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3 questions à ... Bernard Carayon

  • par Lignes Droites 31
  • 19 mai, 2020

3 questions à ... Bernard Carayon

Suite de notre série d'interviews avec nos 3 questions à une personnalité incontournable du Sud Ouest : Bernard Carayon,Esprit libre de la droite d'Occitanie, Maire de Lavaur, ancien député (UMP) et avocat au barreau de Paris

1.    Que signifie pour vous « être de droite » ?

La droite est réactionnaire. La vraie droite. C'est sa vertu : la gauche (macroniste ou non) est si ennuyeuse et vaniteuse. Avec cette manie de croire que la Science est le début et la fin de l'humanité. Avec cette obsession de rationaliser les comportements humains, et, sans la moindre cohérence, de bâtir une église sans Dieu, avec ses dogmes, ses excommunications, ses saints, ses fêtes et sa liturgie. Et cette prétention d’incarner le progrès !

Le comble n'est pas que la gauche s'arroge le monopole de l'intelligence et de la morale ; de ce qui se dit, en somme, et de ce qui s'écrit. Mais c'est qu'on la croit ! Parfois, pour s'exciter et sortir de l'ordre moral, la gauche devient révolutionnaire : pas longtemps. Elle n'a jamais cultivé le courage et les vertus de l'homme de caractère : elle se réfugie dans les mouvements populaires et ne se donne à un chef que lorsqu’elle n’a pas le choix.

Les girondins se soumettent à Danton, Danton à l'argent, et tout le monde à Bonaparte. Pour faire comme les vrais, on s'encanaille à l'Odéon et l'on conspue les flics à distance. Ce n'est pas un hasard si certains d’entre nous ont honoré les seuls authentiques héros de la gauche : au mur des Fédérés.

 

Au fond nous avons beaucoup de raisons de ne pas aimer la gauche et d'être de droite.

Je n'ai pas dit « à droite ». Il ne faut pas confondre l'essence avec la situation géographique, les racines avec le statut du locataire.

Etre « de droite », c'est d'abord ne pas oublier. Avoir une filiation. Même si l'on ne connaît pas tous ses ancêtres. A gauche, on descend du singe. Toujours le scientisme ! A droite, comme l’écrit Tillinac, « des preux et des laboureurs ».

Je ne me suis jamais senti dans la peau d'un singe, mais enfant j'ai rêvé des cathares et des corsaires ; j'ai pleuré en apprenant l'humiliation de Vercingétorix et la victoire de Giap à Diên-Biên-Phu. Parlementaire ou maire, je n’ai jamais commémoré un 19 mars [1] honteux et tragique.

A droite, il est vrai, le souvenir se mêle au goût de la tragédie : mieux vaut un bel échec qu'une triste victoire. Car on n'oublie pas les héros disparus : « heureux les épis mûrs et les blés moissonnés ». Que nous disent ceux qui sont rentrés ? « Nous sommes là. Parmi les vivants. Comme vous, chez qui suinte l’ennui. »

Etre de droite, c'est cultiver l'émotion. Notre ivresse ne naît pas des systèmes : il faut être snob comme un homme de gauche pour se pâmer à la lecture de la Contribution à la critique de l'économie politique de Marx…

Les paysages de nos terroirs et la certitude que la France est un pays unique, aimé du monde entier, c'est sans doute pour cela que l'on ne peut être de droite sans être Français. Avez-vous entendu parler d'une droite anglaise ? Non ! Là-bas, on est conservateur ! Aux Etats-Unis ? Pas plus. Ce sont des républicains !

Au Maroc ? Impossible ! Ceux qui sont de gauche sont chez nous... Au Cambodge ? S'il y en a avait eu, il n'y en a plus...

La droite est donc d'abord française. La gauche ? Elle appartient plus souvent au « Monde ». La droite aime les vins de Loire - quand on est fauché, on se contente de Cheverny - les jardins à la française, le granit du Sidobre, la forêt d'Orléans.

Elle trouve son inspiration en de « hauts lieux où souffle l'esprit ». Elle cherche son axe en Corrèze plutôt qu’au Zambèze, et n'aime pas la Côte d'Azur.

Enracinée. Emotive : la droite est aussi ludique. « Que ferais-tu ? demandait-on à Saint François, si tu apprenais ta mort prochaine ? Je continuerai à jouer à la balle. ».

Qui l'eut crû ? Saint François était des nôtres.

La droite n'aime pas les bien-pensants : elle préfère les bienheureux. La droite, je le répète, la vraie, est rebelle dans l'âme et fidèle à la France : elle l'aime comme la « passante » de Baudelaire : « un éclair, puis la nuit, fugitive beauté dont le regard m'a fait soudainement renaître, ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?».

