macron est difficile; le macronisme sans Macron est impossible. Baroin, Bertrand ou Valérie Pécresse n'ont aucune chance sans un ancrage beaucoup plus à droite que ce qu'ils recherchent actuellement. Quant à Wauquiez, il démontre qu'on ne peut plus faire simplement du "Sarkozy 2007": il ne sera plus possible de faire simplement un holdup sur l'électorat RN. Il faudra assumer pleinement ce que l'on fait.  

Chloé Morin : Je ne dirais pas qu'ils n'ont pas d'impact politique. En effet, dans la configuration actuelle du pouvoir, où l'exécutif se réclame plutôt du "centre", et chasse tantôt à droite tantôt à gauche en fonction des évolutions du centre de gravité de l'opinion, l'impact politique d'un parti ne se détermine pas uniquement sur les scores électoraux. Depuis 3 ans, la perception de nombreux Français est qu'Emmanuel Macron s'est "droitisé". Il recrute l'essentiel de ses soutiens actuels au centre droit, ou à droite de l'échiquier politique. Aux yeux de nombre d'électeurs de gauche, il est même perçu comme clairement "de droite". Les mesures ou signaux symboliques envoyés à cet électorat sont donc des preuves directes de l'influence idéologique de la droite dans le pays, même si les gouvernants n'en portent ni n'en revendiquent pas l'étiquette. A l'inverse, c'est sans doute parce que la gauche est idéologiquement plus faible dans le pays qu'elle peine à avoir une influence plus grande sur la politique menée, par exemple en matière sociale ou écologique.

Structurellement, le RN peut-il être un parti crédible d'opposition ? Qu'en est-il des LR ?

Edouard Husson : Sur le papier, le RN aurait tout pour réussir. Le contraste entre son électorat du Nord et celui du Midi est déjà une excellente école de la synthèse politique. La crise des Gilets Jaunes donnait l'occasion de prendre pied dans la France de l'Ouest, qui elle aussi commence à se déstructurer socialement. Mais tout ceci ne serait viable qu'à condition d'avoir une vision approfondie de l'économie et un dialogue structuré avec le monde patronal, des chambres de commerce au CAC40. Or c'est très loin d'être le cas. A l'inverse, LR se contente de cultiver la "droite d'en haut" et d'espérer séduire les macronistes. Il faut insister sur le fait que le RN est tenu d'une main de fer par sa présidente mais sans objectif de gouvernement: si la décomposition politique du pays était telle que Marine Le Pen gagnait malgré tout la présidence, elle n'est pas plus en état d'exercer le pouvoir qu'en 2017: ses réseaux dans la haute fonction publique et dans les milieux patronaux restent insuffisants pour pourvoir mettre en oeuvre sa politique. Et le fait de repeindre un étage de la maison aux couleurs macroniennes (discours sur les valeurs républicaines, absence des élus RN lors du vote à l'Assemblée sur la "PMA sans père") ne mènera pas très loin. Par contraste, les LR entretiennent un refus des thèmes qui mobilisent l'électorat RN qui relèvent de la pathologie politique. Depuis François Fillon, aucun candidat potentiel n'a un discours structuré sur l'islamisme; le discours sur la sécurité est, sauf exception, pathétiquement creux. L'absence totale d'empathie envers le mouvement des Gilets Jaunes dans sa première version, "poujadiste" est dramatique: LR se contente de gérer son réseau, encore assez dense, d'élus locaux. Mais on ne voit dans le parti quasiment aucune tentative de sortir de l'antagonisme "France des métropoles"/"France périphérique". Au fond, quand il faut choisir, LR finit toujours par dénoncer le "populisme"; exactement comme la direction du RN refuse toujours pour finir, une composante "élitiste" dans son programme.

Chloé Morin : Le Rassemblement National est aujourd'hui en tête des "partis incarnant le mieux l'opposition" dans le baromètre Paris Match (alors qu'en tout début de quinquennat, c'était La France Insoumise). Mais il faut savoir ce que l'on entend pas "incarner l'opposition" : il y a une vision protestataire de l'opposition, celle dont on attend qu'elle établisse des rapports de force, bouscule certaines idées reçues, refuse le statut quo, au risque d'être trop radicale et excessive. Et puis il y a une vision de l'opposition "de gouvernement", celle à qui l'on pourrait donner les clefs du pays sans trop s'inquiéter de ce qu'elle en fasse n'importe quoi. A ce jour, LFI et le RN sont clairement dans la première catégorie - les électeurs les jugent utiles pour faire émerger des sujets, bousculer l'ordre établi, pas forcément pour gouverner, même si le FN tente depuis une dizaine d'année d'entrer dans la catégorie des "crédibles". Ce que l'on constate partout dans le monde, néanmoins, c'est que la frontière entre "protestataires" et "oppositions de gouvernement" est de plus en plus poreuse, et que les électeurs, las que "rien ne change" pour eux, sont de plus en plus nombreux à faire le pari du risque de la radicalité ou de l’extrémisme.

