« Du désastre à la victoire, la ligne droite est le plus court mais aussi le plus sûr chemin »

Charles de Gaulle, discours au Royal Albert Hall à Londres, 18 juin 1942

Chers amis,

Nous vous souhaitons, à vous-mêmes ainsi qu’à vos proches, une excellente année 2024.

Nous souhaitons également à notre cher pays, la France, le meilleur pour 2024. Elle en a bien besoin !

Le général de Gaulle écrivait qu’à un pays doté d’un bon chef, tout le reste venait par surcroît. Malheureusement l’inverse est également vrai : pour un pays doté d’un chef inapte, tous les désastres s’accumulent !

Emmanuel Macron n’a toujours pas pris la mesure des principales menaces qui pèsent sur notre pays.

Reconnaissons-lui d’abord une réussite et un mérite : la réussite, c’est son travail remarquable en termes de réindustrialisation de notre pays, que nous louons volontiers tant ce sujet est important. Le mérite, c’est d’avoir fini par réaliser que le programme insensé de son mentor François Hollande de mettre à bas notre énergie nucléaire, qu’il avait d’abord appliqué à la lettre grâce à son diligent premier Ministre d’alors Edouard Philippe, était une impasse, et d’y avoir mis fin. Trop tard pour sauver Fessenheim, mais mieux vaut tard que jamais !





Pour ce qui concerne tout le reste, Emmanuel Macron n’est pas l’homme de la situation. Ce n’est pas lui qui comprendra l’affreuse glissade de notre pays vers le gouffre.

L’intégration d’une partie des populations immigrées est un échec. Les émeutes de l’été dernier l’ont montré. Ceux pour lesquels nous construisons des écoles et des crèches les brûlent ! Pourquoi ne pas le voir, pourquoi ne pas le dire, pourquoi ne pas en tirer les conséquences, au lieu de placer un policier en prison ?

Le racisme anti-blanc fait désormais partie de notre paysage sociétal. Les faits divers le prouvent chaque semaine. Pourquoi l’ignorer ? Pourquoi continuer à s’acharner à faire en sorte que le racisme anti-blanc soit le seul racisme qui n’est jamais reconnu, jamais combattu par nos autorités ?

L’idéologie woke détruit pièce par pièce le superbe édifice de civilisation que des générations de nos ancêtres ont bâti, et avec lui l’excellence, le mérite, le respect, l’autorité, l’espérance, l’ordre, qui ont fait de notre société française la plus juste, la plus équilibrée, la plus protectrice au monde. Pourquoi ne pas enrayer cette destruction, au lieu de l’encourager à travers des réformes administratives ineptes comme, par exemple, le remplacement de «père» et «mère» par «parent 1» et «parent 2»  ?

Il n’y a pas de fatalité, il n’y a que des chefs incapables. Nous en sommes au troisième mandat consécutif de chefs incapables, un de François Hollande et deux d’Emmanuel Macron.

Mais il est quand même une raison d’espérer : la loi sur l’immigration. Même si la portée effective des dispositions de cette loi reste bien en-deçà de ce dont notre pays aurait besoin, et bien en-deçà de tout ce qu’ont décidé la plupart de nos voisins européens, l’essentiel est ailleurs : grâce à l’effervescence médiatique qui a accompagné la confection de cette loi, des mots sont revenus dans le débat public que nos medias bien-pensants avaient réussi à ostraciser pendant cinquante ans : aide médicale d’Etat, droit du sol, délit d’immigration illégale, …. Ces mots sont importants car ils décrivent des réalités structurantes qui méritent débat. Et, maintenant que ces mots ont franchi la frontière du débat public, le débat sera possible. Ce débat devra avoir lieu.

Mais pour cela il faut que la droite revienne aux responsabilités. Il faut que la gauche et ses adeptes du « en même temps » soient écartés du pouvoir.

