"Je ne laisserai pas faire le délitement de notre Nation."

  • par Guillaume Peltier
  • 26 janv., 2021

"Je ne laisserai pas faire le délitement de notre Nation."


Une tribune de Guillaume Peltier publiée sur sa page Facebook :

Sont-ils devenus fous ? Chaque jour qui passe apporte et transporte son lot d’humiliation et de lâcheté.

Il y a bien sûr la bureaucratie triomphante qui, enveloppée d’arrogance, continue à échouer sur la stratégie de vaccination faisant de la France la championne du monde de la… non-vaccination. Les derniers chiffres sont criants de vérité : au 18 janvier 2021, plus de 12 millions de personnes ont été vaccinées aux États-Unis, plus de 4 millions au Royaume-Uni, près de 2,5 millions en Israël, 2 millions aux Émirats Arabes Unis, plus d’1 million en Italie, en Allemagne et en Russie, près de 800 000 en Espagne et en Turquie. Quant à la France, nous atteignons péniblement les 400 000 vaccinés. Sans parler des lourdes erreurs logistiques et des lenteurs technocratiques des Agences régionales de santé (ARS) qui risquent de faire perdre à la France jusqu’à 30% des doses ou qui nous font déjà manquer de seringues dans nos hôpitaux. Je vous rappelle que, pourtant, dès le mois de septembre dernier, nous faisions trois propositions fortes au Gouvernement : la transparence absolue sur le nombre de vaccins commandés et acheminés, la coordination avec les régions et les élus locaux pour gagner en proximité et en efficacité, une organisation logistique solide avec nos armées et nos professionnels de santé, comme nos médecins, nos pharmaciens et nos infirmiers. A l’heure où j’écris ces lignes, aucune d’entre elles n’a encore été prise en compte. Et si nous n’avions pas sonné l’alarme pendant les fêtes de Noël sur les vaccins, nous serions encore dans une situation bien pire car ce Gouvernement a systématiquement une guerre de retard, sur les masques, sur les tests, sur les lits de réanimation et maintenant sur les vaccins…
Mais je ne peux taire le reste qui est, au moins, aussi essentiel. En quelques jours, la semaine dernière, nombre d’informations et de révélations ont alimenté une course folle à la bêtise, à l’outrance et au mépris des valeurs de bon sens dans notre pays.
Rappelez-vous, nous apprenions il y a dix jours le plan caché du Gouvernement pour répartir des milliers de migrants dans nos villes et nos villages. Il fallut rappeler que nos régions n’ont pas à être les victimes du laxisme migratoire du Gouvernement.
Lundi 11 janvier dernier, nous observions les GAFAM, Google, Twitter et Facebook, fermer unilatéralement les comptes des réseaux sociaux de milliers d’Américains au nom du délit d’opinion, sans que personne, ou si peu, ne s’émeuve du maintien, dans le même temps, de tous les comptes totalitaires ou insultants des apprentis terroristes, des antisémites, des porteurs de haine contre la France, des dirigeants comme Ali Khamenei, le guide suprême iranien, ou de Recip Erdogan, le président turc. Jusqu’à quand offrirons-nous aux GAFAM ce pouvoir vertigineux sur nos vies, nos idées, décidant, en une seconde, des ascensions et des chutes de ceux qui ne se soumettent pas à la pensée unique ?
Le mardi suivant, nous apprenions que le Gouvernement venait de confier au cabinet américain McKinsey, pour deux millions d’euros par mois, le conseil en stratégie de la campagne de vaccination française. Cela en dit long sur le désarmement sanitaire et logistique de l’État. Sans parler de notre souveraineté, de l’argent des contribuables et des informations confidentielles confiées à une entreprise étrangère.