Le RN est-il en état d'assumer le match final de la présidentielle 2022 prédit par les sondages ?

Edouard Husson : Les sondages mettent Marine Le Pen et le RN au niveau de 2015: 25/27% au premier tour. Il faut se rappeler qu'elle a fini à 21%. Au second tout, elle est créditée de 53/55%. Mais toutes ces projections sont faites dans l'idée qu'Emmanuel Macron sera en mesure de se présenter. Que se passerait-il si nous assistions à une "hollandisation" d'Emmanuel Macron, qu'il soit dans l'incapacité de se représenter? Marine Le Pen perdrait beaucoup de sa raison d'être? La progression apparente de la présidente du Rassemblement National au second tour vient de l'usure d'Emmanuel Macron. Contre tout autre candidat, elle apparaîtra, elle aussi, comme une candidate de l'ancien monde.  

Chloé Morin : Il reste très haut dans les sondages, même si cela ne veut à ce stade pas dire grand chose. Il est indéniablement en bonne forme sur le plan idéologique, au sens où il a obtenu des victoires symboliques importantes ces dernières années - sur le rôle des frontières face au coronavirus, par exemple, qui semble relever du bon sens pour la plupart des gens, et que le RN a été le premier à affirmer... Mais au delà, le RN peine à se renouveler, à investir de nouveaux sujets, à se sortir des querelles de chapelle qui sont le lot des partis marginaux mais n'honorent pas des partis "de masse". Il a su faire émerger des profils intéressants depuis quelques années - Bardela, Alliot... - mais en a encore trop peu pour un parti dit "de gouvernement". Si bien que l'on se demande toujours comment il surmonterait son immense problème de ressources humaines s'il devait parvenir au pouvoir. Même LREM a des problèmes de ce genre, alors qu'ils disposent de beaucoup d'élus (certes, initialement recrutés dans le "vieux monde") et de soutiens dans le monde économique ou l'appareil d'Etat . Quels seraient les renforts d'un RN au second tour de la Présidentielle? Ses réserves de voix? Si la porosité avec la droite traditionnelle s'est accentuée, il n'est pas certain que cela suffise...

Comment Les Républicains peuvent-ils trouver un moyen d'existence avant la présidentielle ?

Edouard Husson : LR représente de plus en plus une coquille vide. C'est bien ce que sentent, d'ailleurs, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, qui se préparent en dehors de leur ancien parti. Cependant, ni l'un ni l'autre ne semblent aller au bout de l'analyse de ce qui s'est passé depuis 2012. Nicolas Sarkozy a manqué la réélection parce qu'il n'avait pas tenu ses engagements en matière de sécurité et d'immigration. Sur ces sujets, aujourd'hui, tous les candidats de la mouvance LR font du Macron: il y a des bouffées de discours fermes; comme Sarkozy, l'actuel président nomme aux postes clé du Ministère de l'Intérieur des individus qui ont les idées claires. Mais cela ne suffit pas pour faire une politique cohérente: est-on prêt à affronter l'hostilité des juges, qui s'empressent de défaire les mesures prises? Est-on prêt à suspendre Schengen pour forcer nos partenaires à des politiques plus fermes ? Est-on prêt à définitivement assécher les flux financiers avec les pays musulmans, à commencer par le financement étranger des mosquées? Est-on prêt à faire une chasse à la fraude sociale, à punir la polygamie etc...? A-t-on entendu LR lorsque, sous prétexte de confinement, Madame Belloubet a vidé les prisons d'individus dangereux? On ajoutera que sur beaucoup d'autres sujets, LR est inexistant. La coopération franco-allemande comme nous en avions l'habitude, c'est fini: quelles politiques alternatives le parti propose-t-il au sein de l'UE ? Donald Trump est un bon président, qui permet de rebattre les cartes sur beaucoup de sujet, à commencer la politique vis-à-vis de la Chine, la politique vis-à-vis de l'Iran ou, sur le plan intérieur, la défense des libertés fondamentales, en particulier face aux GAFA: a-t-on entendu LR sur tous ces sujets? Sur l'écologie, nous sommes en train de tomber entre les mains d"idéologues, par exemple à la tête des grandes villes: la droite LR ne semble pas se rendre compte que la sortie du nucléaire, le refus de la 5G ou des politiques urbaines sans rapport avec la réalité sont autant de coups portés à l'attractivité de la France, autant de pertes d'emploi à venir; eh bien, on n'entend aucune proposition nouvelle dans ce domaine. De quelque côté qu'on se tourne, on n'entend aucune voix originale à LR ou dans la mouvance. Si LR ne cherche pas à se différencier, le parti signe sa fin politique.  