Chez Lignes Droites 31, nous continuons sans relâche à œuvrer à l'échanges entre différents partis de droite afin de dégager un socle commun et pertinent de positionnement ou  mesures.  Afin, également de pouvoir unir nos forces, au lieu de nous concurrencer, pour les échéances futures. Vous pourrez compter sur nous en 2024 pour continuer cette lutte à vos côtés !

Bien cordialement,

Le Bureau de Lignes Droites 31

Compte-rendu succinct de la conférence de M. Patrice Michel, Magistrat Honoraire, sur le sujet : « lutte contre l’immigration illégale : la nécessaire réforme du droit national et européen » organisée par Lignes Droites 31, le 15 Novembre 2023 salle San Subra à Toulouse.


Les obstacles posés par notre droit à la lutte contre l’immigration illégale induisent des entraves à l’action de l’ensemble des services de l’Etat (procureur, gendarmerie, police) dont cette lutte constitue la tâche :

  • Le fait d’immigrer illégalement ne constitue plus un délit
  • 6 recours sont désormais possibles pour les migrants interpellés (4 au titre du droit français : 2 au titre du droit administratif, 2 au titre du droit pénal ; et 2 au titre du droit européen)
  • Les contrôles aux frontières sont interdits dans l’espace intra-européen 
  • L’interpellation de migrants illégaux ne peut plus avoir lieu que de manière accidentelle (s’ils commettent des délits par exemple)
  • L’expulsion d’un migrant irrégulier ne peut avoir lieu que si le processus de son identification fonctionne ; or les migrants font en sorte de ne pas avoir de papiers et donnent des identités factices aux autorités (aidés en cela par les différentes associations d’aide aux migrants).
  • Le cumul de ces obstacles a pour effet que nous ne sommes dans les faits plus en mesure de faire appliquer notre droit, ce qui constitue un très grave recul pour notre souveraineté et notre législation nationale.


Les conséquences de l’immigration illégale sont nombreuses et extrêmement néfastes pour notre pays :

- Communautarisme
- Coût exorbitant pour les services de l’état (mobilisation de policiers et gendarmes, d’interprètes, d’avocats, de juges, de véhicules pour trajets tribunal-centres d’hébergements ), et donc in fine pour le contribuable
- Mariages frauduleux pour obtention de nationalité
- Droit du sol pour les naissances

- Délinquance
- Travail clandestin
- Coût d’hébergement et d’éducation des mineurs

 



Les solutions sont principalement politiques.
 
Les quelques axes évoqués sont :

Revenir à une qualification d’infraction pénale pour l’immigration illégale : permet un allongement de la période de retenue (actuellement 12 h), l’obligation de dénonciation par les services de l’Etat, de prononcer une interdiction de rester sur le territoire national

- Réduire le nombre de recours
- Autoriser la déchéance de nationalité pour ceux qui ont la double nationalité
- Mettre en place des peines planchers
- Mettre en place des pactes migratoires avec les cinq pays principaux pourvoyeurs de migrants illégaux
- Interdire les transferts d’argent de migrants illégaux
- Mettre fin au regroupement familial




Pourquoi "Lignes droites 31"? 

Parce que le débat d’idées ne doit plus s’arrêter où commence le politiquement correct, 

Parce que les appareils politiques déçoivent, 

Parce que nous avons une certaine idée de la France et de l’ambition pour notre pays, 

Parce que nous avons des choses à dire et des propositions à faire, 

Parce que nous refusons les injonctions morales et l’occultation des débats, 
Parce que nous voulons en finir avec les faux-semblants, les demi-mesures, les accommodements raisonnables et les petits arrangements du passé, 

Parce que nous croyons que partout et tout le temps, il faut choisir la voie du courage,
 
Parce que nous sommes fiers de notre passé, de nos racines, de notre langue, de nos paysages, de notre patrimoine 

Parce que nos enfants vivront en France, 

Parce que le mérite, la responsabilité, l’exemplarité et le travail constituent le socle de nos valeurs, et que nous croyons dans notre communauté nationale, 

Parce que le monde a changé et que nous devons réinventer un projet cohérent, 
Parce que nous sommes profondément optimistes…   

Nous sommes Lignes Droites. 