L'enthousiasme n'est jamais loin de la déception. Mais à la fin, à droite, on rit ! On rit de ceux qui croient au Progrès. Lisez Céline. On rit des riches. On rit avec le peuple. Le peuple sans majuscule : ce n'est pas un concept. On rit avec le peuple quand le peuple rit des malheurs des possédants.

La droite ne peut être consensuelle : elle trouve que le mot commence trop mal. Quand on n'a plus d'idées, on cherche le consensus. Cela évite de se battre pour rien. La gauche est experte à fabriquer du consensus lorsque cela l'arrange. Voyez le culte de Jaurès. Surtout dans le Tarn : ici, on n'a pas le droit de discuter son autorité morale. Célébré pompeusement à Carmaux par ses héritiers géographiques, il est même amoureusement fleuri, à date fixe, par les conservateurs de Castres.

Il est vrai que chez nous, on a toujours eu le culte de la parole. On oublie pudiquement le mot de Clemenceau : « je n'ai jamais connu un homme qui ait dit si peu de choses en autant de mots. » Gambetta et Clemenceau, à l'inverse, dérangent la gauche : ils ont trop le sens de l'Etat pour ne pas lui faire peur. Et puis Jaurès est un exclu, comme Marx : de sa propre société. Dans les « Sept femmes de la Barbe Bleue », Anatole France décrit Jaurès sous les traits de Jeronimo : « il ne se console pas de manquer d'aristocratie et d'élégance. Il n'est pas heureux ». Jaurès est un « piège à consensus ». L'instrument admirable d'une vieille propagande qui culpabilise ceux qui ne sont pas du même camp. Le cas n'est pas unique. Mais la méthode est toujours la même : avant de gagner les élections, la gauche dégoûte la droite du combat. Elle la prive de ses défenses quand elle ne s'approprie pas nos propres valeurs : l'émotion, la fête, l'enracinement, les libertés. En position de force, elle attire la droite sur son terrain et lui impose ses mots, ses codes, sa hiérarchie des valeurs. Mais qu'elle soit en position de faiblesse, et elle renoue avec les vertus du consensus.

La droite ne doit pas être consensuelle : elle se nourrit de « l'insécurité et de l'inquiétude, de la tourmente et de la bagarre[2] ».

La droite dans le fond incarne la noblesse du caractère et de la vie.

On conseillait, sous la Révolution, à la duchesse de Berry, de se cacher en ville, fondue dans l'anonymat : « paysanne, tant que vous voudrez, bourgeoise jamais ! »

Vous l'avez compris ? Elle aussi, était des nôtres ...

 

2.   Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ? Quels rêves/idéaux vous animent ? Quelle lignes voudriez-vous faire bouger ?

Pour servir mon pays et mon terroir !

J’ai hérité de ma famille l’amour de la France et le respect admiratif de ses grands hommes : Clovis, Saint-Louis, Louis XIV, Colbert, Bonaparte, de Gaulle.

De ses nobles figures : Bayard et d’Estienne d’Orves. Et lorsque je confronte notre passé avec notre présent, j’ai le sentiment d’avoir changé de pays. Et pourtant, c’est le même pays. Nous ne sommes pas voués à subir ce qui est, à proprement parler, une douce décadence. Le gaullisme est la colonne vertébrale de la France. Je suis convaincu qu’une génération de rebelles et de résistants est en train de se lever sans se résumer à une droite qui serait « de droite ». Rassembler ceux qui n’en peuvent plus des soumissions de notre pays ; rassembler les français qui se sentent étrangers dans leur propre pays. Rassembler ceux qui savent que la souveraineté de notre pays est la clé de tout : et en particulier du droit à notre continuité historique.

 

3.   Quels constats faites-vous sur le climat politique en général en France ? Quelles sont vos peurs ? Vos espoirs ?

Quand la médiocrité morale, l’amateurisme et l’arrogance se conjuguent, cela donne le macronisme, ultime avatar du socialisme mâtiné de faux libéralisme et de vrai esprit libertaire.

Il doit rester un accident de l’histoire. Cinq ans, c’est déjà trop. Pour la paix civile, il faut construire l’alternance.

« Il n’y a pas de fatalité de l’histoire » disait de Gaulle, « un mot, un geste, et le cours de l’histoire est détourné ».

Pour les amateurs de cuisine politique, « les carottes sont cuites » : « autant aider Emmanuel Macron, il n’y en a pas d’autres ». Mais qui le connaissait en 2016 ? Connaissons-nous celui qui doit lui succéder ? Ce n’est pas sûr. Je le répète : le temps est aux rebelles.