Chloé Morin : Leur stratégie et l'espace qu'ils pourront acquérir dépend en grande partie du succès de la stratégie déployée aujourd'hui par Emmanuel Macron. Tant qu'il occupe leur espace, et adopte une partie de leurs propositions en matière régalienne et économique, ils restent asphyxiés, condamnés à se radicaliser pour exister - donc à se marginaliser, ou à singer un RN qui campe très bien dans son propre espace. Mais on peut très bien imaginer qu'à l'heure du bilan, fin 2021, l'électorat de droite en vienne à considérer que le compte n'y est pas, et faute de résultats suffisants à ses yeux, délaisse la copie et revienne vers "l'original". A ce moment là, il faudra que la droite soit à la fois solide sur le plan programmatique, et organisée sur le plan humain, pour s'imposer comme le parti "refuge" de la droite (et du centre, potentiellement). Ce qui signifie aussi que d'ici là, elle devra trouver une incarnation adéquate... qui ne soit pas simplement un "plus petit dénominateur commun" à la droite de gouvernement, mais sache porter une vraie vision, et se distinguer sur quelques axes symboliques majeurs de ce qu'aura pu incarner Emmanuel Macron.

https://www.atlantico.fr/decryptage/3591763/la-grande-panne-de-la-droite-et-du-rn-edouard-husson-chloe-morin

par Lignes Droites 28 avr., 2024
par Eule 27 avr., 2024

Billet d'humeur d'un de nos fidèles membres : 


Chers amis,

Je voudrais livrer quelques réactions à la réunion de Lignes Droites sur l’islam du 3 avril 2024.

Sur la façon dont les « Chrétiens voient les Musulmans », toute la littérature universitaire sur la communication interculturelle explique les obstacles à la compréhension entre les membres de cultures différentes par l’ethnocentrisme. C’est devenu une tarte à la crème. On se culpabilisera donc en bon Chrétien de ne pas chausser les bonnes lunettes pour comprendre les Musulmans. Mais pourquoi ne pas inverser le problème ? Car il y a réversibilité. C’est que le Musulman n’est peut-être pas enclin par sa propre culture « religieuse » à chausser les bonnes lunettes pour comprendre le Chrétien. Il a de la chance, lui, que sa religion et son espace culturel ne le culpabilisent pas. Pauvre Europe judéo-chrétienne qui combat au quotidien aujourd’hui ses propres racines !

Sur la distinction entre Islam et Islamisme on saura gré au second orateur d’oser dire qu’il n’y a pas de différence de nature mais seulement de degré entre l’Islam et l’Islamisme. C’est quand même bon de le rappeler quand toute l’hypocrisie de la classe politique française « républicaine » s’acharne à mettre en garde les âmes égarées par le « nationalisme » ou l’aveuglement idéologique de droite et d’extrême droite sur l’abominable péché de l’amalgame. Les Islamistes doivent bien rigoler !

Enfin, merci à madame Bergeaud-Blacker d’entrer dans le vif du sujet. Son livre montre assez éloquemment que l’Islamisme est une entreprise totalitaire, comme tous les fascismes de droite et de gauche (Stalinisme, Hitlérisme, « Mussolinisme », Mélenchonisme, même combat). Le déni consiste non pas à ne pas voir ce que l’on voit, mais à ne pas vouloir voir ce que l’on voit. Que voit-on ? Des actes de barbarie contre les personnes issues de la civilisation occidentale, Chrétiens, mais aussi Musulmans occidentalisés. Des actes de barbarie contre des jeunes d’origine maghrébine, scolarisés dans les écoles publiques de la République et qui veulent s’intégrer. Ces jeunes sont la cible des talibans de France parce qu’ils trahissent leurs idées et font obstacle à leur volonté d’instaurer l’ordre islamique partout dans le monde, en commençant par son maillon faible, les démocraties occidentales où l’Etat national est en déconfiture, où l’Etat français ne protège plus ses citoyens. C’est classique. Pendant la guerre d’Algérie, le FLN a commencé par liquider les Musulmans modérés avant de s’attaquer à la communauté française d’Algérie. L’idéologie du « droit-de l’hommisme », répandue par les institutions européennes, qui se traduit par la jurisprudence des Cours constitutionnelle et Conseil d’Etat français, conjuguée au cynisme de l’extrême gauche islamo-gauchiste entrave l’action politique contre cet islamisme de combat. Dans ces conditions qui se dégradent de jour en jour au vu et au su de tout le monde, la soumission, évoquée par Houellebecq, s’invite au cours de l’Histoire. On aimerait passer à la vitesse supérieure et examiner plutôt les conditions dans lesquelles l’Occident peut encore faire face à sa disparition programmée par l’Islam. Faute de quoi la vraie question est « Quand ?», quand l’islamisation de la société française sera-t-elle achevée ? Dans une, deux, trois générations ?