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Derniers articles et publications

par Lignes Droites 25 avr., 2024

Compte–Rendu de la Conférence organisée par Lignes Droites 31 le 2 avril 2024 à Toulouse : Islam et Islamisme


Dans cette conférence qui a rassemblé un auditoire de plus de 100 personnes, trois intervenants particulièrement qualifiés ont exposé leur vision sur les sujets de l’islam et de l’islamisme, cités ci-dessous par ordre d’intervention:

M. Mathieu Taieb , ancien officier supérieur de l’armée de terre, musulman converti au catholicisme, auteur de Devenir votre frère, publié en 2023 aux éditions MAME

Le père François Jourdan , docteur en théologie, en histoire des religions et en anthropologie, auteur de L’islam sans faux-semblants, publié en 2022 aux éditions Salvator

Le Dr. Florence Bergeaud-Blackler , sociologue, chargée de recherche au CNRS, auteur de "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête", publié en 2023 aux éditions Odile Jacob (cf notre rubrique " lectures choisies ").


Les points à retenir de ces trois interventions de haute qualité sont les suivants:

  • L’islam est à la fois une religion et un système d’organisation sociale prétendant régir à peu près tous les aspects de la vie.
  • Le Coran bien que considéré comme provenant directement de Dieu sans médiation humaine comporte de multiples incohérences et contradictions ; les milliers de hadiths quant à eux en introduisent de nouvelles. Cette structure et ce statut doctrinal de ses textes fondateurs, l’organisation de son clergé ainsi que le fait que cette religion (contrairement au christianisme) ne pratique pas la théologie et n’a pas de magistère, favorisent des interprétations diverses sans en permettre l’analyse contextuelle ni la critique, qui restent interdites. L’organisation de la pratique d’un islam compatible avec les valeurs des sociétés occidentales s’en trouve contrariée.
  • Seule l’analyse contextuelle du Coran, qui requiert l’abandon du concept de son « incréation », permettra une évolution de l’islam. Cette analyse a été tentée par des intellectuels musulmans mais ils sont censurés et à ce jour inaudibles. Lorsque cette analyse prendra de l’ampleur elle mènera sans doute à une crise profonde et certainement violente au sein même du monde musulman.
  • « Islam » signifie soumission. Il s’agit de la soumission à la loi islamique. Ainsi les musulmans pratiquants passent leur temps à « cocher des cases », des cases de conformité à la loi. Chaque case cochée les rapproche du salut. Pour certains, cela consiste simplement par exemple à respecter le ramadan ou consommer halal ; pour d’autres le meurtre de mécréants est une case à cocher.
  • L’islam exclut la liberté de conscience en interdisant l’apostasie (en théorie punie de mort). Mathieu Taïeb sait qu’il encourt cette sentence et s’est converti en connaissance de causes.
  • En tant que religion l’islam est radicalement différent des deux autres monothéismes et les points souvent présentés comme communs (Abraham, Jésus, Marie entre autres) n’en sont en réalité pas. Une différence fondamentale réside dans la notion d’alliance entre Dieu et les hommes qui est la pierre angulaire du judaïsme et du christianisme mais est impensable en islam.
  • L’islam est une religion tournée vers le passé, au sein de laquelle penser l’avenir au sein d’un projet politique autre qu’exclusivement islamique (contrairement aux religions catholique et judaïque) n’est pas possible.
  • L’islamisme est un islam, mais ce n’est pas tout l’islam. On ne peut pas confondre islam et islamisme: l’islam aurait pu évoluer autrement, de façon plus conforme au respect de nos démocraties occidentales, lors de son arrivée en Europe, si d’autres mouvances que celles du type des frères musulmans y avaient influencé son évolution.
  • Le frérisme procède d’un projet conçu dans les années soixante qui vise à faire de l’Occident une terre d’islam. Le frérisme est un islam adapté aux sociétés démocratiques et qui développe une influence économique et culturelle (à travers les œuvres caritatives, les clubs de sports, les écoles, les hôpitaux, les prisons, …) pour façonner la société occidentale. Il fait système, se situe dans le temps long, exige une fidélité absolue.
  • Le frérisme éduque les enfants dans le séparatisme: il leur enseigne que leurs racines, leur histoire et leur culture ne sont pas celles de la France.
  • Le frérisme utilise les failles des sociétés occidentales pour se développer: il joue avec intelligence de la culpabilisation que lui offrent nos médias et nos élites culturelles complaisants lorsqu’ils accusent les uns et les autres d’islamophobie. L’accusation d’islamophobie est l’un de ses outils plus puissants pour contraindre aux silences ceux qui dénoncent ses pratiques et ses buts, et constitue par la-même une arme terrible de l’occident contre lui-même. Le frérisme utilise également des partis de gauche (partis “coucous”, qui l’aident et le protègent jusqu'à ce que, devenu assez fort pour vivre sans eux, il les cannibalise) qui lui offrent l’accès aux décisions politiques. Enfin, le wokisme est un allié objectif du frérisme qui anesthésie les esprits et neutralise les résistances.
  • Le frérisme exclut les autres mouvances de l’islam, et en particulier celles qui pourraient construire une approche compatible avec les valeurs des démocraties occidentales.
  • La solution pour porter un coup d’arrêt à l’expansion frériste et pour aider nos concitoyens musulmans à bâtir un islam respectueux des valeurs de notre République se trouve, une fois de plus, en nous-mêmes et demande que nous mettions un point d’arrêt à la faiblesse qui régit nos sociétés depuis bientôt soixante ans. Elle réside en particulier dans:

  1. La fermeté de nos institutions lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois, notamment celles relatives à la laïcité (la CEDH a jugé à deux reprises que l’islam est incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme). L’entrisme islamiste se glisse dans chaque interstice de notre législation, et cela rendu possible par le fait que l’application de nos lois n’a pas lieu avec la fermeté nécessaire.
  2. La capacité de notre société française à résister aux différentes provocations de l’entrisme islamiste, et à résister aux tentatives de culpabilisation basées sur les accusations d’islamophobie comme aux attaques du wokisme. Nous n’avons aucune raison d’avoir honte de ce que nous sommes, et n’avons de leçon à recevoir de personne (et surtout pas des islamistes et de leurs affidés) lorsqu’il s’agit de l’aptitude de notre civilisation à développer une société harmonieuse, juste et équilibrée. Ceux d’entre nous qui détestent notre passé et promeuvent la haine de nous-mêmes, qui sont aujourd’hui prépondérants dans les médias et les élites culturelles, doivent cesser de faire le jeu des islamistes.
  3. La rupture des partis de gauche complaisants avec l’islamisme: les partis de gauche, élus grâce aux voix islamistes, leur donnent aujourd’hui la possibilité d’avoir accès à des décisions politiques qui favorisent leur développement (par exemple dans les écoles et les associations sportives grâce aux élus municipaux).
  4. La promotion d’un projet d’islam compatible avec les valeurs de notre République: une majorité de musulmans français respectent et valorisent les institutions et les principes de la République, et souhaitent jouer leur rôle de citoyen. Nous devons les aider à rompre avec les islamistes et à construire un projet d’avenir respectueux de notre République.
  5. La pression des nations occidentales sur les nations islamiques afin de les obliger à reconnaître les droits de l’homme: certaines nations islamiques jouent un rôle important dans la promotion de l’islamisme en France (à travers le financement, l’immigration, la formation des imams, …) et les nations occidentales doivent les amener graduellement à rompre avec les attitudes et les stratégies qui leur permettent de promouvoir l’islamisme.
par Charlotte Paroielle (Le Figaro) 22 avr., 2024
Tout comme aux États-Unis, on commence à voir en France quelques signes encourageants face au mouvement woke ! Le collectif Némésis fait partie de ce mouvement qui va contribuer à mener une révolte salutaire ! Un portrait à lire dans le Figaro.


