3 questions à ... Brigitte Micouleau
3 questions à ... Brigitte Micouleau

Que signifie être de « droite » ?
Si l’idée de dualité droite-gauche semble depuis les dernières élections présidentielles et législatives, remise en question, il faut noter que la « droite » existe encore grâce à des valeurs communes et intemporelles, héritées du Général de Gaulle en 1958, et qui lui ont permis de façonner une France forte, fière de ses divers talents et de son aura historique.
Selon moi, être de droite s’articule autour de 4 grands axes :
Être de droite c’est aimer ses compatriotes et son prochain, d’où qu’il vienne, permettant de créer une véritable solidarité, synonyme d’une fraternité solide, tant à l’échelle nationale qu’européenne et internationale.
Être de droite c’est aussi l’amour du travail et le goût de l’effort, qui permettent l’ascension sociale et la création de relations humaines indispensables pour s’épanouir, mais aussi contribuent à la création de richesses collectives.
Être de droite c’est aussi aimer protéger, notamment les plus vulnérables en priorité.
Enfin être de droite, c’est aimer la liberté ; respecter les choix des autres, tout en respectant le choix de tous : appartenir à une communauté nationale, riche d’une diversité territoriale. Aimer la liberté c’est donc être fier de notre Démocratie ouverte sur le monde, et dont le régime républicain protège la liberté d’expression, la liberté d’aller et venir, et l’accessibilité à ce qui est juste : la Justice.
Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ? Quels rêves et quels idéaux vous animent ? Quelles lignes voudriez-vous faire bouger ?
Je me suis engagée en politique en 1983, pour la première campagne municipale de Dominique Baudis à Toulouse, pour répondre à une exigence de servir les autres. Elle m’anime toujours aujourd’hui en tant que conseillère municipale, ancienne adjointe au Maire en charge des seniors, et en tant que Sénatrice.
La réponse est au cœur de mon engagement politique. J’aime les toulousains, j’aime les haut-garonnais et j’aime aller à leur rencontre, pour les écouter, échanger, et prendre le pouls de la réalité de leur quotidien.
C’est aussi ce qui guide mon action au sein du Conseil municipal de Toulouse. Travailler aux côtés de Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, et Président de Toulouse Métropole, ainsi que pour ma circonscription est un moteur qui fait partie intégrante de moi et à l’origine des projets que j’ai conduits. Le fil rouge de mon investissement et de mon travail réside dans l’assurance de bonnes conditions de travail pour nos petits haut-garonnais, mais aussi dans l’accompagnement de nos seniors au quotidien. Protéger des plus jeunes aux plus anciens, avec une attention particulière pour les personnes en situation de handicap, guide toute l’action pour laquelle je me suis investie.
Pour ce qui est des lignes à faire bouger, il me semble, dans un premier temps, qu’il convient de redonner à nos enfants l’envie et le goût de travailler. Mais il faut aussi créer des conditions de vie de qualité pour nos seniors, ce qui passe par une revalorisation des salaires et une plus grande considération portée à l’ensemble des personnels mobilisé pour nos ainés, dans les EHPAD et les services d’aide à domicile.
Quels constats faites-vous sur le climat politique en général en France ? Quelles sont vos peurs et vos espoirs ?
Cette question me sensibilise particulièrement en ces temps difficiles où la France doit faire face à un problème de santé publique jamais vu, avec de lourdes conséquences économiques, sociétales et culturelles.
Concernant la santé, la situation, révélée au grand jour récemment, des personnels soignants, doit être améliorée. Cette crise a confirmé que l’Hôpital public manquait de moyens. Il faut y remédier. La Commission des affaires sociales dont je suis membre au Sénat a, à plusieurs reprises, alerté sur ce sujet.
S’agissant du contexte économique, c’est tout un système qui est altéré. La dette publique est beaucoup trop importante, et la fiscalité beaucoup trop forte ! Faire partie des pays les plus endettés d’Europe et les plus fiscalisés n’est plus supportable pour les français.
Relativement aux problèmes sociétal et culturel, de trop nombreux territoires sont en marge de notre pays, et ne partagent malheureusement que trop peu les principes que j’ai détaillés auparavant. Il faut lutter contre l’insécurité, le trafic de stupéfiants et toute forme de radicalisation, qui menacent nos valeurs. Il faut redonner espoir aux territoires perdus de la République. Il faut une Justice plus ferme, une remise en place des peines planchers, une aide pour les jeunes qui ont décroché du système scolaire…
Mes craintes résident dans un manque de réactivité face à tous les problèmes énoncés, et mes espoirs, quant à eux, sont fondés sur les solutions qui intègrent un travail de fond en concertation avec les territoires.