par Lignes Droites 25 avr., 2024

Compte–Rendu de la Conférence organisée par Lignes Droites 31 le 2 avril 2024 à Toulouse : Islam et Islamisme


Dans cette conférence qui a rassemblé un auditoire de plus de 100 personnes, trois intervenants particulièrement qualifiés ont exposé leur vision sur les sujets de l’islam et de l’islamisme, cités ci-dessous par ordre d’intervention:

M. Mathieu Taieb , ancien officier supérieur de l’armée de terre, musulman converti au catholicisme, auteur de Devenir votre frère, publié en 2023 aux éditions MAME

Le père François Jourdan , docteur en théologie, en histoire des religions et en anthropologie, auteur de L’islam sans faux-semblants, publié en 2022 aux éditions Salvator

Le Dr. Florence Bergeaud-Blackler , sociologue, chargée de recherche au CNRS, auteur de "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête", publié en 2023 aux éditions Odile Jacob (cf notre rubrique " lectures choisies ").


Les points à retenir de ces trois interventions de haute qualité sont les suivants:

  • L’islam est à la fois une religion et un système d’organisation sociale prétendant régir à peu près tous les aspects de la vie.
  • Le Coran bien que considéré comme provenant directement de Dieu sans médiation humaine comporte de multiples incohérences et contradictions ; les milliers de hadiths quant à eux en introduisent de nouvelles. Cette structure et ce statut doctrinal de ses textes fondateurs, l’organisation de son clergé ainsi que le fait que cette religion (contrairement au christianisme) ne pratique pas la théologie et n’a pas de magistère, favorisent des interprétations diverses sans en permettre l’analyse contextuelle ni la critique, qui restent interdites. L’organisation de la pratique d’un islam compatible avec les valeurs des sociétés occidentales s’en trouve contrariée.
  • Seule l’analyse contextuelle du Coran, qui requiert l’abandon du concept de son « incréation », permettra une évolution de l’islam. Cette analyse a été tentée par des intellectuels musulmans mais ils sont censurés et à ce jour inaudibles. Lorsque cette analyse prendra de l’ampleur elle mènera sans doute à une crise profonde et certainement violente au sein même du monde musulman.
  • « Islam » signifie soumission. Il s’agit de la soumission à la loi islamique. Ainsi les musulmans pratiquants passent leur temps à « cocher des cases », des cases de conformité à la loi. Chaque case cochée les rapproche du salut. Pour certains, cela consiste simplement par exemple à respecter le ramadan ou consommer halal ; pour d’autres le meurtre de mécréants est une case à cocher.
  • L’islam exclut la liberté de conscience en interdisant l’apostasie (en théorie punie de mort). Mathieu Taïeb sait qu’il encourt cette sentence et s’est converti en connaissance de causes.
  • En tant que religion l’islam est radicalement différent des deux autres monothéismes et les points souvent présentés comme communs (Abraham, Jésus, Marie entre autres) n’en sont en réalité pas. Une différence fondamentale réside dans la notion d’alliance entre Dieu et les hommes qui est la pierre angulaire du judaïsme et du christianisme mais est impensable en islam.
  • L’islam est une religion tournée vers le passé, au sein de laquelle penser l’avenir au sein d’un projet politique autre qu’exclusivement islamique (contrairement aux religions catholique et judaïque) n’est pas possible.
  • L’islamisme est un islam, mais ce n’est pas tout l’islam. On ne peut pas confondre islam et islamisme: l’islam aurait pu évoluer autrement, de façon plus conforme au respect de nos démocraties occidentales, lors de son arrivée en Europe, si d’autres mouvances que celles du type des frères musulmans y avaient influencé son évolution.
  • Le frérisme procède d’un projet conçu dans les années soixante qui vise à faire de l’Occident une terre d’islam. Le frérisme est un islam adapté aux sociétés démocratiques et qui développe une influence économique et culturelle (à travers les œuvres caritatives, les clubs de sports, les écoles, les hôpitaux, les prisons, …) pour façonner la société occidentale. Il fait système, se situe dans le temps long, exige une fidélité absolue.
  • Le frérisme éduque les enfants dans le séparatisme: il leur enseigne que leurs racines, leur histoire et leur culture ne sont pas celles de la France.
  • Le frérisme utilise les failles des sociétés occidentales pour se développer: il joue avec intelligence de la culpabilisation que lui offrent nos médias et nos élites culturelles complaisants lorsqu’ils accusent les uns et les autres d’islamophobie. L’accusation d’islamophobie est l’un de ses outils plus puissants pour contraindre aux silences ceux qui dénoncent ses pratiques et ses buts, et constitue par la-même une arme terrible de l’occident contre lui-même. Le frérisme utilise également des partis de gauche (partis “coucous”, qui l’aident et le protègent jusqu'à ce que, devenu assez fort pour vivre sans eux, il les cannibalise) qui lui offrent l’accès aux décisions politiques. Enfin, le wokisme est un allié objectif du frérisme qui anesthésie les esprits et neutralise les résistances.
  • Le frérisme exclut les autres mouvances de l’islam, et en particulier celles qui pourraient construire une approche compatible avec les valeurs des démocraties occidentales.
  • La solution pour porter un coup d’arrêt à l’expansion frériste et pour aider nos concitoyens musulmans à bâtir un islam respectueux des valeurs de notre République se trouve, une fois de plus, en nous-mêmes et demande que nous mettions un point d’arrêt à la faiblesse qui régit nos sociétés depuis bientôt soixante ans. Elle réside en particulier dans:

  1. La fermeté de nos institutions lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois, notamment celles relatives à la laïcité (la CEDH a jugé à deux reprises que l’islam est incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme). L’entrisme islamiste se glisse dans chaque interstice de notre législation, et cela rendu possible par le fait que l’application de nos lois n’a pas lieu avec la fermeté nécessaire.
  2. La capacité de notre société française à résister aux différentes provocations de l’entrisme islamiste, et à résister aux tentatives de culpabilisation basées sur les accusations d’islamophobie comme aux attaques du wokisme. Nous n’avons aucune raison d’avoir honte de ce que nous sommes, et n’avons de leçon à recevoir de personne (et surtout pas des islamistes et de leurs affidés) lorsqu’il s’agit de l’aptitude de notre civilisation à développer une société harmonieuse, juste et équilibrée. Ceux d’entre nous qui détestent notre passé et promeuvent la haine de nous-mêmes, qui sont aujourd’hui prépondérants dans les médias et les élites culturelles, doivent cesser de faire le jeu des islamistes.
  3. La rupture des partis de gauche complaisants avec l’islamisme: les partis de gauche, élus grâce aux voix islamistes, leur donnent aujourd’hui la possibilité d’avoir accès à des décisions politiques qui favorisent leur développement (par exemple dans les écoles et les associations sportives grâce aux élus municipaux).
  4. La promotion d’un projet d’islam compatible avec les valeurs de notre République: une majorité de musulmans français respectent et valorisent les institutions et les principes de la République, et souhaitent jouer leur rôle de citoyen. Nous devons les aider à rompre avec les islamistes et à construire un projet d’avenir respectueux de notre République.
  5. La pression des nations occidentales sur les nations islamiques afin de les obliger à reconnaître les droits de l’homme: certaines nations islamiques jouent un rôle important dans la promotion de l’islamisme en France (à travers le financement, l’immigration, la formation des imams, …) et les nations occidentales doivent les amener graduellement à rompre avec les attitudes et les stratégies qui leur permettent de promouvoir l’islamisme.
par Charlotte Paroielle (Le Figaro) 22 avr., 2024
Tout comme aux États-Unis, on commence à voir en France quelques signes encourageants face au mouvement woke ! Le collectif Némésis fait partie de ce mouvement qui va contribuer à mener une révolte salutaire ! Un portrait à lire dans le Figaro.


RÉCIT- Le collectif Némésis, marqué très à droite, multiplie les actions contre l’islamisme ou la délinquance étrangère, angles morts des combats féministes traditionnels.

« Le féminisme est devenu un véritable champ de bataille», assure d’emblée la présidente et fondatrice du collectif Némésis, Alice Cordier. « Mais nous, nous sommes là pour lever des tabous que les associations féministes de gauche ou d'extrême-gauche ont trop longtemps mis sous le tapis». Ainsi, dès la première page de son site, le collectif suivi par près de 65.000 personnes sur X donne le ton : il faut «dénoncer l'impact dangereux de l'immigration de masse sur les femmes occidentales» et «promouvoir la civilisation européenne, non pas comme ayant réduit les femmes au rôle d'objet, mais comme le berceau de leur épanouissement».

Némésis récuse désormais le qualificatif d’« identitaire»  : « Nous l’avions choisi à l’époque pour montrer que nous allions parler des femmes françaises. Nous n’avions pas vocation à parler de toutes les femmes du monde », tient à préciser Alice Cordier. « Aujourd’hui, il est trop associé à une identité fermée sur elle-même. On lui préfère l’expression de féminisme de droite, ou encore de féminisme du réel».

Face à elles et dans le cadre d’un duel «sororicide», les associations mastodontes, dont #NousToutes ou Osez le féminisme!, s’emportent. «C’est simple, pour nous, le féminisme d’extrême-droite n’existe pas, tacle Gwen de #NousToutes. Car si le féminisme est pluriel, il ne peut en aucun cas défendre des idées racistes, anti-immigration, anti-choix et très conservatrices». Pourtant, le mouvement né en octobre 2019 ne cesse de prendre de l’ampleur.