RÉCIT- Le collectif Némésis, marqué très à droite, multiplie les actions contre l’islamisme ou la délinquance étrangère, angles morts des combats féministes traditionnels.

« Le féminisme est devenu un véritable champ de bataille», assure d’emblée la présidente et fondatrice du collectif Némésis, Alice Cordier. « Mais nous, nous sommes là pour lever des tabous que les associations féministes de gauche ou d'extrême-gauche ont trop longtemps mis sous le tapis». Ainsi, dès la première page de son site, le collectif suivi par près de 65.000 personnes sur X donne le ton : il faut «dénoncer l'impact dangereux de l'immigration de masse sur les femmes occidentales» et «promouvoir la civilisation européenne, non pas comme ayant réduit les femmes au rôle d'objet, mais comme le berceau de leur épanouissement».

Némésis récuse désormais le qualificatif d’« identitaire»  : « Nous l’avions choisi à l’époque pour montrer que nous allions parler des femmes françaises. Nous n’avions pas vocation à parler de toutes les femmes du monde », tient à préciser Alice Cordier. « Aujourd’hui, il est trop associé à une identité fermée sur elle-même. On lui préfère l’expression de féminisme de droite, ou encore de féminisme du réel».

Face à elles et dans le cadre d’un duel «sororicide», les associations mastodontes, dont #NousToutes ou Osez le féminisme!, s’emportent. «C’est simple, pour nous, le féminisme d’extrême-droite n’existe pas, tacle Gwen de #NousToutes. Car si le féminisme est pluriel, il ne peut en aucun cas défendre des idées racistes, anti-immigration, anti-choix et très conservatrices». Pourtant, le mouvement né en octobre 2019 ne cesse de prendre de l’ampleur.

Cologne, la naissance de la «colère»

Mais d’où vient-il précisément ? À l’aube de l’année 2016, l'idée de ce groupe germe dans l’esprit de plusieurs jeunes femmes, dispersées aux quatre coins de la France. Âgées de moins de 20 ans, ces dernières sont choquées par les terribles événements qui secouent l’Allemagne dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier. Ce soir-là, plus de 1000 femmes sont agressées simultanément, dont environ 650 à Cologne et 400 à Hambourg, par plus de 2000 hommes, selon un rapport de l'Office fédéral de police criminelle allemand.

En quelques jours, la polémique enfle sur les réseaux sociaux car ces crimes auraient été commis par des migrants ou des bandes d’hommes d'origine étrangère. Un fait qui plonge les associations féministes dominantes dans l’embarras. Chez nos voisins d’Outre-Rhin, le sujet enflamme l’opinion publique et un collectif organise une manifestation pour que la chancelière Angela Merkel durcisse le ton contre les demandeurs d'asile condamnés. Une enquête publiée six mois après les agressions montre que parmi les 120 suspects identifiés à cette date, la plupart était d'origine algérienne ou marocaine. Et près de la moitié d’entre eux étaient en Allemagne depuis moins d'un an. «Nous sommes la génération Cologne» , signe donc Némésis sur son site internet. En résumant : «L’île où les naufragés du féminisme peuvent se réfugier». «Car dans cette affaire, les femmes n’ont pas été crues. Alors que d’habitude, les victimes sont toujours écoutées immédiatement» , déplore Alice Cordier.

Mais dès le départ, le combat était en fait plus large : «Le jour où nous avons fondé le collectif, nous étions sept. On s’était rencontré via des groupes Facebook avant de se voir en vrai autour d’un verre. On s’est rendu compte que loin d’être antiféministes, on ne se retrouvait simplement pas dans les groupes déjà existants», détaille Alice Cordier. Parmi elles, une jeune femme en veut particulièrement aux associations féministes majoritaires et très marquées à gauche : agressée par un homme au nom à connotation maghrébine, la jeune femme a été obligée de «franciser» ce dernier pour «éviter la polémique». Le témoignage allait en effet être rendu public et ne devait pas participer à la « stigmatisation » des personnes issues de l’immigration.