Mercredi, le lendemain, nous pouvions lire une interview honteuse d’une « chanteuse », Camélia Jordana, dans le Nouvel Observateur qui pouvait déclarer sans vergogne : « les hommes blancs sont, dans l'inconscient collectif, responsables de tous les maux de la Terre (…). L’ensemble de mes chansons disent que si j’étais un homme, je demanderais pardon, je questionnerais les peurs, et je prendrais le temps de m’interroger »… A l’exception de mes collègues parlementaires, les réactions furent rares, et à l’exception de la LICRA, aucune organisation anti-raciste ne dénonça ces propos racialistes qui font de la couleur de la peau un argument de jugement. Imaginons un instant l’inverse… Espérons qu’elle demande pardon pour le nombre de bêtises qu’elle profère depuis longtemps. Il y a urgence à dénoncer ce militantisme extrémiste qui souffle sur les braises communautaires et fracture la fraternité nécessaire à notre peuple. La France, et c’est notre fierté, ne considère pas la couleur de la peau, ni l’origine. La France aime tous ses enfants qui la respectent et qui n’oublient pas qu’au-delà des droits, il existe des devoirs de respect et d’adhésion à notre communauté nationale.
Puis le jeudi, nous entendions le maire les Verts de Grenoble fermer une crèche municipale après des menaces de trafiquants de drogue. Les familles sont en colère et nous aussi : un élu de la République ne se soumet jamais aux dealers. C’est l’État qui fait la loi, pas les délinquants.
Et puis, pour ceux qui espéraient une pause le week-end dernier, il y eut le feu d’artifice dominical.
Dimanche après-midi, nous découvrions qu’Emmanuel Macron et la majorité présidentielle déclaraient « irrecevables » les amendements courageux déposés pour limiter l’immigration, pour défendre la laïcité et pour interdire le port du voile aux mineurs dans l’espace public dans le cadre de la future loi contre le séparatisme. Comment accepter que le Président de la République fasse le choix de la soumission face à l’islamisme ?
Puis, ce fut au tour de Lilian Thuram, l’ancien footballeur, d’insulter notre histoire et nos policiers. Lui qui ne fut pas exempt de tout reproche lors de la Coupe du Monde 1998, rêvant d’une photo où « les Blancs » n’avaient pas leur place. Dimanche, sur TF1, à une heure de grande écoute, il put déverser sa lourde hostilité contre nos policiers. Oubliant que nos forces de sécurité sont notre fierté parce qu’elles nous protègent au péril de leur vie. Oubliant que notre police est fière de sa diversité, composée d’hommes et de femmes de tous milieux.
Enfin, sur M6, nous obtenions confirmation de ce que nous dénonçons depuis des années : l’immense organisation mafieuse des aides sociales si bien dénoncée par mon collègue du Loir-et-Cher, le député Pascal Brindeau. 30, 40, 50 milliards de fraudes sociales chaque année qui disparaissent du budget de l’État et des contribuables honnêtes. Circulation massive de fausses cartes vitales, faux bénéficiaires résidant à l’étranger, allocataires décédés, fausses cartes d’identité permettant à un Belge fondateur de Daech de s’inscrire à la Sécurité sociale… Et pendant ce temps-là, des milliers de citoyens honnêtes étaient verbalisés pour non-respect de quelques minutes du couvre-feu…
J’arrête là, pour le moment, ma triste litanie de la semaine passée. Elle révèle un effondrement de notre patrie et de nos gouvernants. Certains s’en réjouissent, quelques autres ne voient pas la gravité du problème, quelques-uns, de moins en moins nombreux, certes, continueront à soutenir ce pouvoir en place déliquescent ; Je ne suis pas de ceux-là. Je ne laisserai pas faire. Plus que jamais, je crois en notre patrie, en la solidité de nos forces vives, en la puissance de la majorité silencieuse, en la profondeur de notre histoire, en l’espérance de notre destin commun.
Devant toutes ces « étranges défaites » de la politique nationale et locale, je pense aux mots de Marc Bloch : « Être un vrai chef, c'est, avant tout peut-être, savoir serrer les dents. C'est insuffler aux autres cette confiance que nul ne peut donner s'il ne la possède lui-même. ». Plus que jamais, nous devons faire la politique des hommes de caractère et non celles des compromissions. Notre nation a besoin d’indépendance face à la crise sanitaire. Elle a besoin de fermeté face à la menace des caïds. Elle a besoin de liberté face aux bureaucrates. Elle a besoin de nouveaux gouvernants solides, courageux, enracinés qui tiennent parole, inspirent confiance et se montrent droits dans l’épreuve. Nous devons présenter aux Français une vision noble, souveraine et efficace de la politique. Notre ambition est de rassembler les Français. Ce projet, que je porte chaque jour, vous le connaissez. C’est celui de la France d’en bas qui n’attend pas les instructions d’en haut. Celui de la révolution du bon sens et du courage populaire.
