Billet d'humeur d'un de nos fidèles membres :
Chers amis,
Je voudrais livrer quelques réactions à la réunion de Lignes Droites sur l’islam du 3 avril 2024.Sur la façon dont les « Chrétiens voient les Musulmans », toute la littérature universitaire sur la communication interculturelle explique les obstacles à la compréhension entre les membres de cultures différentes par l’ethnocentrisme. C’est devenu une tarte à la crème. On se culpabilisera donc en bon Chrétien de ne pas chausser les bonnes lunettes pour comprendre les Musulmans. Mais pourquoi ne pas inverser le problème ? Car il y a réversibilité. C’est que le Musulman n’est peut-être pas enclin par sa propre culture « religieuse » à chausser les bonnes lunettes pour comprendre le Chrétien. Il a de la chance, lui, que sa religion et son espace culturel ne le culpabilisent pas. Pauvre Europe judéo-chrétienne qui combat au quotidien aujourd’hui ses propres racines !
Sur la distinction entre Islam et Islamisme on saura gré au second orateur d’oser dire qu’il n’y a pas de différence de nature mais seulement de degré entre l’Islam et l’Islamisme. C’est quand même bon de le rappeler quand toute l’hypocrisie de la classe politique française « républicaine » s’acharne à mettre en garde les âmes égarées par le « nationalisme » ou l’aveuglement idéologique de droite et d’extrême droite sur l’abominable péché de l’amalgame. Les Islamistes doivent bien rigoler !
Enfin, merci à madame Bergeaud-Blacker d’entrer dans le vif du sujet. Son livre montre assez éloquemment que l’Islamisme est une entreprise totalitaire, comme tous les fascismes de droite et de gauche (Stalinisme, Hitlérisme, « Mussolinisme », Mélenchonisme, même combat). Le déni consiste non pas à ne pas voir ce que l’on voit, mais à ne pas vouloir voir ce que l’on voit. Que voit-on ? Des actes de barbarie contre les personnes issues de la civilisation occidentale, Chrétiens, mais aussi Musulmans occidentalisés. Des actes de barbarie contre des jeunes d’origine maghrébine, scolarisés dans les écoles publiques de la République et qui veulent s’intégrer. Ces jeunes sont la cible des talibans de France parce qu’ils trahissent leurs idées et font obstacle à leur volonté d’instaurer l’ordre islamique partout dans le monde, en commençant par son maillon faible, les démocraties occidentales où l’Etat national est en déconfiture, où l’Etat français ne protège plus ses citoyens. C’est classique. Pendant la guerre d’Algérie, le FLN a commencé par liquider les Musulmans modérés avant de s’attaquer à la communauté française d’Algérie. L’idéologie du « droit-de l’hommisme », répandue par les institutions européennes, qui se traduit par la jurisprudence des Cours constitutionnelle et Conseil d’Etat français, conjuguée au cynisme de l’extrême gauche islamo-gauchiste entrave l’action politique contre cet islamisme de combat. Dans ces conditions qui se dégradent de jour en jour au vu et au su de tout le monde, la soumission, évoquée par Houellebecq, s’invite au cours de l’Histoire. On aimerait passer à la vitesse supérieure et examiner plutôt les conditions dans lesquelles l’Occident peut encore faire face à sa disparition programmée par l’Islam. Faute de quoi la vraie question est « Quand ?», quand l’islamisation de la société française sera-t-elle achevée ? Dans une, deux, trois générations ?
Compte–Rendu de la Conférence organisée par Lignes Droites 31 le 2 avril 2024 à Toulouse : Islam et Islamisme
Dans cette conférence qui a rassemblé un auditoire de plus de 100 personnes, trois intervenants particulièrement qualifiés ont exposé leur vision sur les sujets de l’islam et de l’islamisme, cités ci-dessous par ordre d’intervention:
M. Mathieu Taieb , ancien officier supérieur de l’armée de terre, musulman converti au catholicisme, auteur de Devenir votre frère, publié en 2023 aux éditions MAME
Le père François Jourdan , docteur en théologie, en histoire des religions et en anthropologie, auteur de L’islam sans faux-semblants, publié en 2022 aux éditions Salvator
Le Dr. Florence Bergeaud-Blackler , sociologue, chargée de recherche au CNRS, auteur de "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête", publié en 2023 aux éditions Odile Jacob (cf notre rubrique " lectures choisies ").
- L’islam est à la fois une religion et un système d’organisation sociale prétendant régir à peu près tous les aspects de la vie.
- Le Coran bien que considéré comme provenant directement de Dieu sans médiation humaine comporte de multiples incohérences et contradictions ; les milliers de hadiths quant à eux en introduisent de nouvelles. Cette structure et ce statut doctrinal de ses textes fondateurs, l’organisation de son clergé ainsi que le fait que cette religion (contrairement au christianisme) ne pratique pas la théologie et n’a pas de magistère, favorisent des interprétations diverses sans en permettre l’analyse contextuelle ni la critique, qui restent interdites. L’organisation de la pratique d’un islam compatible avec les valeurs des sociétés occidentales s’en trouve contrariée.