Cristallisation sur l’Islam

«Il y avait donc de la colère entre nous» , résume Alice Cordier. «Encore aujourd’hui. De la colère contre le silence de certains médias, contre l'inaction de l'État, contre le fait que les féministes ne nous défendent pas alors qu'elles se targuent de défendre toutes les femmes. D'où le nom de Némésis, la déesse de la colère». «Dans les mythologies grecque et romaine, Némésis renvoie aux notions de vengeance et de pudeur» , précise Jean-Yves Camus, qui dirige l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès. Le mot signifie certes la colère mais celle qui s’abat sur les hommes capables d’ «ubris» , donc de «démesure» , poursuit le spécialiste.

Cette nouvelle mouvance pense ainsi «qu'aujourd'hui, les femmes sont menacées par deux types de comportements : la négation de la différenciation des genres (différentiation ne signifie pas inégalité mais complémentarité) par la gauche radicale et la soumission à une culture musulmane vue comme intrinsèquement opposée à la liberté des femmes» , détaille-t-il. Car la base de ce féminisme, « c'est l'ethno-différentialisme», poursuit le spécialiste . «C'est-à-dire la conviction qu'il existe une incompatibilité radicale entre la civilisation européenne et, essentiellement, l'islam en tant que système politique - et pas seulement religieux - qui stipule la soumission comme valeur centrale, que ce soit celle de la femme à l'homme ou de la raison à la charia ».

C’est en effet principalement sur l’islam que les deux pôles militants s’écharpent : «On ne peut pas être pour le port du voile en France, et contre celui-ci en Iran» , tranche d’abord Alice Cordier «D'ailleurs, je reçois beaucoup de messages d'Iraniennes qui nous saluent» , poursuit-elle. Gwen, de #NousToutes, voit les choses différemment. Elle, qui refuse d’évoquer la «religion» mais préfère parler de « patriarcat », avance : «Ce que nous défendons, c'est la liberté de choisir. Si des femmes souhaitent le porter en France, elles le portent, et si elles ne veulent pas le porter en Iran, elles ne doivent pas être obligées à le faire».

Des échanges impossibles

Le dialogue est d’autant plus difficile que les militantes ne se croisent pas souvent. « Discuter serait stérile car on ne parle pas le même langage », lance en effet la porte-parole de #NousToutes dès qu’elle se voit proposer un échange avec les militantes identitaires. Et cela peut avoir des répercussions sur la polarisation de chaque camp. Pour la féministe Marguerite Stern, ancienne membre des Femen, ce militantisme marqué à droite est une réponse - si ce n’est une réaction - à la prise en main du féminisme par les «intersectionnelles de gauche» et à l’impossibilité de dialogue.

La militante à l’origine des collages féministes qui ont fait le succès de ces mouvements de gauche ces dernières années, estime qu’il existe aujourd’hui une sorte de «pureté militante et une injonction à la pensée unique» dans ces groupes. Elle et Dora Moutot, avec qui elle a créé l'association «Femelliste» pour «lutter contre les dérives de l'idéologie transgenre », en ont d’ailleurs fait les frais. «Elles ne veulent pas nous voir, on n'est jamais conviées aux différents festivals féministes. Dès que l'on sort du dogme du féminisme d'extrême gauche, dès qu'on n'adhère plus à tous les points mis en place, on n'a plus voix au chapitre», assure Dora Moutot. En soufflant : «Et ce féminisme est célébré partout, par les médias, par le service public… »

Leur « dogme » se fonde sur de multiples idéaux affichés par #NousToutes sur leur site : antiracisme, identité de genre, statut de «migrant·e·s», entre autres. « À l’époque, on nous avait reproché de ne pas assez prendre des positions sur des sujets, et justement on a essayé de le faire », justifie Gwen, de #NousToutes. Mais pour Nelly Garnier, élue LR de la ville de Paris qui a travaillé sur la question, ce jeu peut être dangereux : «Quand on met le féminisme au service d'une autre cause, on se pose toujours la question du combat que l'on porte en premier», analyse-t-elle. Par exemple, certains mouvements [de gauche] ont passé sous silence les viols du 7 octobre pour ne pas nuire à la cause palestinienne», détaille-t-elle. Et pour l’élue, les défauts sont identiques à droite : « Aujourd'hui, je m'inquiète qu'il se passe la même chose quand on met le féminisme au service d'un discours anti-immigration ».