Je me suis engagé en politique pour être le porte-parole de cette immense majorité, cette cordée silencieuse, qui n’en peut plus d’être toujours sacrifiée, toujours oubliée, toujours méprisée. Deux maladies endémiques rongent notre pays et nos compatriotes : la primauté du profiteur sur le travailleur ; la primauté du délinquant sur la victime.
Pourquoi la société française serait-elle condamnée à n’être dirigée que par les oligarques de la haute fonction publique ? Pourquoi serait-elle condamnée à être tirée vers le bas par la petite cohorte des assistés et des profiteurs ? Bien sûr que la société doit assistance aux plus modestes comme aux accidentés de la vie. Mais nous devons être intraitables avec ceux qui profitent du système.
Je me suis engagé en politique pour défendre et protéger ceux qui travaillent, ceux qui prennent des risques, ceux qui veulent travailler, ceux qui font des efforts, ceux que l’on n’entend jamais et à qui on demande toujours tout. Je me suis impliqué en politique pour rendre à mon pays ce qu’il m’a donné et offrir aux Français ce qu’ils méritent.
La politique est « l’art de rendre possible ce qui est nécessaire », disait Richelieu, et le moyen le plus efficace de changer la vie – si l’on refuse d’écouter les oiseaux de mauvais augure, les gens de peu de foi et les défaitistes professionnels de la bourgeoisie bien installée.
Comme dans mon livre « Milieu de cordée », j’ai aussi décidé d’écrire ces quelques lignes au nom de la politique. Ce gros mot pour ceux qui veulent que rien ne change. Ce gros mot pour les hommes bien nés qui n’ont pas besoin que tout change. Pour ma part, j’aime ce mot. Il est le mot ramassé, efficace, et pourtant chantant, de l’espérance. La politique, c’est le pouvoir de changer la vie. N’est-ce pas là le fondement de la dignité humaine et de notre liberté ? Oui, le pouvoir de faire, le pouvoir d’agir, le pouvoir de changer le sens de l’histoire, le pouvoir d’échapper au déterminisme social, le pouvoir de s’émanciper. Celui d’aider les autres.
Dans quelques milieux bourgeois bien-pensants, qui se disent larges d’esprit, et pourtant si étroits de cœur, critiquer la politique et la notion de pouvoir est chose habituelle. C’est normal, ils soutiennent toujours le pouvoir en place, pensent le posséder en tous domaines, et veulent dégoûter quiconque n’est pas né comme eux de s’y intéresser et surtout de s’en emparer. Il pourrait être dangereux que des filles et fils de rien, venus de nulle part, sans titre, sans réseau, ni références, puissent un jour le conquérir, mettre fin aux privilèges acquis et établir un ordre juste, fondé sur le mérite et l’effort. Mais, dans leur esprit, la « politique » est un gros mot. À mes yeux, c’est un grand mot. Un mot grec, un mot ancien qui évoque cet espace public que les dieux ont abandonné aux hommes.
Le pouvoir pour le pouvoir, cela n’a aucun sens. La soif de puissance ne mène à rien. Mais le pouvoir pour changer la vie de ceux qui n’ont plus rien ou pas grand-chose, si ! Le pouvoir pour protéger les plus faibles et récompenser les méritants comme les preneurs de risque, si ! Le pouvoir pour redonner de la liberté aux créateurs, aux entrepreneurs, aux travailleurs, si ! Le pouvoir pour sanctionner les voyous et les délinquants, si ! La voilà, l’affaire de toute une vie.
A chacun de vous, à tous les patriotes, à tous les travailleurs, à tous les citoyens affranchis et à tous les esprits libres, je le redis : je ne laisserai pas faire. Vous pouvez compter sur moi, à vos côtés, pour faire vivre et incarner cette ambition qui n’est pas seulement la mienne. Cette ambition, depuis plus de mille ans, c’est celle de la France.
par Aurélie Jean et Erwan Le Noan dans FigaroVox 26 avril 2025
Une fois n'est pas coutume, une très belle tribune sur le libéralisme à lire dans FigaroVox :