[1] Date du cessez-le-feu en Algérie, à partir duquel commencent en Algérie les massacres commis par le FLN, des                         harkis, des pieds noirs et des soldats métropolitains.

 

[2] Extrait de la « Prière du parachutiste », André Zirnheld, 1942.



par Lignes Droites 28 avr., 2024
par Eule 27 avr., 2024

Billet d'humeur d'un de nos fidèles membres : 


Chers amis,

Je voudrais livrer quelques réactions à la réunion de Lignes Droites sur l’islam du 3 avril 2024.

Sur la façon dont les « Chrétiens voient les Musulmans », toute la littérature universitaire sur la communication interculturelle explique les obstacles à la compréhension entre les membres de cultures différentes par l’ethnocentrisme. C’est devenu une tarte à la crème. On se culpabilisera donc en bon Chrétien de ne pas chausser les bonnes lunettes pour comprendre les Musulmans. Mais pourquoi ne pas inverser le problème ? Car il y a réversibilité. C’est que le Musulman n’est peut-être pas enclin par sa propre culture « religieuse » à chausser les bonnes lunettes pour comprendre le Chrétien. Il a de la chance, lui, que sa religion et son espace culturel ne le culpabilisent pas. Pauvre Europe judéo-chrétienne qui combat au quotidien aujourd’hui ses propres racines !

Sur la distinction entre Islam et Islamisme on saura gré au second orateur d’oser dire qu’il n’y a pas de différence de nature mais seulement de degré entre l’Islam et l’Islamisme. C’est quand même bon de le rappeler quand toute l’hypocrisie de la classe politique française « républicaine » s’acharne à mettre en garde les âmes égarées par le « nationalisme » ou l’aveuglement idéologique de droite et d’extrême droite sur l’abominable péché de l’amalgame. Les Islamistes doivent bien rigoler !

Enfin, merci à madame Bergeaud-Blacker d’entrer dans le vif du sujet. Son livre montre assez éloquemment que l’Islamisme est une entreprise totalitaire, comme tous les fascismes de droite et de gauche (Stalinisme, Hitlérisme, « Mussolinisme », Mélenchonisme, même combat). Le déni consiste non pas à ne pas voir ce que l’on voit, mais à ne pas vouloir voir ce que l’on voit. Que voit-on ? Des actes de barbarie contre les personnes issues de la civilisation occidentale, Chrétiens, mais aussi Musulmans occidentalisés. Des actes de barbarie contre des jeunes d’origine maghrébine, scolarisés dans les écoles publiques de la République et qui veulent s’intégrer. Ces jeunes sont la cible des talibans de France parce qu’ils trahissent leurs idées et font obstacle à leur volonté d’instaurer l’ordre islamique partout dans le monde, en commençant par son maillon faible, les démocraties occidentales où l’Etat national est en déconfiture, où l’Etat français ne protège plus ses citoyens. C’est classique. Pendant la guerre d’Algérie, le FLN a commencé par liquider les Musulmans modérés avant de s’attaquer à la communauté française d’Algérie. L’idéologie du « droit-de l’hommisme », répandue par les institutions européennes, qui se traduit par la jurisprudence des Cours constitutionnelle et Conseil d’Etat français, conjuguée au cynisme de l’extrême gauche islamo-gauchiste entrave l’action politique contre cet islamisme de combat. Dans ces conditions qui se dégradent de jour en jour au vu et au su de tout le monde, la soumission, évoquée par Houellebecq, s’invite au cours de l’Histoire. On aimerait passer à la vitesse supérieure et examiner plutôt les conditions dans lesquelles l’Occident peut encore faire face à sa disparition programmée par l’Islam. Faute de quoi la vraie question est « Quand ?», quand l’islamisation de la société française sera-t-elle achevée ? Dans une, deux, trois générations ?




par Lignes Droites 25 avr., 2024

Compte–Rendu de la Conférence organisée par Lignes Droites 31 le 2 avril 2024 à Toulouse : Islam et Islamisme


Dans cette conférence qui a rassemblé un auditoire de plus de 100 personnes, trois intervenants particulièrement qualifiés ont exposé leur vision sur les sujets de l’islam et de l’islamisme, cités ci-dessous par ordre d’intervention:

M. Mathieu Taieb , ancien officier supérieur de l’armée de terre, musulman converti au catholicisme, auteur de Devenir votre frère, publié en 2023 aux éditions MAME

Le père François Jourdan , docteur en théologie, en histoire des religions et en anthropologie, auteur de L’islam sans faux-semblants, publié en 2022 aux éditions Salvator

Le Dr. Florence Bergeaud-Blackler , sociologue, chargée de recherche au CNRS, auteur de "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête", publié en 2023 aux éditions Odile Jacob (cf notre rubrique " lectures choisies ").