Némésis se défend pourtant et explique pourquoi elle ne parle que de ce sujet : « Évidemment, sur les actions qu'on mène, nous avons fait un focus sur les violences dont personne ne parle », détaille Alice Cordier. « On n'aurait pas de plus-value sur les violences conjugales car #NousToutes le fait déjà très bien. Or, le but est de taper sur toutes les violences, donc on a décidé de faire le sale travail, de parler de sujets dont personne ne veut lever le tabou ».

Des happenings chocs

Et pour imposer ses sujets dans le débat public, le petit groupe multiplie les «happenings» , c'est-à-dire les interventions chocs lors de manifestations pour la cause féministe, où elles ne sont pas les bienvenues. « La première fois, en novembre 2019, un mois après notre création, nous sommes arrivées dans le cortège de #NousToutes et tous les médias avaient les yeux rivés sur nous : on critiquait les féministes de l’époque comme Marlène Schiappa ou Caroline de Haas qui avait proposé d’élargir les trottoirs pour mettre fin au harcèlement de rue ». Plus récemment, Némésis a même fait un choix plus radical : « Après avoir été exclues à plusieurs reprises de manifestations, nous avons décidé de venir en burqa, avec des pancartes chocs : “Ma burqa, mes choix” et “Mon coran, mes lois”. Et loin d’être virées, on a gagné le concours des 10 meilleures pancartes », détaille encore la fondatrice du collectif.

Laquelle voit d’ailleurs l’avenir d’un bon œil. « Nous sommes aujourd’hui 200, dans une quinzaine d’antennes à travers la France. Mais cela va grossir ». D’autant que pour la militante, le féminisme «woke» tel qu’il existe aujourd’hui est voué à disparaître : « Depuis 5 ans, le paysage médiatique a changé. Les événements dramatiques vont se multiplier montrant que les combats de ces féministes sont contradictoires », appuie-t-elle en faisant référence à plusieurs affaires récentes dont celle de Shemseddine - un jeune homme roué de coups à mort car coupable d’avoir échangé des messages relatifs à la sexualité avec la sœur de l’un de ses agresseurs. Et le collectif ne s’arrête pas là. Il se réjouit d’avoir ouvert son groupe à d’autres horizons : « Nous avons dans nos rangs des macronistes, des LR et des RN et Reconquête. Nous avons aussi des gens de différentes obédiences religieuses et des femmes issues de l’immigration», explique Alice Cordier, avant de lancer, bravache : «Je donne cinq ans pour que la majorité pense comme nous».



par François Xavier Bellamy 26 mars, 2024
Discours de François Xavier Bellamy prononcé au cours du meeting de lancement de la campagne pour les européennes :

par Ludovic Lavaucelle 25 mars, 2024
"Cela devait passer « comme une lettre à la poste »… Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar a dû admettre lapidairement que « le gouvernement s'était trompé » . Le référendum du 8 mars dernier proposait une révision de la Constitution, jugée par les élites libérales comme « arriérée et sexiste » . Pour engager la République d'Irlande sur la voie d'une véritable libération – promesse de lendemains enchantés – il fallait débarrasser le pays des traces sexistes qui entachaient sa Constitution. D'abord, redéfinir la famille – toujours liée au mariage. "

par Victor Eyraud, Entretien avec Guilhem Carayon dans VA 18 mars, 2024
Une interview de Guilhem Carayondans Valeurs Actuelles parVictor Eyraud en réaction à l'occupation d'un amphithéâtre de Sciences Po Paris pardes militants pro-palestiniens :
par Roland Mézières 09 févr., 2024

Vendredi matin 26 janvier 2024, j’ai eu un moment de colère après avoir écouté les informations. En effet j’apprends que la loi immigration et intégration a été quasiment censurée par le Conseil Constitutionnel. Dans le contexte d’une autre actualité brulante qu’est la colère des agriculteurs, j’ai fait alors ce constat effrayant : la France est sous une triple tutelle ; Bruxelles, le 49.3 et le Conseil Constitutionnel.