- Seule l’analyse contextuelle du Coran, qui requiert l’abandon du concept de son « incréation », permettra une évolution de l’islam. Cette analyse a été tentée par des intellectuels musulmans mais ils sont censurés et à ce jour inaudibles. Lorsque cette analyse prendra de l’ampleur elle mènera sans doute à une crise profonde et certainement violente au sein même du monde musulman.
- « Islam » signifie soumission. Il s’agit de la soumission à la loi islamique. Ainsi les musulmans pratiquants passent leur temps à « cocher des cases », des cases de conformité à la loi. Chaque case cochée les rapproche du salut. Pour certains, cela consiste simplement par exemple à respecter le ramadan ou consommer halal ; pour d’autres le meurtre de mécréants est une case à cocher.
- L’islam exclut la liberté de conscience en interdisant l’apostasie (en théorie punie de mort). Mathieu Taïeb sait qu’il encourt cette sentence et s’est converti en connaissance de causes.
- En tant que religion l’islam est radicalement différent des deux autres monothéismes et les points souvent présentés comme communs (Abraham, Jésus, Marie entre autres) n’en sont en réalité pas. Une différence fondamentale réside dans la notion d’alliance entre Dieu et les hommes qui est la pierre angulaire du judaïsme et du christianisme mais est impensable en islam.
- L’islam est une religion tournée vers le passé, au sein de laquelle penser l’avenir au sein d’un projet politique autre qu’exclusivement islamique (contrairement aux religions catholique et judaïque) n’est pas possible.
- L’islamisme est un islam, mais ce n’est pas tout l’islam. On ne peut pas confondre islam et islamisme: l’islam aurait pu évoluer autrement, de façon plus conforme au respect de nos démocraties occidentales, lors de son arrivée en Europe, si d’autres mouvances que celles du type des frères musulmans y avaient influencé son évolution.
- Le frérisme procède d’un projet conçu dans les années soixante qui vise à faire de l’Occident une terre d’islam. Le frérisme est un islam adapté aux sociétés démocratiques et qui développe une influence économique et culturelle (à travers les œuvres caritatives, les clubs de sports, les écoles, les hôpitaux, les prisons, …) pour façonner la société occidentale. Il fait système, se situe dans le temps long, exige une fidélité absolue.
- Le frérisme éduque les enfants dans le séparatisme: il leur enseigne que leurs racines, leur histoire et leur culture ne sont pas celles de la France.
- Le frérisme utilise les failles des sociétés occidentales pour se développer: il joue avec intelligence de la culpabilisation que lui offrent nos médias et nos élites culturelles complaisants lorsqu’ils accusent les uns et les autres d’islamophobie. L’accusation d’islamophobie est l’un de ses outils plus puissants pour contraindre aux silences ceux qui dénoncent ses pratiques et ses buts, et constitue par la-même une arme terrible de l’occident contre lui-même. Le frérisme utilise également des partis de gauche (partis “coucous”, qui l’aident et le protègent jusqu'à ce que, devenu assez fort pour vivre sans eux, il les cannibalise) qui lui offrent l’accès aux décisions politiques. Enfin, le wokisme est un allié objectif du frérisme qui anesthésie les esprits et neutralise les résistances.
- Le frérisme exclut les autres mouvances de l’islam, et en particulier celles qui pourraient construire une approche compatible avec les valeurs des démocraties occidentales.
- La solution pour porter un coup d’arrêt à l’expansion frériste et pour aider nos concitoyens musulmans à bâtir un islam respectueux des valeurs de notre République se trouve, une fois de plus, en nous-mêmes et demande que nous mettions un point d’arrêt à la faiblesse qui régit nos sociétés depuis bientôt soixante ans. Elle réside en particulier dans:
- La fermeté de nos institutions lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois, notamment celles relatives à la laïcité (la CEDH a jugé à deux reprises que l’islam est incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme). L’entrisme islamiste se glisse dans chaque interstice de notre législation, et cela rendu possible par le fait que l’application de nos lois n’a pas lieu avec la fermeté nécessaire.
- La capacité de notre société française à résister aux différentes provocations de l’entrisme islamiste, et à résister aux tentatives de culpabilisation basées sur les accusations d’islamophobie comme aux attaques du wokisme. Nous n’avons aucune raison d’avoir honte de ce que nous sommes, et n’avons de leçon à recevoir de personne (et surtout pas des islamistes et de leurs affidés) lorsqu’il s’agit de l’aptitude de notre civilisation à développer une société harmonieuse, juste et équilibrée. Ceux d’entre nous qui détestent notre passé et promeuvent la haine de nous-mêmes, qui sont aujourd’hui prépondérants dans les médias et les élites culturelles, doivent cesser de faire le jeu des islamistes.