Les points à retenir de ces trois interventions de haute qualité sont les suivants:

  • L’islam est à la fois une religion et un système d’organisation sociale prétendant régir à peu près tous les aspects de la vie.
  • Le Coran bien que considéré comme provenant directement de Dieu sans médiation humaine comporte de multiples incohérences et contradictions ; les milliers de hadiths quant à eux en introduisent de nouvelles. Cette structure et ce statut doctrinal de ses textes fondateurs, l’organisation de son clergé ainsi que le fait que cette religion (contrairement au christianisme) ne pratique pas la théologie et n’a pas de magistère, favorisent des interprétations diverses sans en permettre l’analyse contextuelle ni la critique, qui restent interdites. L’organisation de la pratique d’un islam compatible avec les valeurs des sociétés occidentales s’en trouve contrariée.
  • Seule l’analyse contextuelle du Coran, qui requiert l’abandon du concept de son « incréation », permettra une évolution de l’islam. Cette analyse a été tentée par des intellectuels musulmans mais ils sont censurés et à ce jour inaudibles. Lorsque cette analyse prendra de l’ampleur elle mènera sans doute à une crise profonde et certainement violente au sein même du monde musulman.
  • « Islam » signifie soumission. Il s’agit de la soumission à la loi islamique. Ainsi les musulmans pratiquants passent leur temps à « cocher des cases », des cases de conformité à la loi. Chaque case cochée les rapproche du salut. Pour certains, cela consiste simplement par exemple à respecter le ramadan ou consommer halal ; pour d’autres le meurtre de mécréants est une case à cocher.
  • L’islam exclut la liberté de conscience en interdisant l’apostasie (en théorie punie de mort). Mathieu Taïeb sait qu’il encourt cette sentence et s’est converti en connaissance de causes.
  • En tant que religion l’islam est radicalement différent des deux autres monothéismes et les points souvent présentés comme communs (Abraham, Jésus, Marie entre autres) n’en sont en réalité pas. Une différence fondamentale réside dans la notion d’alliance entre Dieu et les hommes qui est la pierre angulaire du judaïsme et du christianisme mais est impensable en islam.
  • L’islam est une religion tournée vers le passé, au sein de laquelle penser l’avenir au sein d’un projet politique autre qu’exclusivement islamique (contrairement aux religions catholique et judaïque) n’est pas possible.
  • L’islamisme est un islam, mais ce n’est pas tout l’islam. On ne peut pas confondre islam et islamisme: l’islam aurait pu évoluer autrement, de façon plus conforme au respect de nos démocraties occidentales, lors de son arrivée en Europe, si d’autres mouvances que celles du type des frères musulmans y avaient influencé son évolution.
  • Le frérisme procède d’un projet conçu dans les années soixante qui vise à faire de l’Occident une terre d’islam. Le frérisme est un islam adapté aux sociétés démocratiques et qui développe une influence économique et culturelle (à travers les œuvres caritatives, les clubs de sports, les écoles, les hôpitaux, les prisons, …) pour façonner la société occidentale. Il fait système, se situe dans le temps long, exige une fidélité absolue.
  • Le frérisme éduque les enfants dans le séparatisme: il leur enseigne que leurs racines, leur histoire et leur culture ne sont pas celles de la France.
  • Le frérisme utilise les failles des sociétés occidentales pour se développer: il joue avec intelligence de la culpabilisation que lui offrent nos médias et nos élites culturelles complaisants lorsqu’ils accusent les uns et les autres d’islamophobie. L’accusation d’islamophobie est l’un de ses outils plus puissants pour contraindre aux silences ceux qui dénoncent ses pratiques et ses buts, et constitue par la-même une arme terrible de l’occident contre lui-même. Le frérisme utilise également des partis de gauche (partis “coucous”, qui l’aident et le protègent jusqu'à ce que, devenu assez fort pour vivre sans eux, il les cannibalise) qui lui offrent l’accès aux décisions politiques. Enfin, le wokisme est un allié objectif du frérisme qui anesthésie les esprits et neutralise les résistances.
  • Le frérisme exclut les autres mouvances de l’islam, et en particulier celles qui pourraient construire une approche compatible avec les valeurs des démocraties occidentales.
  • La solution pour porter un coup d’arrêt à l’expansion frériste et pour aider nos concitoyens musulmans à bâtir un islam respectueux des valeurs de notre République se trouve, une fois de plus, en nous-mêmes et demande que nous mettions un point d’arrêt à la faiblesse qui régit nos sociétés depuis bientôt soixante ans. Elle réside en particulier dans:

  1. La fermeté de nos institutions lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois, notamment celles relatives à la laïcité (la CEDH a jugé à deux reprises que l’islam est incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme). L’entrisme islamiste se glisse dans chaque interstice de notre législation, et cela rendu possible par le fait que l’application de nos lois n’a pas lieu avec la fermeté nécessaire.
  2. La capacité de notre société française à résister aux différentes provocations de l’entrisme islamiste, et à résister aux tentatives de culpabilisation basées sur les accusations d’islamophobie comme aux attaques du wokisme. Nous n’avons aucune raison d’avoir honte de ce que nous sommes, et n’avons de leçon à recevoir de personne (et surtout pas des islamistes et de leurs affidés) lorsqu’il s’agit de l’aptitude de notre civilisation à développer une société harmonieuse, juste et équilibrée. Ceux d’entre nous qui détestent notre passé et promeuvent la haine de nous-mêmes, qui sont aujourd’hui prépondérants dans les médias et les élites culturelles, doivent cesser de faire le jeu des islamistes.
  3. La rupture des partis de gauche complaisants avec l’islamisme: les partis de gauche, élus grâce aux voix islamistes, leur donnent aujourd’hui la possibilité d’avoir accès à des décisions politiques qui favorisent leur développement (par exemple dans les écoles et les associations sportives grâce aux élus municipaux).
  4. La promotion d’un projet d’islam compatible avec les valeurs de notre République: une majorité de musulmans français respectent et valorisent les institutions et les principes de la République, et souhaitent jouer leur rôle de citoyen. Nous devons les aider à rompre avec les islamistes et à construire un projet d’avenir respectueux de notre République.
  5. La pression des nations occidentales sur les nations islamiques afin de les obliger à reconnaître les droits de l’homme: certaines nations islamiques jouent un rôle important dans la promotion de l’islamisme en France (à travers le financement, l’immigration, la formation des imams, …) et les nations occidentales doivent les amener graduellement à rompre avec les attitudes et les stratégies qui leur permettent de promouvoir l’islamisme.
par Charlotte Paroielle (Le Figaro) 22 avr., 2024
Tout comme aux États-Unis, on commence à voir en France quelques signes encourageants face au mouvement woke ! Le collectif Némésis fait partie de ce mouvement qui va contribuer à mener une révolte salutaire ! Un portrait à lire dans le Figaro.


RÉCIT- Le collectif Némésis, marqué très à droite, multiplie les actions contre l’islamisme ou la délinquance étrangère, angles morts des combats féministes traditionnels.

« Le féminisme est devenu un véritable champ de bataille», assure d’emblée la présidente et fondatrice du collectif Némésis, Alice Cordier. « Mais nous, nous sommes là pour lever des tabous que les associations féministes de gauche ou d'extrême-gauche ont trop longtemps mis sous le tapis». Ainsi, dès la première page de son site, le collectif suivi par près de 65.000 personnes sur X donne le ton : il faut «dénoncer l'impact dangereux de l'immigration de masse sur les femmes occidentales» et «promouvoir la civilisation européenne, non pas comme ayant réduit les femmes au rôle d'objet, mais comme le berceau de leur épanouissement».

Némésis récuse désormais le qualificatif d’« identitaire»  : « Nous l’avions choisi à l’époque pour montrer que nous allions parler des femmes françaises. Nous n’avions pas vocation à parler de toutes les femmes du monde », tient à préciser Alice Cordier. « Aujourd’hui, il est trop associé à une identité fermée sur elle-même. On lui préfère l’expression de féminisme de droite, ou encore de féminisme du réel».

Face à elles et dans le cadre d’un duel «sororicide», les associations mastodontes, dont #NousToutes ou Osez le féminisme!, s’emportent. «C’est simple, pour nous, le féminisme d’extrême-droite n’existe pas, tacle Gwen de #NousToutes. Car si le féminisme est pluriel, il ne peut en aucun cas défendre des idées racistes, anti-immigration, anti-choix et très conservatrices». Pourtant, le mouvement né en octobre 2019 ne cesse de prendre de l’ampleur.

Cologne, la naissance de la «colère»

Mais d’où vient-il précisément ? À l’aube de l’année 2016, l'idée de ce groupe germe dans l’esprit de plusieurs jeunes femmes, dispersées aux quatre coins de la France. Âgées de moins de 20 ans, ces dernières sont choquées par les terribles événements qui secouent l’Allemagne dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier. Ce soir-là, plus de 1000 femmes sont agressées simultanément, dont environ 650 à Cologne et 400 à Hambourg, par plus de 2000 hommes, selon un rapport de l'Office fédéral de police criminelle allemand.