Cologne, la naissance de la «colère»

Mais d’où vient-il précisément ? À l’aube de l’année 2016, l'idée de ce groupe germe dans l’esprit de plusieurs jeunes femmes, dispersées aux quatre coins de la France. Âgées de moins de 20 ans, ces dernières sont choquées par les terribles événements qui secouent l’Allemagne dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier. Ce soir-là, plus de 1000 femmes sont agressées simultanément, dont environ 650 à Cologne et 400 à Hambourg, par plus de 2000 hommes, selon un rapport de l'Office fédéral de police criminelle allemand.

En quelques jours, la polémique enfle sur les réseaux sociaux car ces crimes auraient été commis par des migrants ou des bandes d’hommes d'origine étrangère. Un fait qui plonge les associations féministes dominantes dans l’embarras. Chez nos voisins d’Outre-Rhin, le sujet enflamme l’opinion publique et un collectif organise une manifestation pour que la chancelière Angela Merkel durcisse le ton contre les demandeurs d'asile condamnés. Une enquête publiée six mois après les agressions montre que parmi les 120 suspects identifiés à cette date, la plupart était d'origine algérienne ou marocaine. Et près de la moitié d’entre eux étaient en Allemagne depuis moins d'un an. «Nous sommes la génération Cologne» , signe donc Némésis sur son site internet. En résumant : «L’île où les naufragés du féminisme peuvent se réfugier». «Car dans cette affaire, les femmes n’ont pas été crues. Alors que d’habitude, les victimes sont toujours écoutées immédiatement» , déplore Alice Cordier.

Mais dès le départ, le combat était en fait plus large : «Le jour où nous avons fondé le collectif, nous étions sept. On s’était rencontré via des groupes Facebook avant de se voir en vrai autour d’un verre. On s’est rendu compte que loin d’être antiféministes, on ne se retrouvait simplement pas dans les groupes déjà existants», détaille Alice Cordier. Parmi elles, une jeune femme en veut particulièrement aux associations féministes majoritaires et très marquées à gauche : agressée par un homme au nom à connotation maghrébine, la jeune femme a été obligée de «franciser» ce dernier pour «éviter la polémique». Le témoignage allait en effet être rendu public et ne devait pas participer à la « stigmatisation » des personnes issues de l’immigration.

Cristallisation sur l’Islam

«Il y avait donc de la colère entre nous» , résume Alice Cordier. «Encore aujourd’hui. De la colère contre le silence de certains médias, contre l'inaction de l'État, contre le fait que les féministes ne nous défendent pas alors qu'elles se targuent de défendre toutes les femmes. D'où le nom de Némésis, la déesse de la colère». «Dans les mythologies grecque et romaine, Némésis renvoie aux notions de vengeance et de pudeur» , précise Jean-Yves Camus, qui dirige l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès. Le mot signifie certes la colère mais celle qui s’abat sur les hommes capables d’ «ubris» , donc de «démesure» , poursuit le spécialiste.

Cette nouvelle mouvance pense ainsi «qu'aujourd'hui, les femmes sont menacées par deux types de comportements : la négation de la différenciation des genres (différentiation ne signifie pas inégalité mais complémentarité) par la gauche radicale et la soumission à une culture musulmane vue comme intrinsèquement opposée à la liberté des femmes» , détaille-t-il. Car la base de ce féminisme, « c'est l'ethno-différentialisme», poursuit le spécialiste . «C'est-à-dire la conviction qu'il existe une incompatibilité radicale entre la civilisation européenne et, essentiellement, l'islam en tant que système politique - et pas seulement religieux - qui stipule la soumission comme valeur centrale, que ce soit celle de la femme à l'homme ou de la raison à la charia ».

C’est en effet principalement sur l’islam que les deux pôles militants s’écharpent : «On ne peut pas être pour le port du voile en France, et contre celui-ci en Iran» , tranche d’abord Alice Cordier «D'ailleurs, je reçois beaucoup de messages d'Iraniennes qui nous saluent» , poursuit-elle. Gwen, de #NousToutes, voit les choses différemment. Elle, qui refuse d’évoquer la «religion» mais préfère parler de « patriarcat », avance : «Ce que nous défendons, c'est la liberté de choisir. Si des femmes souhaitent le porter en France, elles le portent, et si elles ne veulent pas le porter en Iran, elles ne doivent pas être obligées à le faire».