- La rupture des partis de gauche complaisants avec l’islamisme: les partis de gauche, élus grâce aux voix islamistes, leur donnent aujourd’hui la possibilité d’avoir accès à des décisions politiques qui favorisent leur développement (par exemple dans les écoles et les associations sportives grâce aux élus municipaux).
- La promotion d’un projet d’islam compatible avec les valeurs de notre République: une majorité de musulmans français respectent et valorisent les institutions et les principes de la République, et souhaitent jouer leur rôle de citoyen. Nous devons les aider à rompre avec les islamistes et à construire un projet d’avenir respectueux de notre République.
- La pression des nations occidentales sur les nations islamiques afin de les obliger à reconnaître les droits de l’homme: certaines nations islamiques jouent un rôle important dans la promotion de l’islamisme en France (à travers le financement, l’immigration, la formation des imams, …) et les nations occidentales doivent les amener graduellement à rompre avec les attitudes et les stratégies qui leur permettent de promouvoir l’islamisme.
Vendredi matin 26 janvier 2024, j’ai eu un moment de colère après avoir écouté les informations. En effet j’apprends que la loi immigration et intégration a été quasiment censurée par le Conseil Constitutionnel. Dans le contexte d’une autre actualité brulante qu’est la colère des agriculteurs, j’ai fait alors ce constat effrayant : la France est sous une triple tutelle ; Bruxelles, le 49.3 et le Conseil Constitutionnel.
Et je me suis logiquement interrogé sur l’utilité du Sénat et de l’Assemblée Nationale, notre parlement qui représente le peuple. Par ailleurs, je me suis demandé à quoi servait la Cours des Comptes qui publie des rapports souvent pertinents mais qui ne sont jamais pris en compte, surtout quand ils sont volontairement révélés quand il est trop tard.
Fort de ses réflexions, je me suis penché sur le processus qui avait conduit à ce triste constat sur la loi immigration. La loi a été initiée par le gouvernement en février 2023, elle comportait alors 27 articles. Elle a été ensuite enrichie (on dit amendée) par le Sénat pour vraiment réduire l’immigration, puis longuement débattue à l’Assemblée Nationale dans une ambiance houleuse, et finalisée grâce à une Commission Mixte Paritaire avant d’être difficilement votée par l’Assemblée Nationale le 19 décembre 2023. Dans la foulée le PR soumet la loi composée de 86 articles au Conseil Constitutionnelle. La loi va alors être vidée de sa substance parlementaire mais le texte originel et gouvernemental va être globalement conservée dans la loi 2024-42 promulguée le 26 janvier 2024. Tous les dispositifs visant à vraiment réduire l’immigration et surtout la décourager (quotas, regroupement familial, aides sociales, aides médicales, etc.), ont été censurés car considérés comme des cavaliers législatifs (je n’ai pas bien compris sinon qu’il est interdit d’amender une loi avec des dispositifs en lien direct ou indirect avec l’immigration, donc le sujet de la loi). Fin de l’histoire ! Mr Darmanin et Mr Macron sont satisfaits, ils ont gagné.
La gauche est contente, l’ultra-gauche casse tout à Rennes avant même de connaitre la décision du Conseil Constitutionnel, la droite crie au hold-up démocratique, L Wauquiez dénonce même un coup d’état de droit. Devant ce tôlé, Mr Fabius, président du Conseil Constitutionnel, s’inquiète pour son institution mais pas pour le peuple ; il faut noter qu’il n’a rien fait à propos de la grasse rémunération des membres (environ 15000€/mois), qui a une base illégale selon Le Monde du 26 juin 2020 ! Quant à Mr Moscovici, un autre éléphant du PS, il savoure son entourloupe en retardant la publication du rapport sur l’immigration.
Circulez braves gens, il n’y a rien à voir. On s’occupe de tout…c’est promis nous allons renvoyer tous les OQTF chez eux. Deux millions d’immigrés depuis 2017 quand même, « ya du boulot » !!!!!
Mais l’histoire n’est pas finie sur ce sujet, des QPC (Question Prioritaire sur la Constitution) nous guettent. Rêvons et espérons que le monde agricole va mettre un sérieux coup de pied à tous ces technocrates de Bruxelles et du gouvernement !
"L’adoption de la Loi immigration a provoqué un tollé inattendu dans le monde universitaire : démission du ministre de l’Enseignement supérieur (refusée par Matignon et l’Élysée), tribunes de présidents d’écoles et d’universités, interventions médiatiques multiples contre les dispositions de la loi touchant aux étudiants. C’est qu’en effet, pour beaucoup d’écoles supérieures et d’universités, l’étudiant étranger est une manne financière indispensable. "