En quelques jours, la polémique enfle sur les réseaux sociaux car ces crimes auraient été commis par des migrants ou des bandes d’hommes d'origine étrangère. Un fait qui plonge les associations féministes dominantes dans l’embarras. Chez nos voisins d’Outre-Rhin, le sujet enflamme l’opinion publique et un collectif organise une manifestation pour que la chancelière Angela Merkel durcisse le ton contre les demandeurs d'asile condamnés. Une enquête publiée six mois après les agressions montre que parmi les 120 suspects identifiés à cette date, la plupart était d'origine algérienne ou marocaine. Et près de la moitié d’entre eux étaient en Allemagne depuis moins d'un an. «Nous sommes la génération Cologne» , signe donc Némésis sur son site internet. En résumant : «L’île où les naufragés du féminisme peuvent se réfugier». «Car dans cette affaire, les femmes n’ont pas été crues. Alors que d’habitude, les victimes sont toujours écoutées immédiatement» , déplore Alice Cordier.

Mais dès le départ, le combat était en fait plus large : «Le jour où nous avons fondé le collectif, nous étions sept. On s’était rencontré via des groupes Facebook avant de se voir en vrai autour d’un verre. On s’est rendu compte que loin d’être antiféministes, on ne se retrouvait simplement pas dans les groupes déjà existants», détaille Alice Cordier. Parmi elles, une jeune femme en veut particulièrement aux associations féministes majoritaires et très marquées à gauche : agressée par un homme au nom à connotation maghrébine, la jeune femme a été obligée de «franciser» ce dernier pour «éviter la polémique». Le témoignage allait en effet être rendu public et ne devait pas participer à la « stigmatisation » des personnes issues de l’immigration.

Cristallisation sur l’Islam

«Il y avait donc de la colère entre nous» , résume Alice Cordier. «Encore aujourd’hui. De la colère contre le silence de certains médias, contre l'inaction de l'État, contre le fait que les féministes ne nous défendent pas alors qu'elles se targuent de défendre toutes les femmes. D'où le nom de Némésis, la déesse de la colère». «Dans les mythologies grecque et romaine, Némésis renvoie aux notions de vengeance et de pudeur» , précise Jean-Yves Camus, qui dirige l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès. Le mot signifie certes la colère mais celle qui s’abat sur les hommes capables d’ «ubris» , donc de «démesure» , poursuit le spécialiste.

Cette nouvelle mouvance pense ainsi «qu'aujourd'hui, les femmes sont menacées par deux types de comportements : la négation de la différenciation des genres (différentiation ne signifie pas inégalité mais complémentarité) par la gauche radicale et la soumission à une culture musulmane vue comme intrinsèquement opposée à la liberté des femmes» , détaille-t-il. Car la base de ce féminisme, « c'est l'ethno-différentialisme», poursuit le spécialiste . «C'est-à-dire la conviction qu'il existe une incompatibilité radicale entre la civilisation européenne et, essentiellement, l'islam en tant que système politique - et pas seulement religieux - qui stipule la soumission comme valeur centrale, que ce soit celle de la femme à l'homme ou de la raison à la charia ».

C’est en effet principalement sur l’islam que les deux pôles militants s’écharpent : «On ne peut pas être pour le port du voile en France, et contre celui-ci en Iran» , tranche d’abord Alice Cordier «D'ailleurs, je reçois beaucoup de messages d'Iraniennes qui nous saluent» , poursuit-elle. Gwen, de #NousToutes, voit les choses différemment. Elle, qui refuse d’évoquer la «religion» mais préfère parler de « patriarcat », avance : «Ce que nous défendons, c'est la liberté de choisir. Si des femmes souhaitent le porter en France, elles le portent, et si elles ne veulent pas le porter en Iran, elles ne doivent pas être obligées à le faire».

Des échanges impossibles

Le dialogue est d’autant plus difficile que les militantes ne se croisent pas souvent. « Discuter serait stérile car on ne parle pas le même langage », lance en effet la porte-parole de #NousToutes dès qu’elle se voit proposer un échange avec les militantes identitaires. Et cela peut avoir des répercussions sur la polarisation de chaque camp. Pour la féministe Marguerite Stern, ancienne membre des Femen, ce militantisme marqué à droite est une réponse - si ce n’est une réaction - à la prise en main du féminisme par les «intersectionnelles de gauche» et à l’impossibilité de dialogue.