Des échanges impossibles

Le dialogue est d’autant plus difficile que les militantes ne se croisent pas souvent. « Discuter serait stérile car on ne parle pas le même langage », lance en effet la porte-parole de #NousToutes dès qu’elle se voit proposer un échange avec les militantes identitaires. Et cela peut avoir des répercussions sur la polarisation de chaque camp. Pour la féministe Marguerite Stern, ancienne membre des Femen, ce militantisme marqué à droite est une réponse - si ce n’est une réaction - à la prise en main du féminisme par les «intersectionnelles de gauche» et à l’impossibilité de dialogue.

La militante à l’origine des collages féministes qui ont fait le succès de ces mouvements de gauche ces dernières années, estime qu’il existe aujourd’hui une sorte de «pureté militante et une injonction à la pensée unique» dans ces groupes. Elle et Dora Moutot, avec qui elle a créé l'association «Femelliste» pour «lutter contre les dérives de l'idéologie transgenre », en ont d’ailleurs fait les frais. «Elles ne veulent pas nous voir, on n'est jamais conviées aux différents festivals féministes. Dès que l'on sort du dogme du féminisme d'extrême gauche, dès qu'on n'adhère plus à tous les points mis en place, on n'a plus voix au chapitre», assure Dora Moutot. En soufflant : «Et ce féminisme est célébré partout, par les médias, par le service public… »

Leur « dogme » se fonde sur de multiples idéaux affichés par #NousToutes sur leur site : antiracisme, identité de genre, statut de «migrant·e·s», entre autres. « À l’époque, on nous avait reproché de ne pas assez prendre des positions sur des sujets, et justement on a essayé de le faire », justifie Gwen, de #NousToutes. Mais pour Nelly Garnier, élue LR de la ville de Paris qui a travaillé sur la question, ce jeu peut être dangereux : «Quand on met le féminisme au service d'une autre cause, on se pose toujours la question du combat que l'on porte en premier», analyse-t-elle. Par exemple, certains mouvements [de gauche] ont passé sous silence les viols du 7 octobre pour ne pas nuire à la cause palestinienne», détaille-t-elle. Et pour l’élue, les défauts sont identiques à droite : « Aujourd'hui, je m'inquiète qu'il se passe la même chose quand on met le féminisme au service d'un discours anti-immigration ».

Némésis se défend pourtant et explique pourquoi elle ne parle que de ce sujet : « Évidemment, sur les actions qu'on mène, nous avons fait un focus sur les violences dont personne ne parle », détaille Alice Cordier. « On n'aurait pas de plus-value sur les violences conjugales car #NousToutes le fait déjà très bien. Or, le but est de taper sur toutes les violences, donc on a décidé de faire le sale travail, de parler de sujets dont personne ne veut lever le tabou ».

Des happenings chocs

Et pour imposer ses sujets dans le débat public, le petit groupe multiplie les «happenings» , c'est-à-dire les interventions chocs lors de manifestations pour la cause féministe, où elles ne sont pas les bienvenues. « La première fois, en novembre 2019, un mois après notre création, nous sommes arrivées dans le cortège de #NousToutes et tous les médias avaient les yeux rivés sur nous : on critiquait les féministes de l’époque comme Marlène Schiappa ou Caroline de Haas qui avait proposé d’élargir les trottoirs pour mettre fin au harcèlement de rue ». Plus récemment, Némésis a même fait un choix plus radical : « Après avoir été exclues à plusieurs reprises de manifestations, nous avons décidé de venir en burqa, avec des pancartes chocs : “Ma burqa, mes choix” et “Mon coran, mes lois”. Et loin d’être virées, on a gagné le concours des 10 meilleures pancartes », détaille encore la fondatrice du collectif.

Laquelle voit d’ailleurs l’avenir d’un bon œil. « Nous sommes aujourd’hui 200, dans une quinzaine d’antennes à travers la France. Mais cela va grossir ». D’autant que pour la militante, le féminisme «woke» tel qu’il existe aujourd’hui est voué à disparaître : « Depuis 5 ans, le paysage médiatique a changé. Les événements dramatiques vont se multiplier montrant que les combats de ces féministes sont contradictoires », appuie-t-elle en faisant référence à plusieurs affaires récentes dont celle de Shemseddine - un jeune homme roué de coups à mort car coupable d’avoir échangé des messages relatifs à la sexualité avec la sœur de l’un de ses agresseurs. Et le collectif ne s’arrête pas là. Il se réjouit d’avoir ouvert son groupe à d’autres horizons : « Nous avons dans nos rangs des macronistes, des LR et des RN et Reconquête. Nous avons aussi des gens de différentes obédiences religieuses et des femmes issues de l’immigration», explique Alice Cordier, avant de lancer, bravache : «Je donne cinq ans pour que la majorité pense comme nous».