TRIBUNE - La façon caricaturale dont est présenté le libéralisme dans le débat public est la preuve d’un manque criant de culture sur cette école de pensée, son exercice pratique, mais aussi sur ses acteurs et leurs origines, regrettent la docteur en sciences et l’essayiste*.

* Aurélie Jean a récemment publié « Le code a changé. Amour et sexualité au temps des algorithmes  » ( L’Observatoire, 2024). Erwan Le Noan est l’auteur de L’Obsession égalitaire. « Comment la lutte contre les inégalités produit l’injustice » (Presses de la Cité, 2023).


Admettons-le, en France le libéralisme n’a pas bonne presse. Il est réduit à une conflictualité sociale, à un chaos économique, à une vilenie humaine dont il faudrait se méfier et s’éloigner. Dans un contresens alimenté par quelques esprits acerbes ou ignorants, l’imaginaire collectif l’associe à des figures autoritaires, à des héros immoraux ou à des épisodes brutaux. Le débat politique le présente comme une idéologie, à la fois dominante et sans cesse vacillante, structurée mais incertaine. La caricature le décrit sous les traits de privilégiés avides, soucieux de leur égoïsme. Tout cela est faux et démontre un manque de culture populaire sur cette école de pensée et son exercice pratique, sur ses acteurs et sur leurs origines. Car, contre l’idée reçue, on ne naît pas libéral, on le devient !

Être libéral, c’est se demander sans cesse comment, en toutes circonstances, rendre chaque individu plus libre de choisir sa vie, en respectant celle des autres. Être libéral, c’est être convaincu que la meilleure voie pour y parvenir est l’autonomie (non l’indépendance) individuelle et l’échange, qui fait croître la richesse et le savoir - et la cohésion sociale par l’entraide. Être libéral, c’est se rappeler que la liberté est fragile et que la défendre est un combat continuellement renouvelé, qui n’accepte pas de solution unique et implique un questionnement permanent.

Le libéralisme ne propose ainsi qu’un guide de lecture, une référence dans toute réflexion : en revenir systématiquement au choix libre et responsable de l’individu, pour que chacun puisse déterminer par soi-même la voie de sa propre conception d’une vie réussie. C’est un goût pour le doute qui impose la modération et le changement en réponse aux déséquilibres sociaux, économiques et culturels. Le libéral assume de se tromper et corrige sa pensée.

Aussi, le libéralisme ne s’hérite pas, il s’acquiert. Les plus convaincus des libéraux et les plus convaincants sont certainement ceux qui, venant de tout horizon social et économique, ont fait un cheminement intellectuel propre à leurs expériences.

Sa quête est celle de la créativité. Être libéral, c’est reconnaître à chacun sa part de talent et d’inventivité – et donc sa légitimité à participer à l’enrichissement intellectuel ou matériel du monde.

Le libéral est, très tôt, revêche à toute forme d’autorité qui ne se légitime pas ou qui vient limiter l’épanouissement de l’individu. Il aime, chez Camus, l’aspiration à la révolte philosophique. Il remet sans cesse en question les affirmations. Cet esprit de fronde naît parfois dès l’école, comme chez Stefan Zweig.