La militante à l’origine des collages féministes qui ont fait le succès de ces mouvements de gauche ces dernières années, estime qu’il existe aujourd’hui une sorte de «pureté militante et une injonction à la pensée unique» dans ces groupes. Elle et Dora Moutot, avec qui elle a créé l'association «Femelliste» pour «lutter contre les dérives de l'idéologie transgenre », en ont d’ailleurs fait les frais. «Elles ne veulent pas nous voir, on n'est jamais conviées aux différents festivals féministes. Dès que l'on sort du dogme du féminisme d'extrême gauche, dès qu'on n'adhère plus à tous les points mis en place, on n'a plus voix au chapitre», assure Dora Moutot. En soufflant : «Et ce féminisme est célébré partout, par les médias, par le service public… »

Leur « dogme » se fonde sur de multiples idéaux affichés par #NousToutes sur leur site : antiracisme, identité de genre, statut de «migrant·e·s», entre autres. « À l’époque, on nous avait reproché de ne pas assez prendre des positions sur des sujets, et justement on a essayé de le faire », justifie Gwen, de #NousToutes. Mais pour Nelly Garnier, élue LR de la ville de Paris qui a travaillé sur la question, ce jeu peut être dangereux : «Quand on met le féminisme au service d'une autre cause, on se pose toujours la question du combat que l'on porte en premier», analyse-t-elle. Par exemple, certains mouvements [de gauche] ont passé sous silence les viols du 7 octobre pour ne pas nuire à la cause palestinienne», détaille-t-elle. Et pour l’élue, les défauts sont identiques à droite : « Aujourd'hui, je m'inquiète qu'il se passe la même chose quand on met le féminisme au service d'un discours anti-immigration ».

Némésis se défend pourtant et explique pourquoi elle ne parle que de ce sujet : « Évidemment, sur les actions qu'on mène, nous avons fait un focus sur les violences dont personne ne parle », détaille Alice Cordier. « On n'aurait pas de plus-value sur les violences conjugales car #NousToutes le fait déjà très bien. Or, le but est de taper sur toutes les violences, donc on a décidé de faire le sale travail, de parler de sujets dont personne ne veut lever le tabou ».

Des happenings chocs

Et pour imposer ses sujets dans le débat public, le petit groupe multiplie les «happenings» , c'est-à-dire les interventions chocs lors de manifestations pour la cause féministe, où elles ne sont pas les bienvenues. « La première fois, en novembre 2019, un mois après notre création, nous sommes arrivées dans le cortège de #NousToutes et tous les médias avaient les yeux rivés sur nous : on critiquait les féministes de l’époque comme Marlène Schiappa ou Caroline de Haas qui avait proposé d’élargir les trottoirs pour mettre fin au harcèlement de rue ». Plus récemment, Némésis a même fait un choix plus radical : « Après avoir été exclues à plusieurs reprises de manifestations, nous avons décidé de venir en burqa, avec des pancartes chocs : “Ma burqa, mes choix” et “Mon coran, mes lois”. Et loin d’être virées, on a gagné le concours des 10 meilleures pancartes », détaille encore la fondatrice du collectif.

Laquelle voit d’ailleurs l’avenir d’un bon œil. « Nous sommes aujourd’hui 200, dans une quinzaine d’antennes à travers la France. Mais cela va grossir ». D’autant que pour la militante, le féminisme «woke» tel qu’il existe aujourd’hui est voué à disparaître : « Depuis 5 ans, le paysage médiatique a changé. Les événements dramatiques vont se multiplier montrant que les combats de ces féministes sont contradictoires », appuie-t-elle en faisant référence à plusieurs affaires récentes dont celle de Shemseddine - un jeune homme roué de coups à mort car coupable d’avoir échangé des messages relatifs à la sexualité avec la sœur de l’un de ses agresseurs. Et le collectif ne s’arrête pas là. Il se réjouit d’avoir ouvert son groupe à d’autres horizons : « Nous avons dans nos rangs des macronistes, des LR et des RN et Reconquête. Nous avons aussi des gens de différentes obédiences religieuses et des femmes issues de l’immigration», explique Alice Cordier, avant de lancer, bravache : «Je donne cinq ans pour que la majorité pense comme nous».