Et je me suis logiquement interrogé sur l’utilité du Sénat et de l’Assemblée Nationale, notre parlement qui représente le peuple. Par ailleurs, je me suis demandé à quoi servait la Cours des Comptes qui publie des rapports souvent pertinents mais qui ne sont jamais pris en compte, surtout quand ils sont volontairement révélés quand il est trop tard.


Fort de ses réflexions, je me suis penché sur le processus qui avait conduit à ce triste constat sur la loi immigration. La loi a été initiée par le gouvernement en février 2023, elle comportait alors 27 articles. Elle a été ensuite enrichie (on dit amendée) par le Sénat pour vraiment réduire l’immigration, puis longuement débattue à l’Assemblée Nationale dans une ambiance houleuse, et finalisée grâce à une Commission Mixte Paritaire avant d’être difficilement votée par l’Assemblée Nationale le 19 décembre 2023. Dans la foulée le PR soumet la loi composée de 86 articles au Conseil Constitutionnelle. La loi va alors être vidée de sa substance parlementaire mais le texte originel et gouvernemental va être globalement conservée dans la loi 2024-42 promulguée le 26 janvier 2024. Tous les dispositifs visant à vraiment réduire l’immigration et surtout la décourager (quotas, regroupement familial, aides sociales, aides médicales, etc.), ont été censurés car considérés comme des cavaliers législatifs (je n’ai pas bien compris sinon qu’il est interdit d’amender une loi avec des dispositifs en lien direct ou indirect avec l’immigration, donc le sujet de la loi). Fin de l’histoire ! Mr Darmanin et Mr Macron sont satisfaits, ils ont gagné.


La gauche est contente, l’ultra-gauche casse tout à Rennes avant même de connaitre la décision du Conseil Constitutionnel, la droite crie au hold-up démocratique, L Wauquiez dénonce même un coup d’état de droit. Devant ce tôlé, Mr Fabius, président du Conseil Constitutionnel, s’inquiète pour son institution mais pas pour le peuple ; il faut noter qu’il n’a rien fait à propos de la grasse rémunération des membres (environ 15000€/mois), qui a une base illégale selon Le Monde du 26 juin 2020 ! Quant à Mr Moscovici, un autre éléphant du PS, il savoure son entourloupe en retardant la publication du rapport sur l’immigration.


Circulez braves gens, il n’y a rien à voir. On s’occupe de tout…c’est promis nous allons renvoyer tous les OQTF chez eux. Deux millions d’immigrés depuis 2017 quand même, « ya du boulot » !!!!!


Mais l’histoire n’est pas finie sur ce sujet, des QPC (Question Prioritaire sur la Constitution) nous guettent. Rêvons et espérons que le monde agricole va mettre un sérieux coup de pied à tous ces technocrates de Bruxelles et du gouvernement !

par Jean-Pierre Riou (Contrepoints) 23 janv., 2024
« C’est notamment la raison pour laquelle l’agence des réseaux allemands (Bundesnetzagentur) vient d’interdire en décembre dernier toute fermeture de centrale à charbon jusqu’à avril 2031. »
Une analyse intéressante de la politique énergétique européenne et de des contradictions ! 
A lire dans Contrepoints :
par Lignes Droites 14 janv., 2024

Nicolas Bonleux, président de Lignes Droites, a participé à l'émission "La mêlée de l'info" sur Radio Présence jeudi dernier, 13 janvier.
Vous pouvez écouter ou réécouter l'émission en replay ici :

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