Cette indocilité du libéral est une inquiétude, qui le conduit à se méfier de tout pouvoir, surtout démesuré, surtout s’il n’accepte pas la contestation : le libéral est fébrile devant les réflexes courtisans de ceux qui s’aplatissent complaisamment devant le renforcement continu de la puissance publique et son contrôle de nos vies. Il se retrouve dans Tocqueville ou Montesquieu. Il ne peut oublier que, au XXe siècle, c’est l’État, pas l’entreprise, qui a été l’instrument privilégié des pires abominations de l’histoire : le fascisme, le communisme, le nazisme. Le secteur privé n’est pas parfait, mais lui est soumis à la contradiction permanente de la concurrence.


 Défier les vérités imposées

La révolte libérale est, plus encore, celle de tous ceux qui, au nom de la dignité de l’individu, ont résisté par les mots ou par les armes, aux totalitarismes : Arendt, Aron, Havel, Voltaire… Un libéral cherche à défendre la liberté des autres, même celle de ses contradicteurs ou celle dont il ne bénéficie pas.

On devient libéral en doutant des choix subis, en défiant les vérités imposées : tous les individus étant égaux, personne n’a le droit de choisir votre vie à votre place sans votre consentement explicite. Le libéral se retrouve dans les combats de Simone Veil pour les femmes. Il est ouvert à une réflexion honnête sur les évolutions de la société : la liberté individuelle sera-t-elle confortée ou amoindrie si la société admet la GPA ou une loi sur la fin de vie ?

Le libéral ne saurait dès lors être conservateur et encore moins réactionnaire, car il refuse les états de fait, il conteste les vérités imposées, il renie les réflexes qui obstruent la pensée. Il s’inquiète, il s’interroge, il doute jusqu’à se forger une conviction intime, conscient qu’elle n’est pas nécessairement partagée.

Le libéral n’est pas non plus un révolutionnaire, car, convaincu de l’égalité entre les individus, il privilégie le droit et la délibération. Il croit à la dignité de chacun et à la légitimité de toutes les paroles. Il se défie de « l’homme providentiel ». Il est démocrate.


 Dépasser nos propre limites

Le libéral est dans un questionnement régulier, même en contradiction avec les siens. Avec Germaine de Staël, il s’inquiète des passions - et des populistes qui prétendent clore le débat. Il a appris à dompter les élans emportés de la colère, il plaide pour maîtriser la violence, même légitime. Il refuse tout ce qui attache les individus à une caste et rejette les assignations. Avec Vargas Llosa, il repousse l’obligation d’appartenir à une « tribu » et ne reconnaît que les allégeances choisies.

Sa quête est celle de la créativité. Être libéral, c’est reconnaître à chacun sa part de talent et d’inventivité - et donc sa légitimité à participer à l’enrichissement intellectuel ou matériel du monde.


La quête libérale se réalise souvent dans l’entrepreneuriat, c’est-à-dire dans la recherche du dépassement de nos propres limites, de notre propre finitude, en prenant le risque de créer ce vers quoi ou ceux vers qui conduisent nos aspirations. Est libéral celui qui cherche à créer sa voie. En ce sens, il favorise le marché, car il y voit le meilleur instrument de coordination volontaire de milliards de volontés divergentes.

Certains deviennent enfin libéraux par émotion. Par une répulsion instinctive de l’oppression, de l’injustice, de l’écrasement. Par une bouffée charnelle de liberté. Par une volonté irréductible et indomptable de tromper le sort. Par la découverte d’une force intérieure ou d’une espérance inextinguible. On ne naît pas libéral. On le devient.



par Aymeric Belaud 24 avril 2025
"Notre pays chute depuis 2020 et la période covid. De 66, sa note est descendue à 62,5 en 2024. Elle n’est certes pas la seule à voir son indice diminuer, mais elle reste une mauvaise élève parmi les pays développés. Elle a toujours été l‘une des dernières en Europe occidentale depuis la création de l’indice en 1995."
Une analyse intéressante de la liberté économique en France, pourtant qualifiée d'ultra libéral par certains ...