par François Xavier Bellamy 26 mars, 2024
Discours de François Xavier Bellamy prononcé au cours du meeting de lancement de la campagne pour les européennes :

par Ludovic Lavaucelle 25 mars, 2024
"Cela devait passer « comme une lettre à la poste »… Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar a dû admettre lapidairement que « le gouvernement s'était trompé » . Le référendum du 8 mars dernier proposait une révision de la Constitution, jugée par les élites libérales comme « arriérée et sexiste » . Pour engager la République d'Irlande sur la voie d'une véritable libération – promesse de lendemains enchantés – il fallait débarrasser le pays des traces sexistes qui entachaient sa Constitution. D'abord, redéfinir la famille – toujours liée au mariage. "

par Victor Eyraud, Entretien avec Guilhem Carayon dans VA 18 mars, 2024
Une interview de Guilhem Carayondans Valeurs Actuelles parVictor Eyraud en réaction à l'occupation d'un amphithéâtre de Sciences Po Paris pardes militants pro-palestiniens :
par Roland Mézières 09 févr., 2024

Vendredi matin 26 janvier 2024, j’ai eu un moment de colère après avoir écouté les informations. En effet j’apprends que la loi immigration et intégration a été quasiment censurée par le Conseil Constitutionnel. Dans le contexte d’une autre actualité brulante qu’est la colère des agriculteurs, j’ai fait alors ce constat effrayant : la France est sous une triple tutelle ; Bruxelles, le 49.3 et le Conseil Constitutionnel.


Et je me suis logiquement interrogé sur l’utilité du Sénat et de l’Assemblée Nationale, notre parlement qui représente le peuple. Par ailleurs, je me suis demandé à quoi servait la Cours des Comptes qui publie des rapports souvent pertinents mais qui ne sont jamais pris en compte, surtout quand ils sont volontairement révélés quand il est trop tard.


Fort de ses réflexions, je me suis penché sur le processus qui avait conduit à ce triste constat sur la loi immigration. La loi a été initiée par le gouvernement en février 2023, elle comportait alors 27 articles. Elle a été ensuite enrichie (on dit amendée) par le Sénat pour vraiment réduire l’immigration, puis longuement débattue à l’Assemblée Nationale dans une ambiance houleuse, et finalisée grâce à une Commission Mixte Paritaire avant d’être difficilement votée par l’Assemblée Nationale le 19 décembre 2023. Dans la foulée le PR soumet la loi composée de 86 articles au Conseil Constitutionnelle. La loi va alors être vidée de sa substance parlementaire mais le texte originel et gouvernemental va être globalement conservée dans la loi 2024-42 promulguée le 26 janvier 2024. Tous les dispositifs visant à vraiment réduire l’immigration et surtout la décourager (quotas, regroupement familial, aides sociales, aides médicales, etc.), ont été censurés car considérés comme des cavaliers législatifs (je n’ai pas bien compris sinon qu’il est interdit d’amender une loi avec des dispositifs en lien direct ou indirect avec l’immigration, donc le sujet de la loi). Fin de l’histoire ! Mr Darmanin et Mr Macron sont satisfaits, ils ont gagné.


La gauche est contente, l’ultra-gauche casse tout à Rennes avant même de connaitre la décision du Conseil Constitutionnel, la droite crie au hold-up démocratique, L Wauquiez dénonce même un coup d’état de droit. Devant ce tôlé, Mr Fabius, président du Conseil Constitutionnel, s’inquiète pour son institution mais pas pour le peuple ; il faut noter qu’il n’a rien fait à propos de la grasse rémunération des membres (environ 15000€/mois), qui a une base illégale selon Le Monde du 26 juin 2020 ! Quant à Mr Moscovici, un autre éléphant du PS, il savoure son entourloupe en retardant la publication du rapport sur l’immigration.


Circulez braves gens, il n’y a rien à voir. On s’occupe de tout…c’est promis nous allons renvoyer tous les OQTF chez eux. Deux millions d’immigrés depuis 2017 quand même, « ya du boulot » !!!!!


Mais l’histoire n’est pas finie sur ce sujet, des QPC (Question Prioritaire sur la Constitution) nous guettent. Rêvons et espérons que le monde agricole va mettre un sérieux coup de pied à tous ces technocrates de Bruxelles et du gouvernement !

par Jean-Pierre Riou (Contrepoints) 23 janv., 2024
« C’est notamment la raison pour laquelle l’agence des réseaux allemands (Bundesnetzagentur) vient d’interdire en décembre dernier toute fermeture de centrale à charbon jusqu’à avril 2031. »
Une analyse intéressante de la politique énergétique européenne et de des contradictions ! 
A lire dans Contrepoints :
par Lignes Droites 14 janv., 2024

Nicolas Bonleux, président de Lignes Droites, a participé à l'émission "La mêlée de l'info" sur Radio Présence jeudi dernier, 13 janvier.
Vous pouvez écouter ou réécouter l'émission en replay ici :

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