par François Xavier Bellamy 26 mars, 2024
Discours de François Xavier Bellamy prononcé au cours du meeting de lancement de la campagne pour les européennes :

par Ludovic Lavaucelle 25 mars, 2024
"Cela devait passer « comme une lettre à la poste »… Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar a dû admettre lapidairement que « le gouvernement s'était trompé » . Le référendum du 8 mars dernier proposait une révision de la Constitution, jugée par les élites libérales comme « arriérée et sexiste » . Pour engager la République d'Irlande sur la voie d'une véritable libération – promesse de lendemains enchantés – il fallait débarrasser le pays des traces sexistes qui entachaient sa Constitution. D'abord, redéfinir la famille – toujours liée au mariage. "

par Victor Eyraud, Entretien avec Guilhem Carayon dans VA 18 mars, 2024
Une interview de Guilhem Carayondans Valeurs Actuelles parVictor Eyraud en réaction à l'occupation d'un amphithéâtre de Sciences Po Paris pardes militants pro-palestiniens :
par Roland Mézières 09 févr., 2024

Vendredi matin 26 janvier 2024, j’ai eu un moment de colère après avoir écouté les informations. En effet j’apprends que la loi immigration et intégration a été quasiment censurée par le Conseil Constitutionnel. Dans le contexte d’une autre actualité brulante qu’est la colère des agriculteurs, j’ai fait alors ce constat effrayant : la France est sous une triple tutelle ; Bruxelles, le 49.3 et le Conseil Constitutionnel.


Et je me suis logiquement interrogé sur l’utilité du Sénat et de l’Assemblée Nationale, notre parlement qui représente le peuple. Par ailleurs, je me suis demandé à quoi servait la Cours des Comptes qui publie des rapports souvent pertinents mais qui ne sont jamais pris en compte, surtout quand ils sont volontairement révélés quand il est trop tard.


Fort de ses réflexions, je me suis penché sur le processus qui avait conduit à ce triste constat sur la loi immigration. La loi a été initiée par le gouvernement en février 2023, elle comportait alors 27 articles. Elle a été ensuite enrichie (on dit amendée) par le Sénat pour vraiment réduire l’immigration, puis longuement débattue à l’Assemblée Nationale dans une ambiance houleuse, et finalisée grâce à une Commission Mixte Paritaire avant d’être difficilement votée par l’Assemblée Nationale le 19 décembre 2023. Dans la foulée le PR soumet la loi composée de 86 articles au Conseil Constitutionnelle. La loi va alors être vidée de sa substance parlementaire mais le texte originel et gouvernemental va être globalement conservée dans la loi 2024-42 promulguée le 26 janvier 2024. Tous les dispositifs visant à vraiment réduire l’immigration et surtout la décourager (quotas, regroupement familial, aides sociales, aides médicales, etc.), ont été censurés car considérés comme des cavaliers législatifs (je n’ai pas bien compris sinon qu’il est interdit d’amender une loi avec des dispositifs en lien direct ou indirect avec l’immigration, donc le sujet de la loi). Fin de l’histoire ! Mr Darmanin et Mr Macron sont satisfaits, ils ont gagné.


La gauche est contente, l’ultra-gauche casse tout à Rennes avant même de connaitre la décision du Conseil Constitutionnel, la droite crie au hold-up démocratique, L Wauquiez dénonce même un coup d’état de droit. Devant ce tôlé, Mr Fabius, président du Conseil Constitutionnel, s’inquiète pour son institution mais pas pour le peuple ; il faut noter qu’il n’a rien fait à propos de la grasse rémunération des membres (environ 15000€/mois), qui a une base illégale selon Le Monde du 26 juin 2020 ! Quant à Mr Moscovici, un autre éléphant du PS, il savoure son entourloupe en retardant la publication du rapport sur l’immigration.


Circulez braves gens, il n’y a rien à voir. On s’occupe de tout…c’est promis nous allons renvoyer tous les OQTF chez eux. Deux millions d’immigrés depuis 2017 quand même, « ya du boulot » !!!!!


Mais l’histoire n’est pas finie sur ce sujet, des QPC (Question Prioritaire sur la Constitution) nous guettent. Rêvons et espérons que le monde agricole va mettre un sérieux coup de pied à tous ces technocrates de Bruxelles et du gouvernement !

par Jean-Pierre Riou (Contrepoints) 23 janv., 2024
« C’est notamment la raison pour laquelle l’agence des réseaux allemands (Bundesnetzagentur) vient d’interdire en décembre dernier toute fermeture de centrale à charbon jusqu’à avril 2031. »
Une analyse intéressante de la politique énergétique européenne et de des contradictions ! 
A lire dans Contrepoints :
par Lignes Droites 14 janv., 2024

Nicolas Bonleux, président de Lignes Droites, a participé à l'émission "La mêlée de l'info" sur Radio Présence jeudi dernier, 13 janvier.
Vous pouvez écouter ou réécouter l'émission en replay ici :

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