par Bernard Carayon 9 avril 2025
Magnifique tribunedans le JDD de notre ami Bernard Carayon qui souligne parfaitement toutes les incohérences de la Commission Européenne  en matière de défense !

par Pauline Condomines (VA) 8 avril 2025
"Ce mercredi 26 mars, au Palais des Sports, une conférence sur la menace islamiste a rassemblé un large public au Palais des Sports de Paris. Bruno Retailleau, Manuel Valls et de nombreux militants, chercheurs et auteurs ont appelé à la lutte contre un fléau qui “menace la République”."

par Lignes Droites 5 avril 2025

Nouveau grand succès pour la conférence de Lignes Droites du 3 avril !

Tous nos remerciements à Monsieur Patrice Michel pour son exposé très pédagogique sur le système judiciaire français, ses liens avec les instances européennes, son histoire, et son organisation au sein des différentes justices administratives, civiles et pénales.

Tous les participants (environ 75 personnes) ont particulièrement apprécié la clarté de cet exposé et quelques idées pour améliorer son efficacité. Deux rappels essentiels ont été fait :

- notre système judiciaire est là pour faire respecter la loi et bon nombre des reproches qui lui sont fait viennent en fait du politique.

- la neutralité de la justice française a été largement entamée par certains individus, en particulier issus du syndicat de la magistrature. Ce devrait être au Conseil Supérieur de la Magistrature de garantir cette neutralité politique.  Mais sans doute par corporatisme et lâcheté, il n'intervient pas assez, même face à des situations extrêmes comme celle du "mur des cons". Là encore ce devrait être au politique d'avoir le courage de mener à bien les réformes nécessaires pour s'assurer du bon fonctionnement du Conseil de la Magistrature.

par Maxime Duclos 4 avril 2025

Aujourd’hui, la France traverse un moment décisif. Dans une décision qui ne laisse aucun doute, Marine Le Pen se voit infliger une peine d’inéligibilité, à seulement deux ans des présidentielles. Ce verdict dépasse largement le simple domaine juridique pour s’inscrire dans un affrontement politique direct.

La magistrate Bénédicte de Perthuis affirme s’inspirer d’Eva Joly pour son parcours judiciaire et son engagement en tant que magistrate. Elle l’a d’ailleurs déclaré sans ambiguïté : « Eva Joly a changé mon destin. » lors d’un podcast en 2020. Une phrase forte, qui traduit bien plus qu’une simple admiration professionnelle. On y perçoit une affection profonde pour une figure dont les opinions, notamment sur la justice, sont tranchées et assumées.

Mais Eva Joly, au-delà de son parcours de magistrate, reste aussi un personnage politique clivant, dont l’engagement écologiste et les prises de position marquées ne laissent personne indifférent. L’apprécier, c’est souvent adhérer aussi, d’une certaine manière, à une certaine vision du monde et des combats idéologiques. Dès lors, difficile d’ignorer que cette inspiration, aussi sincère soit-elle, puisse laisser planer un doute sur une possible proximité idéologique.

Dans ce contexte, le Syndicat de la magistrature, connu pour ses positions marquées à gauche et ayant publiquement appelé à voter contre l’extrême droite le 12 juin 2024 ajoute une dimension particulière à cette affaire. Cette prise de position contribue à brouiller la frontière entre engagement idéologique et impartialité judiciaire.

Dès lors, difficile de ne pas voir dans cette condamnation un verdict dont l’écho dépasse le cadre strictement juridique pour résonner sur le terrain politique, au moment même où se prépare une échéance électorale majeure.

Encore plus inquiétant, l’identité des deux assesseurs qui ont participé au verdict reste inconnue, un manque de transparence qui renforce le sentiment d’un coup d’État judiciaire. Ce flou soulève des questions cruciales sur l’impartialité et l’indépendance de notre système judiciaire, surtout à l’approche d’un scrutin historique.

Ce moment demeure un symbole fort : la justice, qui devrait être la gardienne impartiale de nos lois, se retrouve aujourd’hui au centre d’interrogations profondes. Si la magistrate ne revendique pas ouvertement d’engagement politique, son admiration pour une figure aussi marquée qu’Eva Joly, ainsi que le contexte entourant cette décision, peuvent laisser penser que son jugement pourrait être influencé par une certaine orientation idéologique. Cela envoie un message clair à l’ensemble du paysage politique français et soulève inévitablement des questions sur la frontière, de plus en plus ténue, entre justice et politique.

Face à cette situation inédite, la nécessité de transparence s’impose, et il est essentiel que les interrogations sur l’indépendance de la justice soient pleinement abordées. Ce moment marque un tournant dans la vie politique française et pose une question fondamentale : la justice peut-elle encore être perçue comme une institution neutre, ou court-elle le risque d’être influencée par des dynamiques idéologiques qui dépassent son cadre strictement juridique ?

Comme l’ont souligné plusieurs responsables politiques, dans un moment aussi décisif, même si une condamnation doit être prononcée, le fait de rendre Marine Le Pen inéligible à seulement deux ans des présidentielles soulève des doutes légitimes sur la volonté politique et idéologique de l’empêcher d’accéder au pouvoir. Selon des estimations récentes de l’IFOP, Marine Le Pen aurait eu la possibilité d’obtenir entre 34 et 38% des voix au premier tour des présidentielles de 2027, selon plusieurs sondages récents. Cette décision semble dépasser le simple cadre juridique. Ce choix, dans un contexte aussi crucial, appartient au peuple et non à une juridiction.

Il en va de la confiance des 11 millions d’électeurs qui, sans pouvoir débattre, parlementer ou exercer leur droit démocratique, se voient privés de la possibilité de voter pour la représentante politique qui, selon les projections, aurait toutes les chances de jouer un rôle clé dans la politique de 2027. Cette décision semble porter une forme de nonchalance envers ces électeurs, en les privant de la possibilité d’exprimer leur voix de manière libre et démocratique. Ce n’est pas simplement une question de légalité, mais une tentative potentielle de déstabiliser le Rassemblement National, d’affaiblir ses capacités à se renforcer et à atteindre, d’ici 2027, une représentativité de 37% des suffrages, au moment où le débat politique pourrait être radicalement transformé par leur ascension.



NDLR : Merci à Maxime Duclos pour ses billets d'humeur toujours très intéressant. On pourrait ajouter queBénédicte de Perthuis n'avait pourtant pas une réputation de sévérité particulière puisque c’est elle qui avait prononcé la relaxe du ministre Olivier Dussopt, jugé pour favoritisme (et finalement condamné en appel !). Deux poids et deux mesures ?


par Pierre Lemaignen 2 avril 2025

Par la voix d'Eric Lombard, le ministre de l’économie, Bpifrance annonçait la semaine dernière vouloir collecter 450 millions d’euros auprès des Français pour les entreprises de défense, et la création à cette fin d’un fonds baptisé « Bpifrance Défense », réservé aux particuliers et destiné à la défense et à la cybersécurité.

Voyons le côté positif des choses : les Français vont peut-être enfin découvrir ce qu'est le private equity et ses bienfaits ! Sur la période 2013/2023, les rendements du private equity français ont été de l'ordre de 13% brut. Quelqu'un qui aurait investi 500 € en France dans cette classe d'actifs aurait aujourd'hui un capital net de frais d'environ 1000 €. Sur le papier, cet investissement a donc tout pour plaire avec des entreprises qui existent déjà et qui sont souvent bien implantées, un marché a priori florissant dans les années à venir et a priori une montagne de commandes à venir. Mais comme cela est répété pour toute publicité pour un placement financier : " Les performances passées ne préjugent pas des performances futures ". Car dans ce cas de figure en particulier, il y a des hics et pas des moindres ... Le problème essentiel n'est pas l'investissement ! Il y a énormément d'épargne et de trésorerie sur le marché actuellement. Le problème essentiel c'est qu'il faut des commandes sur le long terme. Or ces commandes publiques annoncées par les pays européens seront-elles encore là dans cinq ans ?

Il faut souligner plusieurs aspects sur le risque qui porte sur ces commandes publiques en particulier pour la France :

1. Chaque pays européen va investir en fonction de deux logiques :

- diplomatique : certains continueront à acheter du matériel américain quoi qu'il arrive

- industrielle : les commandes seront soumises à des impératifs nationaux pour soutenir l’industrie locale.

On peut donc toujours mettre en avant les investissements prévus pour l'ensemble de l'Europe, l'essentiel des retombées pour l'industrie française seront essentiellement issues de la politique nationale et pas seulement européenne ...

2. Quelle confiance peut-on avoir dans les annonces d'aujourd'hui ? L'Europe a toujours été une vraie girouette sur les sujets relatifs à la défense européenne, à la fois en termes de stratégie et d'investissement.

Encore aujourd'hui, un label ESG dans ce domaine est, de fait, quasi impossible (aux côtés de l’alcool, du tabac et des jeux d’argent ...).

Même la France qui a pourtant fait partie des bons élèves en termes d'investissement dans le domaine de la défense n'a pas toujours fait preuve d'une réelle constance (en particulier sous Hollande).

Au lendemain d'un inéluctable traité de paix signé entre l'Ukraine et la Russie dans l'année à venir, ou après un hypothétique effondrement du régime russe dont ils rêvent tous, l'hystérie collective de nos dirigeants européens sera-t-elle encore d'actualité ?

3. Acheter des chars est un investissement qui trouvera toujours des détracteurs acharnés dans notre société. Bien malin est celui capable aujourd'hui de nous dire qui sera au pouvoir en France en 2030 à l'échéance de ce fond d'investissement.  

4. Comment la France compte tenu de son endettement pourra-t-elle financer ces investissements ? Compte tenu de notre niveau d'endettement, il faudra soit augmenter la fiscalité (mais nous sommes déjà champion du monde ce qui plombe nos entreprises), soit trouver des arbitrages au détriment d'autres dépenses ... Mais quels sont les arbitrages que les français accepteront : la justice ? l'éducation ? La santé ? Je ne vous parle même pas des retraites ! Certains sondages montrent qu'une majorité de Français (et j'en fais partie) est favorable aujourd'hui à cette politique de réarmement ... Mais dès que le même sondage pose des questions sur les moyens de financer cette politique, d'ores et déjà, cette majorité s'effondre. Qu'en sera t'il dans deux ou trois ans ?

La France fait déjà aujourd'hui face à un mur de la dette absolument vertigineux ( la question n'est pas son existence mais la distance à laquelle il se trouve et le temps qu'il nous reste avant qu'on se le prenne en pleine figure) et une incapacité depuis 50 ans à apporter la moindre réforme à son modèle social. Comment peut on considérer sérieusement les annonces d'augmentation du budget français de la défense de plusieurs dizaines de milliards d'euros ?

Bref, ce type de financement peut éventuellement être une poule aux œufs d'or. Il présente aussi des risques intrinsèques majeurs ! Et il faudra regarder en détail l'offre qui sera faite et analyser de manière très prudente les engagements sur les commandes à venir. Mais il est fort à craindre que dans la précipitation, nous soyons en train de mettre la charrue avant les bœufs pour participer au développement de nos entreprises !

par LR31 1 avril 2025
par Lignes Droites 13 mars 2025
Lignes Droites soutiendra toutes les candidatures d’union des droites. Bonne chance à David Gerson et à sa future équipe !

par Emmanuel Chaunu 13 mars 2025
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